Créé en 1783, ce cimetière est caractérisé par un aspect romantique que les jardiniers de la Ville ont étoffé au fil du temps, notamment avec sa réhabilitation engagée de 2009 à 2012.

Un arboretum labellisé "refuge LPO"

Encore trop méconnu, ce parc où il n'y a plus d'inhumations est aujourd'hui devenu un arboretum, mais est aussi labellisé "refuge LPO" par la Ligue pour la Protection des Oiseaux. La biodiversité y a donc droit de citer. Parmi les arbres les plus intéressants à découvrir notamment notamment arbre aux quarante écus, arbre liège de l'Amour, charme commun, chitalpa de Tachkent, frêne du Caucase à feuillage automnal pourpre, hêtre fastigié, margousier, néflier du Japon, oranger des Osages, sapin d'Espagne, séquoia pleureur

Une petite collection de camélias est aussi à apprécier. La direction des espaces verts et de l'environnement entretient ce cimetière dans une démarche de gestion différenciée respectueuse de la biodiversité (fauche tardive, plantation de vivaces, préservation d'orchidées sauvages et par la plantation de nombreuses vivaces comme asters, crocosmias, gaillardes, gauras, iris des jardins, orpins d'automne…). L'allée principale est soulignée par deux haies de charmes de chaque côté, rythmée par plusieurs arceaux en charme également. L'art topiaire se décline sous la forme de tables d'ifs dans le nord du cimetière rappelant la présence des tombes mais sous un aspect végétal.

Dans le milieu du cimetière, le long du muret de clôture, est à apprécier une haie d'essences locales plantée de différents arbustes comme cornouiller sanguin, groseillier à grappes, houx commun, noisetier, prunelier, rosier des chiens, sureau noir… Quant aux oiseaux équipés de nichoirs, il est possible d'observer accenteur mouchet, mésange charbonnière, moineau domestique, pouillot véloce, troglodyte mignon….

Des tombes remarquables de personnalités courbevoisiennes

Sur le plan patrimonial, il est possible d'observer le caveau du comte, de la comtesse et de Mademoiselle du Cayla, mais aussi les tombes d'autres personnalités courbevoisiennes à l'instar de celles de la famille Kilford, de l'aviateur mort pour la France en 1918 Louis des Salles ou encore celle moins connue des six soldats allemands morts en 1870 lors des combats de "La Défense".

Pour la petite histoire, le sculpteur Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875) est décédé à Courbevoie. Ses obsèques ont eu lieu à l'église de Courbevoie puis son corps déposé dans un caveau provisoire, dans ce cimetière avant d'être transporté six semaines plus tard à Valenciennes (Nord), sa ville natale.

Aujourd'hui, pour rejoindre agréablement le boulevard Saint-Denis depuis la rue Lambrechts, rien de plus apaisant que de traverser le parc du Vieux cimetière. Côté boulevard Saint-Denis, la place des Trois frères Rocquigny, plantée d'érables à feuilles de frêne et d'une collection d'hortensias est un lieu fréquenté par des adeptes de la pétanque.

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