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Histoire de Courbevoie
Antonin le Pieux, fils de l'empereur romain Adrien (138 à 161), serait l'auteur de la fière devise inscrite sur les armoiries de notre ville : Curva via mens recta (voie courbe, esprit droit). Cette voie courbe de l'époque gallo-romaine devait passer par l'actuelle place Victor-Hugo, une partie de la rue Victor-Hugo, la rue de l'Hôtel de Ville, la place Hérold et la rue Jean-Pierre-Timbaud. Elle se continuait par Nanterre, Saint-Germain et la rive gauche de la vallée de la Seine.
Curva via n'est alors qu'un humble hameau de pêcheurs et de vignerons. Au VIIIe siècle, celui-ci dépend de l'abbaye de Saint-Wandrille (près de Rouen) avant de passer au XIIe siècle sous la domination des moines de Saint-Denis.
Au milieu du XIIe siècle, les gens de Courbevoie obtiennent de vendre librement leurs produits, d'être exemptés de corvée, et achètent finalement leur liberté contre une somme de 1700 livres parisis. Néanmoins, le village reste sous la dépendance de la paroisse de Colombes jusqu'en 1787.
Le naufrage du bon roi Henri IV est certainement un des événements les plus célèbres et aussi le plus déterminant de la Chronique courbevoisienne. En 1606, le roi, la reine Marie de Médicis et tout leur équipage revenant de Saint-Germain-en-Laye, empruntent le bac, existant depuis 1140, pour regagner Paris. Carrosse royal mal arrimé, chevaux assoiffés, le bac est déséquilibré et le bain forcé. Le lendemain, remis de ses émotions, le roi déclare : "Nous l'échapasmes belle, hyer". Sully est chargé de faire construire le premier pont de Neuilly en "charpenterie de bois". Terminé en 1611, ce pont ne peut être inauguré par son instigateur : le poignard aura été plus efficace que le naufrage ! Trente ans après, un deuxième pont de bois doit remplacer le premier, alors détérioré par les crues et les attaques de l'hiver ; il dura jusqu'en 1766.
Jusqu'au milieu du XVIIIe siècle, Courbevoie n'est qu'un village de quelques centaines d'habitants et un lieu de résidences secondaires pour une noblesse parisienne en mal d'espace. Trente propriétaires se partagent le territoire de la ville, dont le Fermier général Paulze qui donne sa fille, son titre et le château des Colonnes à Lavoisier.
A la fin des années 1730, Courbevoie devient une ville de garnison. Louis XV l'a choisie avec Saint-Denis et Rueil pour y implanter l'une des trois casernes pour son régiment de Gardes suisses. D'un seul coup, le village voit sa population s'accroître de plus du double. Des centaines d'ouvriers de toutes corporations, des surveillants de travaux et toute une intendance font de Courbevoie un immense chantier. Des blanchisseries se créent ainsi que de nombreuses petites entreprises. Le village se transforme en petite ville. Mais jusqu'à la fin du XIXe siècle, les vignerons feront mûrir le raisin sur les coteaux de Courbevoie. Encore aujourd'hui, les vignes du parc de Bécon permettent de produire, les meilleures années, entre 400 et 500 litres de vin blanc.
Après avoir constitué sa première municipalité en 1790 et être devenue chef-lieu de canton à partir de 1829, Courbevoie amorce sa montée en puissance. En 1801, Courbevoie ne compte que 1311 habitants mais dès 1830 les chiffres de la population vont s'accroître rapidement : 2 488 en 1836; 4 302 en 1851; 10 553 en 1861; 15 112 en 1881; 25 330 en 1901. Cela s'explique par développement conjoint de l'artisanat puis de l'industrie, des moyens de transports (du chemin de fer en particulier) et par l'extension de la région parisienne. Entre les années 1870 et 1940, Courbevoie devient le berceau des industries pharmaceutiques modernes.
Après le siège de Paris en 1870, les combats de la Commune de 1871, les barricades, les attaques et les contre-attaques laissèrent de mauvais souvenirs à Courbevoie. Une statue en bronze du sculpteur Barrias fut érigée en 1885 sur la place de la Demi-Lune, au point culminant du lieu qui porte depuis le nom de Rond-point de la Défense, en hommage à l'héroïque résistance des Parisiens contre les Prussiens.
Le XXe siècle « Courbevoisien » est d'abord marqué par les deux guerres mondiales. La ville y a perdu de nombreux habitants et dut faire face à plusieurs bombardements, ceux des Zeppelins et celui notamment de 1943, qui provoqua d'importants dégâts et fit de nombreuses victimes.
Pendant la Première guerre mondiale, la caserne Charras était le lieu de départ pour le front de nombreux soldats issus de différents régiments dont le 119e d'Infanterie et servait d'hôpital militaire. En effet, face au manque d'infrastructures sanitaires, des sociétés d'assistance de la Croix-Rouge organisèrent des hôpitaux auxiliaires dans les locaux privés, tels que la Maison des Diaconesses au 12 rue de la Montagne (aujourd'hui Foyer des Arts), une infirmerie dans les bâtiments de l'usine The New America au 134 rue de Bécon (actuelle rue Jean Baptiste Charcot) ou encore une antenne pour convalescents à l'Union belge mise en place par l'armée belge.
La paix retrouvée, Courbevoie reste un centre d'artisanat, de petites et moyennes entreprises (automobile, aviation, mécanique générale, façonnages divers). Puis, grâce à l'aménagement du quartier de La Défense, Courbevoie devient progressivement un haut lieu des activités tertiaires. Ainsi, à partir de 1959, une vaste opération d'urbanisme modifie la physionomie de la ville. Les îlots vétustes et mal adaptés sont progressivement transformés en quartiers modernes pourvus des équipements nécessaires.
Galerie
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Place Victor Hugo 1908 Vue en direction de Maisons-Laffitte. En bas les voies se rapprochent pour passer au centre du pont Bineau.L'amorce vers la gauche semble être le raccordement avec la ligne 75 (St Cloud—Asnières (place Voltaire). cachet de la poste 1907 -
Bureau de poste environ 1907 Bureau de poste environ 1907 -
Quai de Seine - Bécon le passeur 1906 Quai de Seine - Bécon le passeur, cachet de 1906 -
Gare de Courbevoie 1906 Gare de Courbevoie cachet de 1906 -
Boulevard de Courbevoie 1907 Vue en direction de Maisons-Laffitte. En bas les voies se rapprochent pour passer au centre du pont Bineau.L'amorce vers la gauche semble être le raccordement avec la ligne 75 (St Cloud—Asnières (place Voltaire). cachet de la poste 1907
Les paysages urbains courbevoisiens

Les berges de Seine sont le paysage d’origine de Courbevoie, son paysage topographique. C’est la Seine et ses berges qui motivent l’implantation humaine sur ce territoire et en guide l’aménagement. La Seine permet de raconter la genèse et la raison d’être de la ville : l’histoire de Courbevoie, comme les différentes étapes de son développement, découlent de la présence du fleuve.

Ce paysage englobe les traces du passé courbevoisien, que l’on peut diviser en trois grandes ères : Courbevoie ville de viticulture, Courbevoie ville de villégiature et enfin Courbevoie l’industrielle. Essentiellement disparus, il reste de ces paysages d’hier des traces, que la Ville valorise et qui permettent de se figurer l’aspect du territoire aux périodes antérieures.

Le paysage “De brique et de meulière” constitue l’une des trames paysagères domestiques typiques de l’Île-de-France aux XIXe et XXe siècles : de petites villas en meulière, s’entremêlant aux immeubles haussmanniens et de brique. Bien connu stylistiquement, ce paysage fait le charme de la région et est largement représenté à Courbevoie.

Le paysage de La Défense est celui d’un quartier d’affaires moderne aux allures futuristes. Ce geste urbain et architectural est unique en France, tant par sa démesure que par une caractéristique remarquable : il s’agit de l’un des derniers quartiers construits sur dalle encore debout en Île-de-France. Se dressant en arrière-plan de la ville tel un mont Fuji maçonné, l’ombre de La Défense s’étend sur les quartiers Faubourg-de-l’Arche et Gambetta, lesquels assurent une transition en douceur vers la trame plus ancienne de Courbevoie.

Ce paysage naît des suites de l’aménagement de La Défense, qui a entraîné la nécessité de loger les travailleurs. Ce nouveau besoin, associé à l’essor démographique de l’Île-de-France, impulse une architecture foisonnante qui s’inscrit dans le renouveau conceptuel favorisé par l’avènement du Modernisme. Cette architecture se déploie à Courbevoie grâce à la volonté politique de voir émerger de nouveaux quartiers. Véritable paradis pour les architectes, la Ville sera leur terrain d’expérimentation pendant presque quatre décennies.

Le sixième paysage de Courbevoie est dédié à l’architecture contemporaine. Elle prend la forme d’ambitieux programmes de construction aux prises avec les enjeux climatiques actuels, donnant lieu à un style architectural et techniques caractéristiques : couleurs claires, bâtiments composites, matériaux bio-sourcés ou bas-carbone... A Courbevoie, l’architecture contemporaine s’inscrit dans un contexte de très forte densité urbaine et donne lieu à des réponses architecturales innovantes, accordant une place centrale à la question de l’inscription du bâtiment dans son environnement.

Dans un contexte ultra-urbain, Courbevoie se distingue par le portage d’une politique innovante en matière d’espaces verts. Création d’espaces végétalisés, de squares, de parcs, végétalisation des moindres recoins de la cité, plan de colorisation par la flore... Courbevoie porte une stratégie de végétalisation unique en France, qui sait conjuguer urbanisme et végétation, comme le démontre les récompenses qu’elle ne cesse de toucher dans ce domaine. Courbevoie prouve chaque jour que l’on peut jouir d’une grande qualité de vie dans un contexte très urbanisé, grâce à une politique adaptée et engagée en faveur de la nature en ville.
Les monuments historiques
La ville de Courbevoie possède six édifices protégés au titre des Monuments Historiques.

L’ancien hôtel de ville a été imaginé par l’architecte Lequeux, élève de Baltard. Bâtiment réparti sur deux niveaux de style néoclassique, la façade présente de multiples colonnes et pilastres. Le fronton surplombant l’ensemble figure deux allégories : à gauche la Loi, à droite la Justice, œuvres du sculpteur Adolphe Megret.
L’ensemble décoratif de la salle des mariages est caractéristique des ornements des édifices civils de la IIIe République. A cette période, les hôtels de ville présentent des décors à caractère républicain : les œuvres réalisées, destinées au grand public, ont vocation à imposer aux usagers une bonne tenue et à exalter leurs vertus morales à travers diverses œuvres allégoriques. On doit ce décor à Alexandre Séon, élève de Puvis de Chavannes. Il imagine un décor composé d’un plafond représentant le thème des saisons (très fréquent à l’époque en raison de sa convenance décorative), ainsi que huit panneaux représentant des thèmes fréquents dans les mairies et salles de mariage construites sous la IIIe République : le Jour de fête, le Repos, le Travail, la Jeune fille, la Mère, le Dévouement, l’Aïeule et l’Education.

Construit par l’architecte Henrik Thrapp Meyer, le pavillon se compose de deux sections : la partie de gauche est le pavillon de la Suède, tandis que celle de droite est le pavillon norvégien. Les deux pays étant alors unis sous un même roi, l’architecture est le symbole de cette alliance. Henrik Thrapp Meyer est notamment connu pour être le pionnier de l’architecture préfabriquée. Le Pavillon de la Suède et de la Norvège est conçu en Norvège, avant d’être assemblé sur le site même de l’exposition. Lors de l’exposition universelle de 1878, le pavillon abritait divers objets issus de ces cultures.
Une fois achetée par le prince Stirbey, ce dernier en fait cadeau à Consuelo et fait remonter le pavillon au sein du parc de Bécon, l’accolant à une petite maison construite vers 1890. L’architecte Gabriel Pasquier y conçu un atelier pour la jeune artiste. Légué à la municipalité en 1927 lors du décès de l’artiste, avec pour condition d’y ouvrir un musée dédié à l’œuvre de son maître et ami Ferdinand Roybet, le pavillon est aujourd’hui le musée Roybet Fould.

Abrité dans le Grand Vestibule d’Honneur de l’exposition universelle de 1878, le Pavillon des Indes fut initialement conçu pour le prince de Galles, fonctionnant comme une vitrine de l’art indien. C’est l’architecte anglais Caspar Purdon Clarke qui le conçu. A la suite de l’exposition, le bâtiment est divisé en deux lors de son achat. L’une des parties est achetée et acheminée à Paramé, afin d’en faire une maison de villégiature, aujourd’hui disparue. La seconde moitié est celle aujourd’hui visible au sein du parc de Bécon. Acquis en même temps que son homologue de la Suède et de la Norvège, le pavillon des Indes est offert à la seconde fille adoptive de Stirbey, Georges. Comme celui de sa sœur, il est accolé à une maison de brique construite à la fin du XIXe siècle. Petite anecdote liée à son remontage : le rez-de-chaussée et le premier étage ont été inversés et les bulbes remplacés. Il abrite aujourd’hui une résidence d’artiste.

D’abord simple maison viticole de campagne du XVIIe siècle, la demeure est rachetée en 1776 par Jean-Baptiste Boiston, sculpteur ornemaniste, lequel va y entreprendre de nombreux travaux et y créer plusieurs œuvres qui lui vaudront sa protection au titre des Monuments Historiques, tel le grand salon. En 1784, il loue sa maison à Adrien-Louis de Bonnières, duc de Guînes, qui donnera son nom à la demeure bien que seule son épouse y ait en réalité résidé. La demeure passe ensuite de propriétaires en propriétaires, jusqu’à parvenir au docteur Henri de Frémont au XXe siècle, lequel a joué un grand rôle dans la sauvegarde de l’édifice en obtenant le classement des Monuments Historiques des décors en 1980, puis le classement des façades, du toit et du sol de la parcelle en 2005 (podcast « Habiter le patrimoine », épisode « Habiter une demeure du XIIe siècle »). En 2008, la maison est acquise par Cyril et Stéphanie de Ricou, couple d’artisans d’art et restaurateurs d’œuvre d’art. Ils ont depuis travaillé sur la restauration de plusieurs éléments de décors de la maison, et ont obtenu pour leur travail le prix Sotheby’s de la Demeure Historique.

Avant l’église actuelle, existait à Courbevoie une petite église, construite au XVIe siècle et restaurée en 1601. Dès 1770, le premier curé de Courbevoie, Pierre Hébert signale à maintes reprises des problèmes avec l’église, laquelle s’effondre finalement lors de la messe de Noël en 1788. Le curé prend alors la décision de raser l’édifice pour en construire un nouveau : l’église Saint-Pierre-Saint-Paul. Il s’agit de l’une des rares églises françaises à avoir été construite pendant la Révolution. Elle est l’œuvre de l’architecte Louis Le Masson, ingénieur des Ponts et Chaussées et élève de Claude-Nicolas Ledoux. De plan elliptique, elle est surmontée d’un dôme dont la coupole intérieure est réalisée à partir de dalles en terre-cuite, un système tant ingénieux qu’économique imaginé par Le Masson lui-même. En 1868, elle fait l’objet d’importantes modifications : l’un des deux côtés de l’église est ouvert afin de faire face à la forte hausse de la population, modifiant par la même occasion l’orientation de l’église. C’est à cette occasion que le péristyle néo-classique est érigé.

En 1754, un décret royal fixe la création de trois casernes destinées à loger les Gardes suisses servant alors la couronne. La construction des 3 casernes résultent des soulèvements populaires de 1750, qui incitent Louis XV à renforcer la présence militaire francilienne. Situées à Courbevoie, Rueil-Malmaison et Saint-Denis, elles ont été construites en 1756, selon un plan similaire imaginé par l’architecte Charles-Axel Guillaumot. En 1765, la caserne de Courbevoie est agrandie par deux corps de bâtiments prolongeant le corps central vers l’arrière, formant ainsi une cour intérieure. La construction de la caserne marque le premier développement de la commune, laquelle dépasse alors Colombes démographiquement grâce à l’arrivée des gardes suisses. La caserne a été détruite en 1962, mais sa façade a été remontée dans le parc du Château de Bécon.
Les sites remarquables
En plus de ses Monuments Historiques, Courbevoie abrite de nombreux sites et édifices remarquables.

Situé en contrebas du parc de Bécon, dans le prolongement du Pavillon des Indes et de l’Orangerie, le théâtre de verdure de Courbevoie est un édifice unique. De style Art Déco, il a été imaginé par les frères Vera, deux figures éminentes de l’art des jardins au XXe siècle. Très minéral car entièrement maçonné, son style tente de lier tradition et modernité à travers les matériaux utilisés : la brique et le béton. Longtemps inemployé, il renoue avec son activité d’origine en 2021, après des travaux de rénovation et accueille depuis une riche programmation de spectacles vivants, tous les week-ends entre mai et septembre. En 2024, il reçoit le label “Patrimoine d’Intérêt Régional”, lequel souligne l’importance de l’édifice dans l’histoire patrimoniale francilienne.

La villa Bedu est un ensemble d’édifices à cour commune appartenant à la catégorie des HBM. Construite en 1933, elle est l’œuvre des architectes Henri Bodet et G. Collet et leur permet de décrocher la médaille d’argent lors du salon d’architecture de 1932, où ils présentent leur projet.

Le château fut construit en 1874 pour Romain Antenor Bon Renouard, dit Larivière, l’un des premiers détenteurs d’un grand magasin à Paris : « Au coin de rue ». De style néo-Louis XIII, cette demeure possédait un double à Luc-sur-Mer, le château de Mathan, détruit à la suite de la Seconde Guerre mondiale. Dès 1902, l’édifice est loué à l’Association Les Violettes en 1902, laquelle enseigne la fabrication de la fleur artificielle à des jeunes filles, ce qui vaut à la demeure son surnom de « château des Violettes ».

Aux XIXe et XXe siècles les ressortissants Belges sont très nombreux en France. En qualité d’étranger, il ne leur est alors pas possible d’accéder au système de soins français. Dès 1887, un groupe de compatriotes Belges fondent alors l’Union Belge, une société de secours mutuels dédiée aux ressortissants Belges. Dès 1906, apparaît le projet de créer une maison de retraite pour les personnes âgées de la région francilienne. Le projet est soutenu par le riche banquier Bischoffsheim, qui réalise un don substantiel visant à permettre l’acquisition d’un terrain. En 1909 c’est chose faite : le 49 rue de Colombes, à Courbevoie, est mis en travaux. C’est l’architecte Ernest Sanson, très réputé dans la noblesse, qui se voit confier les rênes du projet. Il imagine un immense bâtiment austère, en meulière, rythmé par quelques pierres de taille et briques. Un toit débordant et à longs pans est rythmé de nombreuses lucarnes, tandis que la façade présente un jeu d’ouvertures par de monumentaux arcs brisés. Ce projet tout à fait original et unique en Île-de-France est représentatif des œuvres philanthropiques alors légions.
D.N 7
Ponts routiers sur le petit et le grand bras de la Seine de part et d'autre de l'île de la jatte ; le pont sur le petit bras reliant l'île à Neuilly est construit en 1861 celui sur le grand bras reliant l'île à Courbevoie est construit en 1868 sous la direction d'Alexandre Legrand.

Place de la Gare - Place Sarrail
Cette gare a été créée en 1889 et ouverte aux voyageurs en 1892. Elle a été baptisée ainsi par la compagnie de chemin de fer gare de Bécon-les-Bruyères, pour la différencier de celle d'Asnières et de celle de Courbevoie.
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Rue Jean-Pierre Timbaud
Pont de chemin de fer construit sur la ligne Paris à Versailles au-dessus de la rue Jean-Pierre Timbaud. Il porte la plaque des ateliers Laurent Moissant et Savey de Paris. Il a été fondé à la fin du XIXème siècle.
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Cet ancien hôtel de famille arborant 3 étoiles se distingue par sa façade aux mosaïques, typique de l’Art Déco.
18 avenue Marceau
Cet ancien hôtel de famille arborant 3 étoiles se distingue par sa façade aux mosaïques. Quand vous franchirez la porte en fer forgé, vous découvrirez un charmant petit musée évoquant le romantisme du 19 ème siècle.
Localiser l'hôtel de voyageurs sur le plan de la ville
Le patrimoine modeste
Beaucoup d'immeubles ont été construits avec l'arrivée du chemin de fer à Courbevoie.
Outre le style haussmannien bien connus de tous, on retrouve :
- De très beaux immeubles en briques : toutes les variations de couleur de la brique sont employées, souvent associées à des ferronneries ou des décors en céramique.
- La ville possède des habitations bon marché (HBM) : des années 30, comme la Résidence Beausoleil ou la Villa Bedu.
- Aujourd'hui, on continue à édifier des immeubles de grande qualité architecturale : avec des façades très travaillées, notamment dans le quartier du Faubourg-de-l'Arche où les fondations s'inspirent de l'architecture italienne
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Courbevoie est dotée de nombreuses maisons et petites villas en brique et meulière, typiques de l’architecture francilienne des XIXe et XXe siècles. Les maisons issues de cette période, identifiées aujourd’hui comme relevant d’un “style francilien”, constituent en réalité un moyen d’étudier la cohabitation de différentes classes sociales à l’époque où elles ont été construites. L’usage de la brique, matériau peu coûteux par excellence, est davantage répandu dans les productions à destination des classes sociales les plus pauvres, par exemple dans les résidences et villas ouvrières. En revanche, la meulière est davantage associée à la “petite bourgeoisie”. Toutefois, en réalité ces caractéristiques ne sont pas aussi marquées et révèlent plutôt un continuum social : de nombreuses maisons présentent des façades composites, associant meulière et brique, témoignant ainsi de niveaux sociaux intermédiaires.
La plupart des bureaux se concentre dans le quartier de La Défense :
- Des constructions en hauteur avec murs rideaux en verre s'articulent autour d'espaces extérieurs.
- De très beaux spécimens industriels du début du XXe siècle, souvent en brique avec des façades largement ouvertes par des baies
Visitez ces endroits emblématiques :
VI.Pour aller plus loin
- Boulmer, C. (1996). Notice de la Ville de Courbevoie. POP (Plateforme Ouverte du Patrimoine).
- Blanc, E., & Martel, M. (2010). L’amateur d’art, à Courbevoie & La Défense. Ville de Courbevoie. (Où le trouver ? Au musée Roybet Fould)
- Blanc, E., & Naud, P. (2009). Le flaneur à Courbevoie & La Défense. Ville de Courbevoie. (Où le trouver ? Au musée Roybet Fould)
- Bourgeois, C. (1996a). Mémoire en image—Courbevoie. Editions Sutton. (Où le trouver ? Aux archives municipales)
- Bourgeois, C. (1996b). Mémoire en image—Courbevoie—Tome II. Editions Sutton. (Où le trouver ? Aux archives municipales)
- Bournon, F. (1906). État des communes à la fin du XIXe siècle—Courbevoie. Notice historique et renseignements administratifs. Département de la Seine.Direction des affaires départementales.
- Breitman, N. (1999). Courbevoie, faubourg de l’Arche. Tome 1, Histoire d’un quartier. Mardaga. (Où le trouver ? Aux archives municipales)
- Breitman, N. (2002). Courbevoie, faubourg de l’Arche. Tome 2, Renaissance d’un faubourg. Mardaga. (Où le trouver ? Aux archives municipales)
- Coignerai-Devillers, L. (1988). Courbevoie, berceau des industries pharmaceutiques modernes. Revue d’Histoire de la Pharmacie, 76(276), 5‑33.
- Derouard, H. (2016). Courbevoie Hauts-de-Seine, pas à pas. Carré blanc éditions. (Où le trouver ? A Destination Courbevoie)
- Goglin, J.-L. (2011). Courbevoie : Un miroir de l’âme française. Assoc. des Amis de l’Histoire de Bécon-Courbevoie. (Où le trouver ? Aux archives municipales)
- Goglin, J.-L. (2016). Courbevoie en guerre, abécédaire d’histoire du 18ème siècle à nos jours. Association Histoire et Mémoire de Bécon-Courbevoie. (Où le trouver ? Aux archives municipales)
- Goglin, J.-M. (2017). Au cœur des petits et des pauvres de Paris. 1930-1946. La Bruyère. (Où le trouver ? Aux archives municipales)
- Piquemal, A. (1908). Études sur la ville et paroisse de Courbevoie : Pierre Hébert, premier curé de Courbevoie, guillotiné à Paris sous la Terreur, et ses successeurs.
- Roisin, O., Vander Hulst, R., & de Walque, L. (2019). L’union belge, fondée à Paris en 1888 - Plus d’un siècle de mécénat social. Les éditions de l’Union Belge. (Où le trouver ? Aux archives municipales)
- Vuagneux, H. (1906). Courbevoie et ses environs : De leur origine à nos jours.
Quels sont les documents que vous pouvez trouver aux archives ?
- Registres paroissiaux de 1627 à 1792
- Registres d'état civil de 1793 à 1912 pour les naissances et 1913 pour les mariages et les décès
- Recensement militaires dès 1860
- Registre des concessions funéraires 1876-1948
- Cartes postales anciennes
- Registres de délibérations du Conseil municipal depuis 1796-2010
- Registres de recensement de population de 1886 à 1946 (1921 et 1906 sont manquants)
- Anciens plans de la ville (1670 pour les plus anciens)
- Permis de construire à partir de 1950
- Magazines de la ville : BMO et BIC dès 1951
- Matrices cadastrales (1812-1836)
Attention : il est nécessaire de prendre rendez-vous en cliquant sur le bouton ci-dessous avec le service archives.
Le service des archives municipales se situe au 15 Boulevard Aristide Briand (espace Carpeaux).