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4 octobre 2021 - 30 juillet 2022
Le musée Roybet Fould propose une exposition sur Ferdinand Roybet ; elle s’intéresse au processus de création de l’artiste, à son entourage et à ses différentes inspirations.

Ferdinand Roybet entre à l’âge de 13 ans à l’École des Beaux-Arts de Lyon dans la section gravure, puis s’oriente en 1857 vers la peinture, dans l’atelier de Jean-Baptiste Chatigny. Il s’inspire des œuvres des grands maîtres qu’il voit au musée des Beaux-Arts de Lyon tels que Velázquez ou Rembrandt et axe son œuvre dans cette lignée, en se spécialisant dans la peinture historique et la peinture de genre.

Discret et réservé, Ferdinand Roybet reste éloigné des cercles mondains et des réseaux prisés. La presse le décrit comme « un ours, il ne bouge pas de son atelier ». Mais Roybet est néanmoins un artiste généreux qui accueille, au sein de son atelier, proches, amis, et élèves ; ces derniers ont un impact non négligeable sur sa production.

Car Roybet sait s’entourer : Antoine Vollon, Théodule Ribot, Gustave Deloye, Léon Bonnat… On retrouve d’ailleurs dans ses compositions plusieurs d’entre eux comme le graveur Charles-Albert Waltner ou le peintre Fernand Cormon. Ils jouent volontiers le jeu d’une mise en scène théâtrale historique, posant parmi les objets de la collection personnelle de Roybet, eux-mêmes récurrents d’une œuvre à l’autre.

Parmi ses modèles, Anna Maria Schiavi, modèle italien et sa fille Juana Romani, figurent à une place particulière. Juana devient l’élève de Ferdinand Roybet, mais aussi sa muse et sa compagne ; elle investit ses ateliers (place Pigalle puis rue du Mont-Thabor) comme modèle puis comme peintre.

Autre élève de Roybet, la peintre Consuelo Fould lègue sa villa-atelier à la ville de Courbevoie, à condition d’en faire le musée Roybet Fould, en hommage à son professeur
Avec sa sœur, Georges Achille-Fould, elles furent également élèves de Léon Comerre, Alexandre Cabanel… Tout comme Juana Romani, ces artistes placent les femmes au cœur de leurs œuvres, bien qu’évoluant chacune vers des directions stylistiques très différentes. Elles héritent de Roybet une certaine virtuosité de coloriste et une touche picturale particulière dans les textiles.

Le parcours de l’exposition vous invite à rencontrer les œuvres de Ferdinand Roybet, mais aussi ses nombreuses gravures et esquisses, les peintures de ses élèves comme Juana Romani ou les sœurs Fould, les œuvres de ses amis…  Toutes contribuent à faire revivre aux yeux du visiteur ce lieu si particulier que fut son atelier, véritable vivier de création, d’inspiration mais aussi d’humanité.

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