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Théodule Ribot (1823-1891). L’esprit de la chère, œuvres des collections françaises 21 novembre 2018 – 31 mars 2019

Le musée Roybet Fould de Courbevoie poursuit sa politique d’acquisitions, de recherches et d’expositions autour de trois artistes emblématiques de sa collection, les peintres Ferdinand Roybet, Georges-Achille et Consuelo Fould, et de leurs relations. Parmi un réseau d’amis et de collaborateurs, le musée a souhaité mettre à l’honneur le peintre et graveur Théodule Ribot.

Ribot a fait partie des mouvements réalistes et est surtout connu pour ses portraits, dont le musée a eu la chance d’en présenter certains au public dans le cadre de cette exposition.

Né à Saint-Nicolas-d’Attez, dans l’Eure, en 1823, il décède à Colombes, en 1891, au terme d’une brillante carrière qui, pourtant, ne commença officiellement sur les cimaises du Salon qu’en 1861. Si la proximité géographique justifie ce choix, elle n’est pas la seule à entrer en ligne de compte. En effet, Ribot fut, avec un de ses proches, le peintre Antoine Vollon, le meilleur soutien de Roybet lors de son arrivée à Paris, en 1865. Il fut aussi probablement le premier acquéreur d’une de ses peintures et, surtout, la référence artistique de ses premiers travaux.

Bien que Ribot soit très doué pour l'eau-forte et l'aquarelle, c'est dans ses représentations de scènes historiques, de compositions religieuses, de natures mortes, de portraits et de scènes de genre qu'il est le plus acclamé. Son style sombre et dramatique est apprécié et les récompenses qu'il reçoit pour son travail prouvent le respect que les autres lui portent. Ribot ne débute au Salon qu'en 1861 avec trois tableaux, mais entre 1864 et 1865, il reçoit une médaille de 3e classe aux Salons de 1864 et de 18652, ainsi qu'une médaille de 3e classe à l'Exposition universelle de 1878. 

Il a également reçu des honneurs militaires, étant un grand cavalier. En 1878, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur et est même promu officier du même ordre en 1887. Bien qu'il soit plus connu en tant qu'artiste, il est clair que ce personnage historique intéressant avait de multiples facettes.

Depuis la mort de Théodule Ribot et l’exposition rétrospective que lui consacra l’École des Beaux-Arts en 1892, si quelques-unes de ses peintures de Salon ou de ses eaux-fortes ont été ponctuellement présentées, rares furent les expositions consacrées à son œuvre. Les villes de Courbevoie et de Colombes, néanmoins, ont toujours tenu à montrer qu’elles se souvenaient de l’artiste. Elles l’ont honoré à plusieurs reprises, et encore en 1992, mais jamais encore comme aujourd’hui où, grâce aux soutiens d’une trentaine de prêteurs il est possible de présenter le peintre dans toute la diversité de la création qui éblouit ses contemporains par son indépendance et par son originalité. 
Ainsi tous les types de peinture qu’il a pratiqués, peintures religieuse ou d’inspiration littéraire, portraits, scènes de genre, natures mortes et même paysages sont présents dans l’exposition, au même titre que son travail de dessinateur d’une invention exceptionnelle.

La préparation de cette exposition a été aussi l’occasion de recherches nouvelles et approfondies, permettant de mieux cerner désormais l’artiste et l’homme mais aussi son environnement familial. C’est, de ce fait, un personnage attachant que le musée souhaite faire redécouvrir, au plus noble sens de l’expression habituelle « l’artiste, sa vie, son œuvre ».
 

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