• Nom commun
    paulownia impérial
    Nom latin
    Paulownia tomentosa
    Site
    Parc Jacques Cartier
  • Situé à l’entrée sud du parc Jacques Cartier avec un autre exemplaire, ce paulownia impérial est intéressant pour l’originale couleur mauve de ses fleurs en clochettes. Elles apparaissent avant ses feuilles de grandes dimensions, aux nervures coriaces.

  • Généralités

    Nommé paulownia impérial, paulownia tomenteux, arbre impérial ou encore arbre d’Anna Pavlovna, je fais partie de la famille des paulowniacées. Au Japon, j’étais connu sous le nom de « kiri », signifiant « vie » en japonais. Reconnu comme le champion du monde de la croissance chez les arbres, je peux facilement et rapidement atteindre les 12 mètres de hauteur. Mes branches sont généralement creuses. Mon nom de paulownia est dû au médecin et naturaliste bavarois Philipp Franz von Siebold (1796-1866) qui m’a découvert en 1829, ayant fait un rapprochement en 1835 entre ma noblesse et ma beauté et celles de la princesse Anna Pavlovna (1795-1865), fille du tsar Paul Ier de Russie et surtout reine des Pays-Bas. C’est pourquoi, je suis aussi parfois appelé arbre d’Anna Pavlovna. Outre la couleur originale de mes fleurs pour un arbre, je suis aussi apprécié pour l’ombre bien dense que je procure.

  • Chorologie

    Je suis originaire du nord de la Chine et de la Corée. J’ai été introduit en Europe, en 1834, via le Japon.

  • Ecorce

    Mon écorce est brun grisâtre et devient gerçurée avec le temps. Avec des caractéristiques de densité, de dureté et de résistance, situées entre le balsa et le peuplier, mon bois est cassant. Il est utilisé pour fabriquer des modèles réduits d’avions, des planeurs, des chaises et tables en contreplaqué, des cartons d’emballage, des cerfs-volants, des instruments de musique, des objets d’art ou encore une partie des planches de surf dites « alaia » car, outre sa légèreté, mon bois absorbe très peu l’eau.

  • Feuilles

    Mes feuilles caduques sont opulentes et larges, d’un diamètre de 15 à 25 centimètres. Elles sont cordiformes, vert pomme, avec un revers tomenteux d’où l’appellation « tomentosa » de mon espèce et de longs pétioles. Leurs nervures sont coriaces et épaisses.

  • Fleurs

    Pour ma floraison printanière d’avril-mai, je revêts sur mes branches encore nues de magnifiques fleurs en clochettes mauves, allongées et en grappes, tachées de violet strié de jaune à l’intérieur. Chacune ressemble à une fleur de digitale. Ayant une odeur de violette pour les uns ou de poudre de vanille avec une saveur d’amande pour les autres, mes fleurs entrent aussi dans la composition de certains parfums. Elles sont mellifères et attirent ainsi une grande variété d’insectes pollinisateurs, contribuant ainsi à la biodiversité de Courbevoie.

  • Fruits

    Mes fruits sont des capsules ovales et pointues mesurant jusqu’à 5 centimètres de long. En automne, mes fruits secs restent sur moi. Ce ne sont plus alors que des coques permettant du coup de me reconnaître aisément en cette saison. Très décoratifs, ils sont parfaits pour donner une touche originale dans les compostions d’hiver.

  • Anecdotes
    • Dans la tradition chinoise, le paulownia est symboliquement associé au phénix et à l’impératrice. Le phénix ne pourrait se poser que sur les paulownias. Aussi, dans les vêtements destinés à la maison impériale chinoise dès le début du XIe siècle, le paulownia et le phénix sont associés aux symboles des quatre orients. Le phénix symbolise aussi l’impératrice, tandis que l’empereur est représenté par le dragon.
    • En me recépant il est possible de me conserver une taille basse comme un arbuste. Mes feuilles prendront alors des proportions formidables, de l’ordre de 30 à 50 centimètres de diamètre, mais sans aucune floraison en contrepartie. Je peux alors constituer une plante des plus intéressantes dans la composition d’un massif.
    • À la pépinière des Groues à Nanterre (Hauts de Seine), quelque 70 paulownias impériaux sont en culture. Ces arbres ont été retenus pour orner les 68 parvis des gares du futur réseau du Grand Paris Express, comme celui de la future gare de Bécon-les-Bruyères (architecte : Jean-Paul Viguier), la seule gare de la ligne recouverte d’une serre agricole.
    • Souvent confondu avec le catalpa de Caroline dont un très bel exemplaire identifiable par flashcode est visible dans le square des Boudoux, le paulownia impérial est cependant différent. Si les feuilles de ces arbres sont aussi grandes, elles diffèrent ; celles du paulownia sont opposées (par 2) tandis que celles du catalpa sont verticillées (insérées au même niveau par 3). Les fleurs du paulownia sont mauves en forme de doigts et celles du catalpa sont blanches disposées en panicules. Les fruits du paulownia sont des capsules ovoïdes, tandis que ceux du catalpa sont pendants en forme de gousses. Un très bon moyen mnémotechnique pour les distinguer est de se rappeler que les feuilles du catalpa sont groupées par 3 (il y a 3 A dans cAtAlpA), à la différence de celles du paulownia qui sont groupées par 2 (il y a 2 A dans pAulowniA).
  • Cet arbre en particulier

    Je suis planté près de l’entrée sud du parc Jacques Cartier []. Je jouxte un second paulownia impérial en lisière du côté de la rue Alexis Séon. A mon pied, pousse un laurier du Portugal (Prunus lusitanica) sur tige dont l’écorce du tronc a étonnamment pris une couleur blanche au fil du temps. Dans le parc, de l’autre côté de l’allée traversante, nous faisons face en arrière-plan de la ruche pédagogique, à un jeune arbre de Judée à fleurs blanches (Cercis siliquastrum ‘Alba’). Côté est, nous surplombons la rue Alexis Séon, particulièrement resplendissante au printemps, lorsque les narcisses et les cerisiers à fleurs blanches fleurissent au même moment. Bien que construit sur la dalle d’un parking souterrain, le parc Jacques Cartier est riche d’un patrimoine arboré varié comprenant arbre de Judée (Cercis siliquastrum), charme commun fastigié (Carpinus betulus ‘Fastigiata’), chêne rouge d’Amérique (Quercus rubra), chitalpa de Taschkent (x Chitalpa tashkentensis), copalme d’Amérique (Liquidambar styraciflua), cornouiller des pagodes à feuilles marginées de blanc (Cornus controversa ‘Variegata’), hêtre fastigié (Fagus sylvatica ‘Dawyck’), ptérocaryer du Caucase (Pterocarya fraxinifolia)… Il est animé par des jeux sur le thème des instruments de musique. A quelques mètres de moi, à l’entrée de ce parc, sur le gazon côté boulevard de la Mission Marchand, un autre arbre est identifiable par un flashcode, un érable rouge.

  • A Courbevoie et en France
    • A Courbevoie, dans le renfoncement du 13-15 de l’avenue Puvis de Chavannes, pousse un paulownia impérial à côté de merisiers (Prunus avium).
    • Encore à Courbevoie, deux paulownias impériaux aux troncs courbes sont situés en limite du bac à sable du square de l’Hôtel de ville.
    • Un autre paulownia impérial courbevoisien est visible sur la pelouse centrale du parc des Bruyères.
    • Toujours à Courbevoie, dans la première partie du parc de Bécon, au niveau des anciens courts de tennis, là où prennent place dorénavant les deux terrains multisports, la fontaine ronde à jet central et cascatelles et le « Pavillon des Douceurs », il y avait quelques paulownias, mais en fin de vie. Dans le cadre des travaux, d’autres arbres les remplacent aujourd’hui comme l’acajou de Chine à jeunes feuilles rose vif virant au crème, puis vert brillant ou encore le robinier faux-acacia nain tortueux.
    • Enfin à Courbevoie, il y a aussi un beau paulownia impérial dans la cour du collège Georges Pompidou dont l’aménagement a été récompensé par une Victoire du Paysage 2024 de bronze dans la catégorie « Maîtrise d’ouvrage publics & bailleurs sociaux ».
    • A Sèvres (Hauts-de-Seine), un paulownia impérial dans le square Madame de Pompadour est classé remarquable dans le département.
    • A Paris, l’avenue de Laumière est bordée de chaque côté d’un alignement de paulownias impériaux.
    • Encore à Paris, le square Serge Reggiani est entouré sur ses quatre côtés par un trottoir rythmé par des paulownias impériaux en alignement.
    • Toujours à Paris, sur la place d’Italie, ses trottoirs périphériques ainsi que le jardin Françoise Giroud, en son centre, sont caractérisés sur le plan végétal par les nombreux paulownias impériaux.
    • Est aussi à signaler à Paris un paulownia ornant le terre-plein du carrefour de l’Odéon.
    • Un paulownia impérial est à remarquer dans le parc Barbieux à Roubaix (Nord).