érable rouge

De la famille des sapindacées, je suis aussi surnommé le plaine, l’érable de Virginie et le plaine rouge au Canada. Je tiens mon nom d’érable rouge de la spectaculaire couleur automnale rouge vif de mon feuillage. J’atteins environ 15 mètres de haut avec un port conique très dense. Certains individus de mon espèce sont connus pour survivre jusqu’à 200 ans. Je suis apprécié pour mon ombre en plein été.

Je suis originaire de l’Amérique du Nord-Est, au bord des cours d’eau, dans les marais, sur les terrains humides à détrempés, mais aussi dans les forêts mixtes des crêtes montagneuses sèches. Je suis l’érable le plus répandu dans l’est de l’Amérique du Nord.

Mon écorce est de couleur gris foncé et lisse, puis devient brun grisâtre foncé, en formant des crêtes écailleuses s’exfoliant à mesure que je vieillis. Elle est utilisée pour fabriquer des colorants et de l’encre. Mes jeunes rameaux se distinguent par leur couleur rouge brunâtre. Quant à mon bois, il sert pour produire des meubles, des placages, des tonneaux, des caisses, des armoires, du contreplaqué et même des revêtements de sol.

Mes feuilles caduques sont vert lumineux. Quant à leur revers, il est glauque. En automne, mon feuillage devient rouge orangé, indéniablement mon atout décoratif le plus important.

Mes fleurs et leurs pétioles sont aussi de couleur rouge foncé. Dioïques, elles apparaissent en mars-avril, avant ma feuillaison.

Mes fruits (disamares) sont également de couleur rouge. D’une longueur de 2 à 3 centimètres, ils sont vert-jaune à ailes roses sur un pétiole rouge. Ils atteignent leur maturité au début de l’été et tombent rapidement.

• L’érable rouge est l’arbre-emblème de l’Etat de Rhode Island, le plus petit Etat des Etats-Unis d’Amérique.
• Comme pour l’érable à sucre (Acer saccharum), de l’érable rouge est aussi produit du sirop d’érable mais il est reconnu comme de moins bonne qualité.
• Dans mon habitat naturel, je suis brouté par les cerfs et d’autres herbivores pendant l’hiver et fournis également des sites de nidification pour les oiseaux dans les cavités de mon tronc.

Je suis situé dans la pelouse située à l’extérieur du parc Jacques Cartier, côté boulevard de la Mission Marchand au niveau de la station de tramway de la ligne T2, « Faubourg de l’Arche ». J’ai été planté en décembre 2015 à l’occasion de la campagne « Un arbre pour le climat » initiée dans le cadre de la Conférence de Paris de 2015 sur les changements climatiques, dite « COP21 ». J’ai une place de choix toute trouvée en lien avec le navigateur et explorateur Jacques Cartier (1491-1557), puisque ce dernier a découvert le Canada dont il prit possession le 24 juillet 1534 à Gaspé, au nom du roi François Ier. Pour mémoire, le Canada est aussi la terre de mes origines. Près de moi, se dresse un savonnier à jeunes pousses orange (Koelreuteria paniculata ‘Coral Sun’). Ensemble, nous poussons dans la bande de gazon soulignant la clôture, mais côté extérieur du parc. Cette nature semblant sortie des grilles est un des items de ce qui est dénommé la « patte de Courbevoie », caractérisant comment la nature est prise en compte dans l’aménagement de l’espace public de la ville. Devant nous, une cépée de cerisier se remarque à la couleur cuivrée de son écorce. Bien que construit sur la dalle d’un parking souterrain, le parc Jacques Cartier est riche d’un patrimoine arboré varié comprenant arbre de Judée (Cercis siliquastrum), charme commun fastigié (Carpinus betulus ‘Fastigiata’), chêne rouge d’Amérique (Quercus rubra), chitalpa de Taschkent (x Chitalpa tashkentensis), copalme d’Amérique (Liquidambar styraciflua), cornouiller des pagodes à feuilles marginées de blanc (Cornus controversa ‘Variegata’), hêtre fastigié (Fagus sylvatica ‘Dawyck’), ptérocaryer du Caucase (Pterocarya fraxinifolia), zelkova du Japon fastigié (Zelkova serrata ‘Fastigiata’)… Il y a aussi un autre arbre identifiable par flashcode, un paulownia impérial

• A Courbevoie, dans le récent square des Trois frères Enghels, ont été plantés trois érables rouges lors de son aménagement au cours de l’hiver 2024-2025.
• Au sein de l’écoQuartier Village Delage, dans la rue Paul Bert, trois érables rouges du cultivar ‘October glory’ (port conique) ont été plantés dans les massifs récupérant l’eau de pluie longeant les trottoirs de cette voie courbevoisienne.
• A Courbevoie encore, trois autres érables rouges animent le parvis du Centre Evénementiel de Courbevoie.
• Toujours à Courbevoie, trois autres érables rouges ont été plantés lors du réaménagement de la rue Sébastopol. Il s’agit du cultivar ‘Red Sunset’, à feuillage à coloration automnale variant de l’orange intense au rouge foncé.
• Un autre érable rouge est aussi un des arbres de la palette végétale du campus universitaire de Ville-d’Avray (Hauts-de-Seine) de l’Université Paris Nanterre.
• Un bel érable rouge est aussi à apprécier dans la collection de l’arboretum de Vern-sur-Seiche (Ille-et-Vilaine) inauguré en juin 2021.
• Dans le quartier du Virolois, au sein du jardin de l’Atelier à Tourcoing (Nord) créé en 2014, un érable rouge fait partie des arbres de la palette végétale.