érable plane

Comme tous les érables, j’appartiens à la famille des sapindacées (autrefois des acéracées). Le nom latin de mon genre « Acer » signifie « pointu » en référence vraisemblable aux feuilles aux lobes pointus de certaines des espèces de ma famille.

L’érable plane est souvent utilisé comme arbre d’ornement et en particulier en alignement le long des voies. Des variétés avec feuillage décoratif coloré, panaché, plus ou moins découpé…) sont souvent utilisées et notamment à Courbevoie comme par exemple l’érable plane pourpre (Acer platanoides ‘Crimson King’) au parc des Bruyères. Je peux parfois atteindre une hauteur de 40 mètres.

J’ai une forme arrondie. Mon tronc est droit et son ample ramification est régulière. Au Canada, l’érable à sucre (Acer saccharum) est utilisé pour la production de sirop d’érable, dit « sirop de poteau » au Québec. C’est d’ailleurs une feuille d’érable à sucre qui orne le drapeau canadien.

A l’état spontané, je pousse depuis le nord du cercle arctique jusqu’en Europe, de la France à l’Oural. Je suis donc indigène en France. Je suis régulièrement utilisé comme arbre d’ornement principalement dans les villes et les parcs, en alignement et en isolé.

Mon écorce est brune et légèrement fissurée. Elle est donc bien différente de celle du platane de nos rues, avec qui je suis parfois confondu, se desquamant (pertes de petites plaques libérant en tombant des zones claires, vertes, jaunes puis grisées).

Mon bois, blanc et dur, est excellent comme matériau de chauffage. Il est aussi utilisé en menuiserie, ébénisterie, tournerie et lutherie.

Certains peuvent me confondre avec l’érable sycomore (Acer pseudoplatanus). Si nos noms scientifiques sont assez proches et font, l’un comme l’autre, référence à la feuille du platane, celle du sycomore est beaucoup plus arrondie.

Les miennes sont glabres, opposées, palmées et divisées en cinq lobes pointus. Elles adoptent en automne des teintes or, virant à l’orange presque rougeâtre.

Ma floraison, avant la feuillaison, est plus précoce (en avril) que celle de l’érable sycomore. Cependant, bien que mellifères, nos floraisons passent souvent inaperçues, celles-ci étant regroupées en petits corymbes (sortes d’ombelles) dressés et de coloris jaune et jaune verdâtre.

Comme chez tous les érables, mes fruits sont des disamares (fruits secs à deux ailes). Ces fruits, un ensemble de deux akènes jumeaux, équipés chacun d’une ailette membraneuse permettant la dispersion par le vent, par rotation semblable à celle d’un rotor d’hélicoptère. Les miennes mesurent environ 3 à 5 cm et forment un angle d’environ 180°. Elles sont regroupées en bouquets serrés.

A titre d’information, les fruits du frêne sont différents, car il s’agit de samares, dans la mesure où ils sont non groupés. Les enfants aiment s’amuser avec mes fruits qu’ils baptisent « hélicoptères » soit en les lançant en l’air pour profiter de leur tourbillonnement d’hélice lorsqu’ils retombent vers le sol, soit en les ouvrant légèrement et en se les collant sur le nez pour en faire des pince-nez originaux.

• Dans tous les pays anglo-saxons, l’érable est symbole de longévité et de vigueur.
• Il est à noter que dans la symbolique populaire, les « noces d’érable » correspondent à 58 ans de mariage. Une broutille pour qui sait qu’un érable plane peut atteindre l’âge respectable de 200 ans.

Je suis situé à l’angle de l’avenue de l’Arche et de l’allée d’accès aux parkings d’Engie et de « Colisée gardens ». Cette avenue est effectivement plantée d’alignements d’érables planes comme moi. Face à moi, sur le trottoir opposé, est à remarquer un alignement de cinq chênes à feuilles de châtaignier dont le premier est identifiable par flashcode. Cet alignement de chênes marque une rupture dans la mono-spécificité des arbres d’alignement. De l’autre côté de l’avenue de l’Arche, est aussi à apprécier un massif situé au niveau du numéro 39, en contrebas du pôle Léonard de Vinci. Il comprend une base de bambous sacrés, camérisiers, consoudes à grandes fleurs bleues, fougères, fragons, fusains, hellébores lierres et, pour la strate arborée, des pins sylvestres, un cerisier et plusieurs palmiers de Chine. Ce jardin longe l’escalier permettant d’accéder à l’esplanade Mona Lisa avec ses 40 lilas des Indes plantés au cours de l’hiver 2022 et eux aussi identifiables par flashcode. L’arche dont il est question dans cette avenue est bien sûr la Grande arche de l’architecte danois Johan Otto von Spreckelsen (1929-1987).

• Un des plus beaux érables planes de Courbevoie est situé dans le parc des Couronnes. Facilement reconnaissable, il pousse de façon oblique dans l’aire de jeux des petits.
• Un autre érable plane de Courbevoie est situé dans l’aire de jeux du parc Nelson Mandela.
• Encore à Courbevoie, un alignement d’érables planes en forme libre est à signaler le long de la façade sud-ouest du musée Roybet Fould dans le parc de Bécon.
• Des alignements d’érables planes en forme libre sont à apprécier à Courbevoie dans les avenues Léonard de Vinci et de l’Arche.
• Toujours à Courbevoie, un alignement d’érables planes taillés en rideau se remarque rue du Président Krüger.
• En forêt de Meudon (Hauts-de-Seine), une cépée d’érable plane à deux troncs est classée « remarquable » en raison de ses dimensions (circonférence de 5 mètres et hauteur de 18 mètres).