• Nom commun
    lilas des Indes à fleurs rouge magenta à pourpre intense
    Nom latin
    Lagerstroemia indica ‘Mon panache
    Site
    Esplanade Mona Lisa
  • Ce lilas des Indes et 39 autres apportent de la couleur sur cette esplanade sur laquelle veillent les sculptures d’« Icare » (1999) et d’« Ikaria » (2000). Cet arbre à écorce décorative est devenu un des classiques du patrimoine arboré de Courbevoie.

  • Généralités

    Rarement appelé myrte de crêpe (référence à mes fleurs froissées), « arbre des 100 jours » en Chine (en raison de ma durée de floraison) ou encore lagerstrémie, je suis surtout connu sous mes noms vernaculaires de lilas des Indes ou de lilas d’été. Cependant, je ne suis pas du tout un lilas (Syringa), arbuste largement présent sur l’espace public de Courbevoie car les jardiniers l’utilisent beaucoup dans leur plan de colorisation par le végétal lancé en 2017. J’appartiens à la famille des lythracées. La plupart des variétés plantées dans les villes et jardins privés sont des hybrides issus du croisement de Lagerstroemia indica et de Lagerstroemia speciosa. Petit arbre, parfois multi-tronc car ramifié dès la base, je peux atteindre une hauteur de 8 mètres. Je suis autant apprécié pour les coloris de mes fleurs, ma durée de floraison, la couleur et la texture remarquables de mon écorce et ma belle silhouette légèrement tortueuse appréciable lors de ma nudité hivernale. Toutes ces qualités font que je suis très présent dans l’espace public de Courbevoie car je suis un des atouts de ce plan de colorisation par le végétal.

  • Chorologie

    Je suis originaire de Chine, d’Inde et de Birmanie.

  • Ecorce

    Mon écorce est très graphique et satinée. Elle est lisse, de couleur gris brun ou cannelle, marbrée de teintes douces, rosées et crème. Cet effet décoratif est dû au fait que lorsque j’atteins l’âge adulte, elle se desquame par fines plaques et laisse apparaître la couche sous-jacente. Elle varie du brun clair au brun cannelle créant ainsi un joli motif de teintes gris-brun à brun rosé. Au Cambodge, il est prétendu que les infusions de mon écorce seraient efficaces contre les diarrhées. Très solide, imputrescible, au grain très fin et de couleur rouge, mon bois est utilisé comme traverses de chemin de fer dans les régions tropicales, mais aussi utilisé dans la construction navale, l’ébénisterie, le placage et la tonnellerie. Il est commercialisé sous le nom de « Bungur ».

  • Feuilles

    Mes jeunes pousses sont souvent teintées de rouge-bronze. D’un beau vert mat ou brillant ensuite, mes feuilles épaisses et lustrées sont, elles aussi, assez décoratives. En particulier à la fin de l’été, elles passent peu à peu aux couleurs d’automne, jaune et rouge pourpre, mêlées d’ocre et de brun. Du fait que mon feuillage soit caduc, sa chute met davantage en valeur mon architecture et la belle apparence de mes rameaux.

  • Fleurs

    Commençant tardivement au printemps, parfois seulement au mois de mai, ma floraison se prolonge de mi-juillet à début octobre. Mes fleurs apparaissent à l’extrémité des pousses de l’année. Elles sont groupées en grappes ramifiées coniques, appelées thyrses. Mes fleurs comptent six pétales frisottés, finement découpés et ondulés. Ils entourent un cœur d’étamines jaunes, bien visibles. De couleurs variées (blanche, pourpre rouge, rose, mauve, violet…) en fonction des cultivars, mes fleurs deviennent à l’automne généralement jaunes. Mes fleurs sont mellifères et attirent ainsi une grande variété d’insectes pollinisateurs, contribuant ainsi à la biodiversité de Courbevoie.

  • Fruits

    Mes fruits sont des capsules ligneuses et oblongues de couleur verte. Elles deviennent noires et persistent sur moi en hiver.

  • Anecdotes
    • Mon nom latin n’a rien d’exotique, mais a une origine suédoise. En effet, c’est le naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778), lorsqu’il s’est attaché à définir la nomenclature binominale toujours en vigueur, qui a baptisé en 1758 l’espèce Lagerstroemia indica en l’honneur de l’un de ses amis, l’homme d’affaires, écrivain et traducteur suédois et surtout directeur de la Compagnie suédoise des Indes orientales, Magnus Lagerström (1691-1759).
    • En France, les pépinières Desmartis à Bergerac (Dordogne) ont fait leur renommée grâce aux lilas des Indes depuis 1874. Elles en détiennent la collection nationale décernée par le Conservatoire des Collections Végétales Spécialisées (CCVS), riche d’environ 250 variétés, dont une partie seulement est commercialisée.
    • En Inde, le lilas des Indes est souvent utilisé dans les fêtes et cérémonies religieuses, symbolisant la beauté divine et la prospérité.
  • Cet arbre en particulier

    J’ai été planté en 2022 lors du réaménagement du mail de l’esplanade Mona Lisa, auparavant ornée de charmes (Carpinus betulus) sénescents ayant souffert de conditions venteuses et d’un manque d’eau. L’esplanade a donc été réaménagée avec trois variétés de lilas des Indes : ‘Grand cru’ (fleurs rouge corail foncé), ‘Terre chinoise’ (fleurs violet bordeaux) et, moi-même, ‘Mon panache’ (fleurs rouge magenta à pourpre intense). Cette esplanade du quartier d’affaires de la Défense est située au pied du pôle Léonard de Vinci et des tours Apollonia (1999), Adria (2002), Emblem (1998 et 2021) et Egée (1999). Son environnement est aussi agrémenté des sculptures : « La Connaissance » (2003) de Paul Flury, « Icare » (2000), également d’Igor Mitoraj, et « La cabine téléphonique » (1978-1980) d’André Barelier. Cette esplanade fait référence à la plus célèbre des peintures de Léonard de Vinci, connue aussi sous le nom de « La Joconde » (1503-1506). Léonard de Vinci est l’un des nombreux artistes de la Renaissance italienne honorés dans la toponymie du quartier : avenue Léonard de Vinci, place Raphaël, rue Le Tintoret et allées Botticelli, Le Titien, Michel-Ange et Véronèse.

  • A Courbevoie et en France
    • A Courbevoie, des lilas des Indes sont plantés en alignement, dans la portion de l’avenue Marceau comprise entre les rues Eugène Caron et Louis Hubert Lyautey.
    • A Courbevoie encore, deux lilas des Indes marquent de leur présence le massif haut du théâtre de verdure du parc de Bécon, labellisé en 2024 « Patrimoine d’intérêt régional ».
    • A Courbevoie toujours, des lilas des Indes plantés en alignement ornent le côté pair de la partie sud du boulevard de Verdun, entre le quai du Maréchal Joffre et la rue Armand Silvestre, composant ainsi une entrée de ville fleurie.
    • A la Défense, il y a des lilas des Indes dans le square des Corolles, avec une variété à fleurs roses et une autre à fleurs mauves, mais surtout place Basse, dans les jardinières « La Danse » (1983) de l’artiste Shelomo Selinger.
    • Dans le parc des Bruyères,  un lilas des Indes est situé près de la nouvelle aire de jeux pour les grands.
    • Très présents dans l’espace public courbevoisien, d’autres lilas des Indes sont aussi à apprécier dans les squares de l’Etendard, de la République et du Cayla.
    • D’autres lilas des Indes courbevoisiens sont aussi à apprécier comme arbres d’alignement à l’instar des deux de la rue de Normandie et des sept de la rue de Louvain.
    • Enfin, d’autres lilas des Indes sont aussi plantés dans la promenade Saint-Nicolas.
    • A Paris, un alignement ovoïde de lilas des Indes marque le rond-point de la place de Rungis.
    • Menant au Tribunal judiciaire, la rue de la Résistance à Bergerac (Dordogne) est bordée de chaque côté d’un alignement de lilas des Indes.