• Nom commun
    chêne à feuilles de châtaignier
    Nom latin
    Quercus castaneifolia
    Site
    Avenue de l’Arche
  • Implanté en alignement dans l’avenue de l’Arche, cet arbre semblant avoir des feuilles de châtaignier est, en réalité, bel et bien un chêne. Il est l’un des chênes les plus adaptés au climat courbevoisien et est doté d’une belle écorce.

  • Généralités

    Egalement connu sous les noms de chêne d’Iran ou encore de chêne de Perse, je suis le chêne à feuilles de châtaignier. A port large et conique, je fais partie de la famille des fagacées. Je peux atteindre 25 mètres ou plus en milieu favorable. Ma croissance est moyenne les premières années, puis rapide. Je peux ainsi atteindre 3 à 4 mètres en 3 à 4 ans de pleine terre. Contrairement à d’autres chênes, je suis assez bien adapté aux conditions courbevoisiennes, me permettant de constituer plusieurs alignements d’arbres.

  • Chorologie

    Je suis originaire du Caucase et du Nord de l’Iran.

  • Ecorce

    Mon écorce est d’abord noire et lisse, puis devient gris foncé avec des fissures orangées. Mes rameaux sont brun foncé à lenticelles blanches. Comme pour tous les chênes, mon bois d’œuvre a eu de multiples utilisations pour des constructions diverses, meubles, charpentes, boiseries…

  • Feuilles

    Mes feuilles caduques me valent mes noms scientifique et vernaculaire car elles présentent des similitudes avec celles du châtaigner. Oblongues et elliptiques, elles sont vert foncé brillant et atteignent 5 à 15 centimètres de long pour 2 à 7 centimètres de large. Leurs revers est gris et pubescent. Elles virent au jaune-rouge à l’automne.

  • Fleurs

    Apparaissant d’avril à début mai, je porte à la fois des fleurs mâles et des fleurs femelles, étant monoïque. Assez peu significatifs, mes chatons en épis sont jaune pâle.

  • Fruits

    Mes glands sont ovoïdes élancés, isolés ou par paires. De couleur brun-vert, ils sont entourés à moitié par une cupule semi-ronde densément recouverte de solides écailles recourbées et hérissées, recouvertes de poils gris. Ils ressemblent ainsi à des bogues, non piquantes. Ils sont particulièrement appréciés des geais et des pigeons.

  • Anecdotes
    • Le chêne était considéré par les Grecs comme le temple vivant où demeuraient les nymphes.
    • En Lettonie, le chêne est le symbole national
    • Les ressemblances des feuilles de chêne avec d’autres genres ne sont pas uniques. Il y a ainsi des chênes à feuilles d’érable (Quercus acerifolia), chênes à feuilles de filaire (Quercus phillyreoides), chênes à feuilles de laurier (Quercus imbricaria), chênes à feuilles de myrsine (Quercus myrsinifolia), chênes à feuilles d’olivier (Quercus bivoniana), chênes à feuilles de saule (Quercus phellos)… Rien à voir en fait avec ces plantes, ce sont essentiellement des moyens mnémotechniques de se rappeler les noms de ces chênes afin de pouvoir les identifier plus aisément.
  • Cet arbre en particulier

    Je suis planté dans un alignement de cinq chênes à feuilles de châtaignier dans l’avenue de l’Arche, au nord de la partie de cette avenue donnant accès aux parkings d’Engie et de « Colisée gardens » et pour les piétons jusqu’au parc Jacques Cartier. Notre alignement marque le changement dans la diversité végétale du quarter car le reste de l’avenue est planté d’érables planes (Acer platanoides) dont celui en face de moi est aussi identifiable par flashcode. En effet, les jardiniers de la ville, au fil du temps, s’emploient à limiter la monospécificité des alignements d’arbres afin d’obtenir un patrimoine moins sensible aux attaques et maladies. Sur le trottoir opposé de l’avenue de l’Arche, est à apprécier un massif situé au niveau du numéro 39, en contrebas du pôle Léonard de Vinci. Il comprend une base de bambous sacrés, camérisiers, consoudes à grandes fleurs bleues, fougères, fragons, fusains, hellébores, lierres et, pour la strate arborée, des pins sylvestres, un cerisier et plusieurs palmiers de Chine. Ce jardin longe l’escalier permettant d’accéder à l’esplanade Mona Lisa avec ses 40 lilas des Indes plantés au cours de l’hiver 2022 et eux aussi identifiables par flashcode. L’arche dont il est question dans cette avenue est bien sûr la Grande Arche de l’architecte danois Johan Otto von Spreckelsen (1929-1987).

  • A Courbevoie et en France
    • A Courbevoie, des chênes à feuilles de châtaignier constituent l’alignement de la rue de l’Industrie, reliant l’Espace Pompidou au square des Trois frères Enghels.
    • A Courbevoie encore, un chêne à feuilles de châtaignier est à voir dans le parc de Bécon.
    • A Courbevoie toujours, un autre chêne à feuilles de châtaignier a été planté en 2024 dans le parc Freudenstadt, récompensé pour son aménagement avec une Victoire du Paysage 2022 de bronze dans la catégorie « Espace public urbain ville village ».
    • La ville de Bron (Rhône) propose un parcours pour découvrir ses arbres. Intitulé « De Parilly à la place de la Liberté ». Il passe par le parc des UC8, où la 16e étape de ce circuit est un chêne à feuilles de châtaignier.
    • Cultivé depuis 1948, le cultivar ‘Green Spire’ (Quercus castaneifolia ‘Green Spire’) est un chêne à feuilles de châtaigner mais à port plus colonnaire et compact que l’espèce type, notamment à apprécier dans la collection de chênes de l’arboretum de Mulhouse (Haut-Rhin).
    • Un autre chêne à feuilles de châtaigner est à voir dans la partie ouest du parc Victor Thuillat à Limoges (Haute-Vienne), non loin de l’entrée à l’angle de la rue Théophile Gautier et de l’avenue Emile Labussière.