• Nom commun
    marronnier jaune
    Nom latin
    Aesculus flava
    Site
    Parc du Vieux cimetière
  • Situé au cœur du parc du Vieux cimetière, l’arboretum de la ville de Courbevoie, ce marronnier propose une floraison d’une couleur surprenante. Il mérite bien d’être apprécié au moment de cette floraison jaune.

  • Généralités

    Marronnier jaune pour certains ou pavier jaune pour d’autres, je suis un arbre encore peu connu. Appartenant à la famille des hippocastanacées, je suis le marronnier jaune, le plus grand des marronniers indigènes de l’Amérique du Nord. Je suis cependant plus petit que le marronnier d’Inde et m’en distingue par la couleur de ma floraison et mes bourgeons non visqueux. En anglais, mon nom est « Buckeye ». Il m’a été attribué par les premiers colons anglais qui trouvaient que mes fruits, les marrons, ressemblaient à l’œil (« eye ») d’un cerf mâle (« buck »). Mon nom scientifique a aussi une autre connotation animalière car le nom latin du plus connu de ma famille, le marronnier d’Inde (Aesculus hippocastanum), est lié aux chevaux. En effet, hippocastanum est issu d’Hippos voulant dire « cheval » et castanea « châtaigne », dans la mesure où le châtaignier s’appelle Castanea sativa. Il semble effectivement qu’il y a longtemps, les marrons étaient donnés en petites quantités comme nourriture aux chevaux (après un broyage et une cuisson afin d’éliminer les composés toxiques). Quant à ma forme, j’adopte une couronne arrondie à conique et peux atteindre jusqu’à 20 mètres de haut. Je suis plutôt rare en France. À ce titre, je suis le seul sur le territoire de Courbevoie. Il est dommage de ne pas me voir davantage car je présente l’avantage précieux d’être moins sensible aux maladies que le fameux marronnier d’Inde et ne suis pas touché, par exemple, par la mineuse du marronnier provoquant dans les feuilles des galeries de mines creusées par les larves de ce papillon. Je suis souvent greffé sur le marronnier d’Inde (Aesculus hippocastanum).

  • Chorologie

    Je suis originaire des forêts mixtes des montagnes de l’est de l’Amérique du Nord. J’ai été introduit en Europe en 1764.

  • Ecorce

    Mon écorce est gris foncé. Mon bois, lourd, dur et durable est utilisé dans la construction, la fabrication de meubles et la fabrication d’instruments de musique.

  • Feuilles

    Mes feuilles caduques palmées se composent généralement de 5 folioles oblongues, voire parfois 7. Leur diamètre mesure 15 centimètres. Mes feuilles vert foncé sont glabres, bien que le revers soit initialement extrêmement pubescent. A la venue de l’automne, elles virent au brun-jaune et tombent très rapidement.

  • Fleurs

    Fleurissant en mai, mes fleurs sont jaune clair avec des reflets rosés, disposées en petites panicules de 10 à 15 centimètres de longueur, avec 4 pétales vert jaunâtre clair, veinés de brun pourpre. Chacune de mes fleurs est tubulaire, avec cinq pétales jaunes retouchés de rouge à l’intérieur et des étamines proéminentes. Les fleurs sont riches en nectar et attirent de nombreux pollinisateurs, notamment les abeilles et les papillons.

  • Fruits

    Après pollinisation, mes fleurs se transforment en capsules brunes et lisses, sans épines, d’un diamètre de 5 à 6 centimètres, contenant habituellement une à trois graines brillantes et brunes, les marrons. Ceux-ci sont enfermés dans une enveloppe épineuse qui s’ouvre à maturité pour les libérer. Ils sont roux mais toxiques pour l’homme. Néanmoins, il paraît que les Amérindiens mangeaient mes marrons, une fois qu’ils en avaient extrait toutes les substances nocives et les avaient cuits. Je vous déconseille donc fortement de les goûter.

  • Anecdotes
    • Les fleurs du marronnier d’Inde sont blanches, mais ce n’est pas le cas de tous les marronniers, il y a aussi des inflorescences rouges, d’autres roses et jaunes, comme les miennes. Les variétés à fleurs rouges, roses et jaunes produisent moins de marrons.
    • Marron est un adjectif de couleur toujours invariable. Exemple : des écorces marron. En revanche, lorsqu’il qualifie quelqu’un aux marges de la légalité (adjectif marron, onne), il s’accorde en genre et en nombre. Exemple : des avocats marrons.
  • Cet arbre en particulier

    Je suis situé dans le centre du parc du Vieux cimetière, dans la partie paysagère et non loin du charme commun et du cèdre bleu de l’Atlas (Cedrus atlantica ‘Glauca’). J’ai été planté le 7 avril 2025 à l’initiative de la société N2B Arrosage, prestataire d’arrosage de la ville lors d’un marché public, pour symboliquement compenser ses émissions de CO2. Je suis donc en quelque sorte un arbre impliqué dans la compensation carbone. Au fil des années, ce parc est devenu un arboretum. Géré dans une démarche de gestion différenciée respectueuse de la biodiversité, ce cimetière dont l’allée principale est soulignée par deux haies de charmes de chaque côté est rythmée par plusieurs arceaux en charme également. Il est aussi riche d’orchidées sauvages, de tulipes botaniques, d’une haie d’essences locales et surtout d’une très belle collection d’arbres. Dans celle-ci, huit autres arbres sont identifiables par flashcode : un arbre à liège de l’Amour, un charme commun, un chitalpa de Tachkent, un frêne du Caucase à feuillage automnal pourpre, un if commun, un margousier, un oranger des Osages et un séquoia pleureur.

  • A Courbevoie et en France
    • Si ce marronnier jaune est le seul exemplaire à Courbevoie, il y a des marronniers plus classiques dans les alignements le long des voies comme le marronnier à fleurs rouges dans les rues Armand Silvestre, Jean-Pierre Timbaud et de Strasbourg. En revanche, le marronnier d’Inde n’est présent que dans la rue Carnot. Il est surtout présent dans les jardins comme le parc des Couronnes, le parc des Pléiades, le parc des Bruyères, le square de la République, le square Jean Mermoz, avec un sujet classé remarquable, et surtout le parc de Bécon.
    • À Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), trois marronniers jaunes sont à apprécier dans le square Léon Blum.
    • À Paris, il est aussi possible de voir un marronnier jaune dans le square des Epinettes.
    • Un exemplaire de marronnier jaune est aussi à apprécier dans l’arboretum de Paris, labellisé « jardin remarquable ».
    • Toujours à Paris, dans le parc Montsouris, deux impressionnants marronniers jaunes trônent avec majesté sur la grande pelouse.
    • Dans le jardin Dominique-Alexandre Godron à Nancy (Meurthe-et-Moselle), labellisé « jardin remarquable », un marronnier jaune est à apprécier au sud du jardin.
    • Dans le patrimoine du jardin botanique de Metz à Montigny-lès-Metz (Moselle), figure aussi un marronnier jaune.