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L’informatisation de la société permise par les évolutions technologiques constantes conduit à augmenter d’année en année notre temps passé devant les écrans.
Si les appareils électroniques simplifient les démarches, facilitent l’accès à des savoirs et sont source de divertissement, leur usage excessif peut avoir des conséquences néfastes sur la santé à tout âge et sur différents niveaux.
Quelques chiffres
- En 2021, 84 % des français de plus de douze ans utilisaient un téléphone portable ;
Autorité de régulation des communications. Baromètre du numérique "équipement et usages" 2021, ARCEP - 8 français sur 10 sont conscients de ne pas maîtriser leurs usages d’écrans sans pour autant être en mesure de les changer ;
Baromètre MILDECA/Harris Interactive 2021 - A 15 ans, 5 % des garçons et 15 % des filles ont un usage problématique des réseaux sociaux ;
Enquête internationale Health behaviour in school-aged children (HBSC) et EnCLASS France, OFDT, 2018
Quand est-ce que l’usage des écrans devient problématique ?
Le mauvais usage des écrans se décline en différents niveaux, allant d’une pratique excessive moyennement néfaste à une pratique presque pathologique proche de l’addiction.
Plusieurs conditions doivent être réunies pour parler d’un usage problématique des écrans. Elles se manifestent à un degré plus ou moins élevé selon le niveau d’addiction :
- L’exclusivité du comportement : les écrans deviennent le principal centre d’intérêt de la personne qui ne vit que pour eux au détriment de tout le reste
- La capacité à se contrôler : l’usage est pathologique lorsqu’il dépasse le simple désir et devient un besoin irrépressible. Il est excessif lorsque l’autorégulation est presque impossible.
- La capacité de déconnexion : un sentiment de manque ou de malaise s’installe en cas non-utilisation.
- La souffrance générée pour la personne mais aussi pour ses proches.
- La gravité des conséquences de la pratique : plus l’usage est excessif, plus les effets sont néfastes et durables sur le plan social, professionnel et psychologique.
Les effets d’un usage excessif
Les risques d’un usage excessif des écrans relevés par le Haut Conseil de la Santé Publique en 2020 concernent : la vision, le sommeil, le poids et les habitudes alimentaires, la posture et le système neuromusculaire, les fonctions cognitives et langagières, l’équilibre émotionnel et relationnel, les capacités d’attention et de concentration et le comportement.
Focus : les jeux vidéo représentent l’un des loisirs les plus partagés par le grand public ; 73 % des français y jouent occasionnellement (Etude SELL/Médiamétrie « Les Français et le jeu vidéo », réalisée sur Internet du 6 au 27 septembre 2021, auprès d’un échantillon de 4 016 internautes de 10 ans et plus) et l’âge moyen du joueur en 2021 était de 39 ans.
Depuis juillet 2018, l’Organisation Mondiale de la Santé a même reconnu et intégré le "gaming disorder" - le trouble du jeu vidéo - dans la classification mondiale des maladies
Comment maîtriser l’utilisation des écrans ?
Bien que les écrans puissent créer de l’isolement et du mal-être, ils peuvent à l’inverse être un moyen de communiquer, de partager et de s’instruire. Il convient donc d’en faire un usage raisonnable en trouvant un point d’équilibre propre à chacun.
Le Haut Conseil de la Santé Publique a publié des recommandations simples pour l’utilisation chez les enfants :
- Avant l’âge de 3 ans, les écrans sont à proscrire si les conditions d’une interaction parentale ne sont pas réunies. Interdisez les écrans 3D pour les enfants âgés de moins 5 ans.
- Ne placez pas d’écran dans la chambre des enfants et ne les laissez pas regarder la télévision une heure avant l’endormissement.
- Accompagnez la consommation en fonction des écrans, des catégories d’âge et des contenus.
- Trouvez un équilibre entre autorisation et interdiction et limitez le temps d’utilisation pour consacrer du temps aux autres activités (apprentissages psychomoteurs et relationnels, temps de calme et de sommeil…).
- Soyez capable de repérer les signes d’alerte d’une utilisation excessive des écrans et demandez aide et conseil.
Pour obtenir plus de conseils pour accompagner et éduquer votre enfant dans sa consommation d’écrans, découvrez la règle des 3-6-9-12.
Parce que les enfants ne sont pas les seuls à risque de conduites addictives ; adultes, apprenez également à maîtriser vos temps d’écran :
- Choisissez les programmes TV que vous avez envie de regarder et éteignez une fois qu’ils sont terminés. Privilégiez le streaming de façon à choisir les moments devant l’écran.
- Programmez une alarme externe (réveil, montre ou minuterie) pour vous arrêter plus facilement et prendre conscience du temps passé.
- Arrêtez tous les appareils numériques une heure avant de vous coucher et évitez au maximum les écrans dans votre chambre.
- Evitez l’installation de "rituels de connexion" : par exemple veillez à ce que l’ordinateur ne soit pas dans un endroit central de la maison, éloignez tous les écrans au moment du repas ou encore essayez de "casser le rythme" en vous connectant à des moments différents dans la journée.
- Evitez d’utiliser plusieurs écrans en même temps, au risque d’entraîner une surcharge mentale.
- Privilégiez, dès que possible et dans le respect des mesures sanitaires, les temps hors écrans avec vos proches, les activités ludiques, le sport, la lecture…
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