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Covid - Retrouver le sens des priorités
Pour lutter contre le Covid, l’ensemble des Français vit depuis maintenant un an sous un régime de semi-liberté surveillée. Dans le droit fil de notre maire Jacques Kossowski, qui a publiquement pris position pour la recherche impérative d’autres solutions que le confinement, nous souhaitons à notre tour apporter notre contribution au débat. Car nous aussi partageons ce désagréable sentiment d’immobilité face à la crise.
Là où le Covid a provoqué 70 000 morts en 2020, nous rappelons que le cancer emporte 150 000 de nos concitoyens chaque année. Là où l’on recherche un taux d’incidence inférieur à 50 patients Covid+ pour 100 000 habitants, nous nous rendons compte que l’on accepte finalement sans trop de mal un taux d’incidence de 230 cancers pour 100 000 habitants.
Depuis un an, le problème qui se pose est inchangé : comment notre système hospitalier peut-il absorber une surcharge brutale d’activité au printemps et à l’automne ? Que l’on ne trouve ni lits ni effectifs supplémentaires en réanimation (médecins et infirmiers) en un mois de crise, cela peut se concevoir. Mais en un an…
Le gouvernement n’a-t-il pas organisé un Ségur de la santé ? Mais où sont les 10 000 respirateurs promis ? Le gouvernement a-t-il seulement envisagé la possibilité de commander, via l’armée, des hôpitaux de campagne à installer temporairement près des hôpitaux de ville ? Le gouvernement a-t-il vraiment acté, en tant que principe fondamental de son action, le renforcement "quoi qu’il en coûte" de notre système hospitalier ?
À cet égard, nous remarquons que le déficit annuel des hôpitaux publics s’élève à environ 1,5 milliard d’euros. Le coût de la crise du Covid en France en 2020 est désormais public : 80 milliards d’euros. Autrement dit, le gouvernement a dépensé en une année l’équivalent de 53 ans de déficits des hôpitaux publics.
Voici donc la question que nous souhaitons poser à ce gouvernement, à la majorité parlementaire et plus globalement à tous les défenseurs de la ligne sanitaire prétendument dure d’Emmanuel Macron : valait-il mieux accepter de combler, une bonne fois pour toutes, le déficit des hôpitaux publics ou alors dédommager, sans perspective de fin, des centaines de milliers de Français délibérément privés d’outils de travail par l’État ?
La majorité municipale