• Nom commun
    platane commun
    Nom latin
    Platanus x acerifolia
    Site
    Parc des Pléiades
  • Situé dans le parc des Pléiades, à proximité de la sortie nord (escalier de la rue du Verseau), ce platane reprend vie après une transplantation.

  • Généralités

    En raison de mon nombre important bordant les routes et rues de France, je suis l’un des arbres les plus connus. Ma résistance à la pollution et mon aptitude à bien supporter les tailles répétées nécessaires au maintien de mon gabarit en sites urbains en sont les raisons. Faisant partie de la famille des platanacées, je serais issu d’une hybridation entre le platane d’Orient (Platanus orientalis) et le platane d’Occident (Platanus occidentalis) réalisée en Angleterre vers 1650. Parfois, le retour au bout de quelques années à des feuilles très découpées rappelle que le platane d’Orient est à mon origine.

    Cependant, je suis un arbre fragile en raison des attaques du chancre coloré, champignon rapporté dans des caisses d’armes en bois des troupes alliées en août 1944. Si les attaques se sont longtemps limitées au sud de la France, en septembre 2019, ce chancre a été identifié pour la première fois en Ile-de-France : à Antony (Hauts-de-Seine). Les dégâts occasionnés sont importants comme l’ont rappelé les abattages sur les berges du canal du Midi, visant au remplacement des 42 000 platanes bordant ce site inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.

  • Chorologie

    Je suis un hybride fertile découvert en 1670 en Angleterre.

  • Ecorce

    L’aspect caractéristique « peau de serpent » de mon écorce la rend facilement reconnaissable, d’autant plus qu’elle se fissure en écailles (« rhytidomes »). En fait, elle se régénère, m’ayant valu dans la mythologie grecque le statut de symbole de la régénération. Mon bois dur et ferme est aujourd’hui utilisé pour des travaux d’ébénisterie en Orient, de menuiserie, de lutherie et parfois comme bois de chauffage, notamment à partir des déchets d’élagage. C’est avec mon bois qu’étaient traditionnellement confectionnées les planches à découper des bouchers.

  • Feuilles

    Bien que dénommé également Platanus x hispanica, c’est avec le qualificatif « acerifolia » que je suis le plus connu. Celui-ci signifie « à feuilles d’Acer » en raison de la ressemblance de ma feuille avec celle de l’érable (Acer). Elle est assez large et surtout coriace, raison pour laquelle elle est assez peu utilisée comme paillage, mettant en effet près de trois ans à se décomposer. Au printemps, mes jeunes feuilles sont recouvertes d’un duvet de poils très irritant pour les yeux, la gorge et les voies respiratoires. Ce risque allergène incite dorénavant les aménageurs et services techniques à réduire le nombre de plantations de platanes.

  • Fleurs

    En mai, apparaissent discrètement mes fleurs unisexuées à têtes sphériques vert jaunâtre, réunies en capitules pendants au bout d’un long pédoncule.

  • Fruits

    Ma fructification est abondante. Mes fruits bruns (akènes) sont des boules (glomérules) à l’aspect épineux. Ils mesurent de 2 à 3 centimètres de diamètre.

  • Anecdotes
    • Les platanes sont régulièrement associés à la voirie. Il est ainsi assez amusant de se rappeler que, dans un sketch, le « beau-frère » de Fernand Raynaud, « inspecteur des platanes à la mairie », passait ses journées à e promener pour signaler les platanes qui penchaient, surveillant régulièrement ces arbres vis-à-vis des maladies comme le phellin tacheté (Phellinus ponctatus), champignon infectant le platane sur des plaies du tronc et des branches charpentières, mais aussi le tigre du platane (petite punaise envahissante d’origine américaine) piquant la face inférieure des feuilles, se décolorant alors avant de tomber.
    • Plus récemment, c’est une série télévisée de Canal + dénommée « Platane » (2011) qui met en avant cet arbre. Dans celle-ci, de retour d’un coma d’un an, Eric Judor y revenait à la vie après avoir percuté un platane.
    • « Les platanes » est le nom d’un immeuble d’habitations à La Défense (territoire de Puteaux) situé à proximité de la cheminée de ventilation recouverte de la mosaïque « Les trois arbres » de Guy-Rachel Grataloup (1988) et surplombant l’éco-jardin Majunga.
    • Seule île naturelle du Léman, l’île de Peilz est un îlot situé au large de Villeneuve (Suisse) connu pour n’être planté aujourd’hui que d’un unique arbre, un platane.
    • « La Feuille de Chèvre » est un fromage au lait cru entier de chèvre fabriqué à Alvignac (Lot). Il adopte la forme d’une feuille de platane, arbre représentatif de la région.
    • Il est à noter que dans la symbolique populaire, les « noces de platane » correspondent à 61 ans de mariage. Une broutille pour qui sait qu’un platane peut atteindre l’âge respectable de 2 000 ans.
  • Cet arbre en particulier

    Il a été transplanté dans le parc des Pléiades en 2018 dans le cadre de la préparation du chantier du square de la Balance. Ce parc est adossé à l’hôtel de ville et à l’ancienne mairie et sert de liaison paysagère entre la rue de l’Hôtel de ville et la rue Auguste Beau, permettant via la place des Pléiades de rejoindre à pied La Défense au centre-ville de Courbevoie, en passant par le parc Diderot Plutôt linéaire, il longe le solarium de la piscine municipale. Bénéficiant de grands arbres, il propose une ambiance boisée propice aux plantes d’ombre comme les hortensias ou camélias. Dans sa partie « à découvert », proche de la mairie, sa grande esplanade minérale et son parterre engazonné accueillent ponctuellement différentes animations au cours de l’année et notamment le « Festival des mots libres » (juin).

    Outre des aires de jeux, il comprend une cascade, un pigeonnier et un amphithéâtre face à la salle Marius Guerre de la mairie. Dans ce même parc, six autres arbres sont également identifiables par flashcode : un chêne chevelu de Bourgogne, un chêne vert, un pin pleureur de l’Himalaya, un séquoia toujours vert, un tilleul d’Henry et un tulipier de Virginie. Face à l’amphithéâtre, ce platane est situé à proximité de la sortie nord du parc (escalier de la rue du Verseau). Planté sur un gazon au pied d’un bosquet de tilleuls argentés, il fait désormais partie intégrante de la strate arborée du parc.

  • A Courbevoie et en France
    • A Courbevoie, comme l’atteste une plaque en lave émaillée apposée à son pied, un platane commun (hauteur : 17 mètres et envergure : 23 mètres) est labellisé « remarquable » dans le parc des Couronnes. Dans ce même parc, un autre platane a été transplanté en 2018 (depuis le parc Freudenstadt jusqu’aux abords de la cascade).
    • Encore à Courbevoie, un platane commun (hauteur : 24 mètres et envergure : 21 mètres) est classé « remarquable » à l’angle de la rue Segoffin et du boulevard circulaire.
    • Toujours à Courbevoie, deux platanes d’Orient (hauteur : 27 mètres et envergure : 18 mètres / hauteur : 28 mètres et envergure : 20 mètres) sont classés « remarquables » dans le jardin des logements du personnel du lycée Paul Lapie (51, rue de Colombes).
    • Un platane commun (hauteur : 22 mètres et envergure : 19 mètres) courbevoisien est aussi classé « remarquable » dans un jardin privé (rue de la Montagne).
    • A Courbevoie toujours, la strate arborée du square Anatole France est uniquement composée de trois gros platanes.
    • Rue de l’Hôtel de ville, un alignement de quatre beaux platanes souligne les façades du centre administratif Les Pléiades et de l’Ancienne mairie de Courbevoie.
    • Toujours à Courbevoie, dans le square de l’Hôtel de ville, se remarque un superbe platane isolé trônant au centre d’une pièce de gazon située en contrebas du centre culturel.
    • Il est bien sûr aussi présent le long des voies courbevoisiennes comme par exemple dans les alignements de l’avenue Gambetta (en forme libre), de la rue de l’Alma, de l’avenue de la République, du boulevard Aristide Briand et du boulevard de la Paix (taillés en « plateau rideau ») ou encore au sein du parc de Bécon, devant le fronton de l’ancienne caserne Charras (en plateaux d’ombrage).
    • A La Défense, plusieurs platanes plantés en quinconce sont appréciables de part et d’autre de l’Esplanade. Certains d’entre eux avaient été le support de l’œuvre « Projection » (2018) de Vincent Lamouroux lors du parcours artistique « Les Extatiques » (du 5 juillet au 21 octobre 2018) organisé pour les 60 ans de Paris La Défense. Dans ce contexte, l’artiste avait alors recouvert ces platanes d’un voile blanc fait de chaux éteinte.
    • Un beau groupe de trois platanes d’Orient (Platanus orientalis) classé « remarquable » par le conseil départemental est aussi à signaler dans le parc de Boulogne - Edmond de Rothschild, près du jardin japonais à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).
    • Dans le jardin du Luxembourg (Paris), c’est entre deux alignements de majestueux platanes communs que prend place la célèbre fontaine Médicis (vers 1630). Les troncs de ces platanes sont reliés entre eux par d’élégantes guirlandes de lierre.