• Nom commun
    pin sylvestre
    Nom latin
    Pinus sylvestris
    Site
    Promenade des Pins
  • En grand nombre dans la bien nommée promenade des Pins, les pins sylvestres, comme celui-ci, marquent de leur présence tout au long de l’année cette agréable voie piétonne traversante, bénéficiant autant aux habitants qu’aux passants.

  • Généralités

    Mon ancienne appellation courante avant le XXe siècle était celle de « pin de Riga », en référence à la capitale de la Lettonie. Je suis aussi connu sous les noms de sapin rouge du Nord, pin du Nord, pin d’Auvergne, pin de Genève et pin d’Ecosse. Mon nom le plus classique demeure pin sylvestre. Je suis un conifère faisant partie de la famille des pinacées. Mon port est d’abord pyramidal, puis je deviens plus tortueux et m’étire pour adopter à terme une forme de parasol. Je peux même atteindre des hauteurs de 30 à 40 mètres, me définissant comme le plus grand conifère d’Europe.

  • Chorologie

    Originaire d’Europe moyenne et septentrionale, d’Asie du Nord, jusqu’en Sibérie orientale, ainsi que des montagnes du nord du Moyen-Orient, je suis l’essence résineuse la plus représentée dans les forêts européennes.

  • Ecorce

    Jeune, mon écorce est d’abord verte puis devient progressivement brun clair. Permettant de m’identifier facilement avec le changement de coloration entre le bas de mon tronc de couleur brun rougeâtre et le haut de celui-ci avec mes branches de couleur ocre à saumon, mon écorce est crevassée en plaques. Mes jeunes rameaux sont verts et puis virent au gris-jaune. Mon bois, lorsqu’il provient d’Europe du Nord ou de Russie, est souvent commercialisé sous l’appellation « pin du Nord », mais il s’agit bien de moi. Il est utilisé comme bois d’œuvre dans la construction, dans la fabrication de pâte à papier, au déroulage de contreplaqué et en charpenterie.

  • Feuilles

    De 4 à 7 centimètres de longueur et géminées (groupées par lots de deux), mes aiguilles persistantes sont de la couleur caractéristique de cette espèce de pin, vert bleuté à vert grisâtre. Elles sont légèrement torsadées.

  • Fleurs

    Etant monoïque, je suis porteur de fleurs mâles et femelles. Ma floraison a lieu en mai-juin, sous forme de fleurs mâles en petits chatons jaunes groupés à la base des rameaux et de petites fleurs femelles pourpres situées en partie terminale des rameaux.

  • Fruits

    Solitaires ou regroupés par groupes de 2 à 5 cônes, mes fruits sont des cônes de forme ovoïde à conique de 3 à 7 centimètres de long, mûrs au bout de 2 ans. Ces pommes de pin sont vert intense puis brun-rouge à maturité. Une fois mûres, leurs écailles s’écartent et libèrent les graines.

  • Anecdotes
    • Le pin sylvestre est, dans certaines traditions, un symbole de vitalité et de bonne santé.
    • Depuis 1970, l’ONF (Office National des Forêts) a décidé de convertir la totalité de la forêt d’Ermenonville (Oise) en futaie régulière. Six essences ont été définies comme prioritaires : l’aulne glutineux, le châtaignier, le chêne rouvre, le pin laricio de Corse, le pin maritime et, bien sûr, le pin sylvestre.
    • A Rethondes (Oise), parce qu’il n’a pas rompu lors de la tempête de décembre 1999, un pin laricio greffé vers 1850 sur un pin sylvestre est devenu un symbole et a pris le nom de « Veilleur du Mont-Saint-Mard ».
    • Dénommées « processionnaires du pin » (Thaumetopoea pityocampa) en raison de leur mode de déplacement en file indienne, ces chenilles groupées en colonies s’alimentent des feuilles des pins. Elles tissent des nids soyeux en haut des houppiers de ces arbres, facilement repérables. Ces défoliatrices entraînent une perte de la production ligneuse des pins hôtes mais ne tuent généralement pas l’arbre. Elles sont présentes en Ile-de-France. Leur corps est couvert de soies urticantes et allergisantes. Il faut donc ne surtout pas les toucher. Elles sont classées « nuisibles à la santé humaine » depuis le 27 avril 2022. Aussi, les jardiniers de Courbevoie installent pour lutter contre leurs dégâts des Ecopiège® permettant de les récupérer. Ces sacs transparents accrochés aux troncs de plusieurs pins de la ville par un collier placé sous les premières branches sont facilement visibles dans la ville. La Ville de Courbevoie précise les consignes à adopter sur son site Internet.
  • Cet arbre en particulier

    Je suis planté en compagnie de pins noirs (Pinus nigra) dans la bien nommée promenade des Pins. Celle-ci rejoint l’avenue de l’Arche à la rue des Lilas d’Espagne, en croisant en son centre l’allée des Tilleuls. Outre les conifères, la palette végétale de cette promenade est riche de quelques cerisiers à fleurs, apportant de la couleur dès le début de l’année. Les jeunes pins contrastent avec ceux plantés il a plus de 20 ans, tout en renforçant l’aspect forestier de cette coulée verte en site urbain.

  • A Courbevoie et en France
    • A Courbevoie, plusieurs pins sylvestres ont été plantés dans la rue Sébastopol lors de son réaménagement en 2022-2023 et il y a même une variété naine (Pinus sylvestris ‘Watereri’). Dans le même quartier Cœur de ville, il y en a aussi dans le square Raspail et le parc Charras . Non loin de là, huit pins sylvestres sont aussi à signaler aux abords de la halle du marché Charras.
    • Dans le quartier du Faubourg de l’Arche, il y a aussi des pins sylvestres à voir dans le skate park [], dans le jardin des Fauvelles et bien sûr le parc Millénaire - Charles Deprez.
    • Quant au quartier Gambetta, les pins sylvestres font partie de la palette végétale du parc Diderot.
    • Au Pecq (Yvelines), deux pins sylvestres sont classés remarquables (7, boulevard Folke et 47, avenue d’Aligre).
    • Onze essences différentes, en particulier issues du Limousin, ont été sélectionnées pour illustrer la richesse du patrimoine naturel régional et national (érable champêtre, érable sycomore, noyer commun, pin sylvestre, peuplier blanc, tremble, merisier, chêne vert, chêne rouvre, tilleul à petites feuilles et houx) dans un bosquet du jardin d’Orsay à Limoges (Haute-Vienne).