- Nom commun hêtre pleureurNom latinFagus sylvatica ‘Pendula’SiteSquare des Saisons
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Caché au cœur du patio de la résidence de l’Ancre, ce hêtre à la silhouette à la fois élancée, ondoyante, pleureuse et surtout intrigante, se distingue avec son port des quatre hêtres pourpres du square des Saisons sur la dalle de la Défense.
- Généralités
De la famille des fagacées, je suis le hêtre pleureur, un arbre très ornemental en raison de mon port étalé aux branches ondoyantes. L’architecture de mon houppier est particulièrement appréciable en hiver après la chute de mes feuilles dégageant la vue sur mes branches. Je peux atteindre une hauteur finale jusqu’à 30 mètres pour une largeur de 25 mètres. Mes branches peuvent aller jusqu’au sol. Aussi, mon élégante silhouette me fait remarquer de loin dans tous les jardins dans lesquels j’ai été planté.
- Chorologie
D’origine horticole, j’aurais été créé en 1836 en Angleterre.
- Ecorce
Mon écorce lisse est de couleur gris argenté, demeurant lisse, même en vieillissant. Mes jeunes rameaux sont brun-gris. Mon bois, dense et dur, servait auparavant pour la construction et la fabrication de meubles et d’outils.
- Feuilles
Mes feuilles caduques ovales à ovoïdes sont alternes et mesurent de 5 à 10 centimètres de long avec une bordure légèrement ondulée. Elles sont tout d’abord couvertes d’un soyeux duvet puis, plus tard, vert foncé, lisse et luisant dessus, et velu dessus au niveau des nervures. A la venue de l’automne, elles virent au jaune lumineux, voire brun rouge. Marcescentes, elles restent, une fois séchées, encore accrochées à mes branches une partie de l’hiver.
- Fleurs
Discrète, ma floraison est constituée de petits chatons. Les mâles forment des bouquets ronds et denses à longs pédoncules alors que les inflorescences femelles ne comprennent que deux individus. Les premières fleurs apparaissent en mai au bout de 15 à 20 ans.
- Fruits
Mes faines, de 1 à 2 centimètres de long, apparaissent ensuite logées dans une cupule horizontale ou verticale, hérissée de pointes. Elles sont légèrement toxiques si elles sont ingérées en grande quantité (forte teneur en acide oxalique). Mes faines servaient également à nourrir le bétail et à produire de l’huile.
- Anecdotes
- Il existe une variété pourpre : le Fagus sylvatica pendula purpurea.
- Fouailler et fouet sont deux mots provenant de « foutel », signifiant « petit hêtre ».
- Plusieurs personnes ont du mal à différencier le charme du hêtre. Un moyen mnémotechnique est de retenir cette phrase « Le charme d’Adam c’est d’être à poil », permettant de se rappeler que les feuilles du charme ont des dents tandis que celles du hêtre ont des poils.
- Cet arbre en particulier
Planté sur dalle, dans le square des Saisons, géré par Paris La Défense, je fais partie d’un groupe de cinq hêtres, mais je suis le seul à être pleureur, les quatre autres étant pourpres. Nous poussons tous sur des massifs composés d’astilbes, d’euphorbes, de géraniums vivaces et de fougères. Ce square est un patio au centre d’un carré d’habitations dont les façades sont de couleur brique à l’extérieur et couleur rouge vif à l’intérieur, côté jardin. Nous, les hêtres, y trouvons un enclos bienveillant.
- A Courbevoie et en France
- A Courbevoie, dans le parc des Couronnes, à proximité de la cascade, pousse un petit hêtre pleureur.
- A Courbevoie encore, toujours dans le quartier d’affaires de la Défense, il y a un groupe de trois hêtres pleureurs dans le jardin des Reflets.
- Toujours à la Défense et plus rare encore, il y a un double alignement de hêtres pleureurs sur la place Henri Regnault, plantés sur un tapis de camérisiers et quelques autres aux abords de la sculpture « Les lieux du corps » (1983) de Léonardo Delfino.
- Dans le jardin japonais du parc de Boulogne - Edmond de Rothschild à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), deux très beaux hêtres pleureurs classés remarquables sont à apprécier.
- Toujours à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), dans le jardin japonais contemporain du musée départemental Albert Kahn, à proximité du traditionnel pont rouge arqué, est à apprécier un très beau hêtre pleureur, classé remarquable, poussant à côté d’un cèdre de l’Himalaya (Cedrus deodora).
- Elu au cours de la même année « Arbre de l’année 2024 » par les jurés du concours organisé par l’Office national des forêts (ONF) et le magazine « Terre sauvage » et deuxième « plus bel arbre européen 2024 », le hêtre pleureur du jardin botanique de Bayeux (Calvados) a une envergure de plus de 40 mètres, une hauteur de 17 mètres et couvre une surface de 1 250 m2.
- Le hêtre pleureur du jardin public de Cassel (Nord) a obtenu le prix du public 2022 dans le cadre de concours « L’arbre de l’année 2022 ».
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