• Nom commun
    tulipier de Virginie
    Nom latin
    Liriodendron tulipifera
    Site
    Parc des Pléiades
  • De grandes tailles, plusieurs tulipiers de Virginie composent, aux cotés de marronniers et de catalpas de Caroline, la partie boisée du parc des Pléiades.

  • Généralités

    Je suis connu sous les noms de tulipier de Virginie ou d’arbre aux lis. Je suis un arbre feuillu de la famille des magnoliacées. J’ai un tronc droit et un houppier globuleux légèrement plus haut que large. Je peux atteindre 50 mètres de hauteur dans la nature. En culture, je me limite à la taille déjà impressionnante de 30 à 40 mètres. Ma croissance est rapide à l’état juvénile puis ralentit. Ma longévité est de 400 à 500 ans. Pour les amateurs de tulipiers de Virginie ne possédant pas un immense jardin, la variété ‘Fastigiata’ est deux fois moins haute et de forme colonnaire.

  • Chorologie

    Je suis originaire d’Amérique du Nord, surtout au sud-est et centre-ouest du continent, souvent dans les milieux ouverts en bordure de cours d’eau sur les ripisylves.

  • Ecorce

    Quand je suis jeune, mon écorce est gris orangé, devenant par la suite beige, épaisse et crevassée en réseau. Mes rameaux sont robustes mais assez espacés.

    J’ai de nombreuses utilisations en menuiserie et ébénisterie (intérieurs de meubles, lambris, panneaux de portes), plis internes de contre-plaqués, ustensiles de cuisine, pâte à papier…

  • Feuilles

    Je porte de grandes feuilles d’environ 15 centimètres de large au long pétiole, très caractéristiques. Le limbe plat présente 4 lobes, il semble tronqué. D’un beau vert-pale, mes feuilles se teintent de jaune à l’automne.

    La forme caractéristique de ma feuille a été stylisée par le paysagiste belge Jacques Wirtz (1924-2018) pour dessiner les parcelles du célèbre festival international des jardins de Chaumont-sur-Loire (Loir-et-Cher).

  • Fleurs

    Je mets 15 à 20 ans avant d’atteindre ma maturité et de fleurir pour la première fois. Mes fleurs sont en forme de coupes de 6 centimètres de diamètre aux pétales jaune verdâtre marqués de taches orange à la base. Un cône de multiples carpelles se dessine au centre, entouré de nombreuses étamines. Mes fleurs sont mellifères et légèrement odorantes. Elles ressemblent à des tulipes, me valant mon nom vernaculaire.

  • Fruits

    Mes fleurs produisent un fruit en cône allongé séchant et se délitant en libérant les akènes ailés.

  • Anecdotes
    • La tempête survenue dans la nuit du 25 au 26 décembre 1999, avec des vents de 210 km/h a touché plus de 10 000 arbres sur les 200 000 arbres du parc de Versailles (Yvelines). Figurent parmi eux quelques spécimens historiques, tels, à Trianon, les deux tulipiers de Virginie plantés par Marie-Antoinette en 1783, ou encore le pin de Corse de Napoléon. Un de ces tulipiers fût racheté par Guy Vialis, coutelier à Sauveterre-de-Rouergue (Aveyron). L’artisan se servit de son bois pour faire de précieux couteaux numérotés de 1 à 1755 (année de la naissance de la reine). Grâce à l’argent récolté, Monsieur Vialis aida à la replantation dans les jardins de Versailles. Pour voir et toucher la souche de l’arbre qu’aimait Marie-Antoinette, il suffit de se rendre dans le village de Sauveterre-de-Rouergue où elle se trouve toujours.
    • Afin de participer à la renaissance du bosquet de la Reine, le domaine de Versailles et de Trianon (Yvelines) a lancé en 2019 la campagne « Adoptez un tulipier de Virginie ».
    • Grâce à son tronc rectiligne et son bois tendre, les Indiens d’Amérique du Nord utilisaient le tulipier pour confectionner leurs canoës.
  • Cet arbre en particulier

    Situés avec quelques autres tulipiers de Virginie dans parc des Pléiades, ces arbres sont situés à proximité de la cascade et du pigeonnier. Ce parc est adossé à l’hôtel de ville et à l’ancienne mairie et sert de liaison paysagère entre la rue de l’Hôtel de ville et la rue Auguste Beau, permettant via la place des Pléiades de rejoindre à pied La Défense au centre-ville de Courbevoie, en passant par le parc Diderot. Plutôt linéaire, il longe le solarium de la piscine municipale. Bénéficiant de grands arbres, il propose une ambiance boisée propice aux plantes d’ombre comme les hortensias ou camélias.

    Dans sa partie « à découvert », proche de la mairie, sa grande esplanade minérale et son parterre engazonné accueillent ponctuellement différentes animations au cours de l’année et notamment le « Festival des mots libres » (juin). Outre des aires de jeux, il comprend une cascade, un pigeonnier et un amphithéâtre face à la salle Marius Guerre de la mairie. Dans ce même parc, six autres arbres sont également identifiables par flashcode : un chêne chevelu de Bourgogne, un chêne vert, un pin pleureur de l’Himalaya, un platane commun, un séquoia toujours vert et un tilleul d’Henry.

  • A Courbevoie et en France
    • A Courbevoie, dans le parc du Vieux cimetière, labellisé refuge LPO par la Ligue pour la Protection des Oiseaux, trois tulipiers sont appréciables, deux en forme tige et un dernier en forme naturelle.
    • Encore à Courbevoie, est à signaler la place Jean Miller à La Défense, au pied de la Total Tour Coupole (ex tour Elf), plantée uniquement de tulipiers de Virginie.
    • Toujours à Courbevoie, est à remarquer à l’angle des rues de l’Hôtel de ville et du boulevard Saint-Denis, devant la brasserie « Le Niagara », une très belle cépée de tulipier de Virginie. Cette cépée fait partie de l’aménagement global de la place Hérold et du parvis de l’Abbé Pierre récompensé par l’obtention d’une Victoire du paysage 2018 de bronze dans la catégorie « Espace public urbain ».
    • A Courbevoie encore, rue Lambrechts, un tulipier de Virginie est planté devant le collège Alfred de Vigny.
    • A Courbevoie enfin, à proximité du pavillon des Indes, un très beau tulipier de Virginie marque l’entrée du centre horticole. Le tronc de ce tulipier est agrémenté du feuillage d’un lierre à feuilles panachées, s’en servant comme d’un tuteur.
    • A Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), le quai de Stalingrad est planté d’un alignement de tulipiers de Virginie, côté habitations.
    • A Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), la rue du Capitaine Ferber est plantée d’un double alignement de tulipiers de Virginie.
    • Dit « tulipier de Napoléon », le tulipier de Virginie du Grand Trianon à Versailles (Yvelines) a été planté vers 1800-1805.
    • Datant de la Révolution, le plus gros tulipier de Virginie du département de Loire-Atlantique est situé dans le parc de Procé à Nantes.
    • Sur la section de l’autoroute A77 reliant Dordives (Loiret) à Cosne-Cours-sur-Loire (Nièvre), connue sous le nom d’« autoroute de l’Arbre », l’aire de repos dite « du Tulipier » (sens Province-Paris) est dédiée à cet arbre.
    • Le tulipier de Virginie du jardin botanique du parc de la Tête d’Or à Lyon (Rhône) date de l’implantation du jardin, vers 1857.
    • Un tulipier de Virginie d’environ 300 ans est à apprécier dans le parc Lafayette à Limoges (Haute-Vienne).