- Nom commun cèdre du LibanNom latinCedrus libaniSiteSquare de l’Hôtel de ville
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Discret par sa taille, mais isolé sur une pelouse et singulier par sa silhouette, ce cèdre du Liban attire le regard des promeneurs arpentant le square de l’Hôtel de ville.
- Généralités
Faisant partie de la famille des pinacées, je peux mesurer de 20 à 40 mètres et vivre plus de 3 000 ans. Je suis reconnaissable de loin car ma couronne est étalée, tabulaire et mes branches horizontales. Mon tronc se divise en plusieurs grosses branches se ramifiant en rameaux horizontaux, formant une table à la cime. Mon port tabulaire est majestueux sur les sujets âgés. Il est d’abord pyramidal, puis mes branches s’étalent et deviennent presque horizontales, parfois aussi grosses que mon tronc. Mes branches sont d’abord ascendantes et horizontales à l’extrémité. Je ne prendrai cette silhouette caractéristique qu’à l’âge adulte.
Le premier cèdre du Liban introduit en France par Bernard de Jussieu, en 1734, se trouve au jardin des Plantes (Paris) [Voir paragraphe « À Courbevoie et en France » sur cette même page].
- Chorologie
Je suis originaire du Moyen-Orient (Liban, Syrie, Turquie). Je pousse dans les montagnes où je prospère entre 1 400 mètres et 2 000 mètres d’altitude mais je m’adapte parfaitement en plaine.
- Ecorce
Mon écorce est gris foncé, lisse et luisante et se fissure avec le temps en petites écailles. J’ai été utilisé dans la construction navale car mon bois est imputrescible, ainsi que dans la construction des temples, car il dégage une odeur particulière repoussant les insectes. Je reste un symbole de grandeur, de sagesse, de robustesse et d’éternité et embellis de nombreux parcs et jardins.
- Feuilles
Mon feuillage est persistant et mes feuilles sont regroupées en faisceaux de 30 à 40 aiguilles sur des rameaux courts. Mon espèce se distingue des autres espèces de cèdres par la longueur de mes aiguilles, mesurant de 3 à 3,5 centimètres de longueur en moyenne, contre 2 ou 2,5 centimètres pour Cedrus atlantica et jusqu’à 5 centimètres pour Cedrus deodara.
- Fleurs
Je fleuris au printemps. Des fleurs mâles et des fleurs femelles apparaissent sur le même arbre.
- Fruits
Mes fleurs femelles se transforment en cônes et arrivent à maturité en 2 à 3 ans. Mes cônes femelles mesurent 8 à 10 centimètres de long, soit un peu plus que ceux du Cedrus atlantica, mais un peu moins que les plus grands cônes du Cedrus deodara.
- Anecdotes
- Le drapeau du Liban arbore un magnifique cèdre vert entre deux bandes rouges. C’est l’emblème du Liban mais les peuplements actuels les plus importants se trouvent en Turquie.
- Alphonse de Lamartine, poète et homme d’esprit, émerveillé par les cèdres du Liban, eut ces paroles délicates, sensibles et inoubliables : « Les cèdres du Liban sont les reliques des siècles et de la nature, les monuments naturels les plus célèbres de l’univers. Ils savent l’histoire de la terre, mieux que l’histoire elle-même. ».
- Le cèdre du Liban a également des vertus médicinales. Ainsi, ses bourgeons sont indiqués pour traiter les problèmes de peau. Le macérât glycériné est issu des bourgeons et des jeunes pousses du cèdre.
- Cet arbre en particulier
Planté dans le square de l’Hôtel de ville, ce cèdre du Liban a été offert par Monsieur Antoun Maroun, maire de la ville de Beit Mery (Liban). Il a été planté le 20 juin 2015 à l’occasion de la signature du jumelage avec la ville de Courbevoie. Il est situé en pied de talus, en contrebas des stèles commémoratives. Le square de l’Hôtel de ville a été réaménagé en 2015 (suppression du terrain de basket) puis en 2017. Situé au pied du Centre culturel de la ville, ce jardin mérite d’être visité car il constitue une sorte d’oasis face à l’ancienne mairie. Il faut prendre le temps de sillonner ses allées afin de se rendre compte, en observant au loin les tours de La Défense, de l’importance de la nature dans la ville de Courbevoie à un kilomètre seulement de distance du quartier d’affaires.
En outre, ce square est un lieu de mémoire car en son sein sont érigés le cercle des Anciens combattants et plusieurs stèles commémoratives regroupées permettant la tenue régulière de cérémonies. Dans ce même square, six autres arbres sont également identifiables par flashcode : un bouleau blanc de l’Himalaya, un cèdre de l’Atlas, un chêne pédonculé, un marronnier d’Inde, un peuplier blanc de Hollande et un pin noir. Mesurant 2 mètres, ce jeune cèdre du Liban est planté en isolé sur une pelouse. Il a la faculté de devenir un arbre majeur dans les années à venir. Il est destiné à notamment apporter une ombre rafraîchissante, a fortiori des plus appréciables lors des fortes chaleurs.
- A Courbevoie et en France
- A Courbevoie, un groupe de plusieurs cèdres est à apprécier dans le square Brunettes Krüger. Parmi ceux-ci, figure un cèdre du Liban.
- L’un des deux cèdres rapportés d’Angleterre par Bernard de Jussieu (1699-1777) a été planté dans le labyrinthe du jardin des Plantes (Paris) où il est toujours visible. Il a été labellisé « Arbre remarquable de France » en 2001 par l’association nationale A.R.B.R.E.S..
- Dénommée l’« Ile aux cèdres » et située dans le nord du bois de Boulogne (Paris), une île est entièrement plantée de cèdres. Encore, assez méconnue, elle est localisée entre l’avenue du Mahatma Gandhi et l’allée de Longchamp.
- Le cèdre du Liban dit « de Marengo » a été planté en 1800 aux abords du château de la Malmaison à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine). Son surnom est une référence à la bataille de Marengo (Piémont italien) qui s’est déroulée l’année de sa plantation. C’est en effet le 14 juin 1800 que le général Napoléon Bonaparte, alors Premier consul, remporte cette bataille contre les Autrichiens. Ce cèdre est labellisé depuis 2009 « Arbre remarquable de France » par l’association nationale A.R.B.R.E.S..
- Un des cèdres du Liban les plus illustres est celui de l’aéroport Charles de Gaulle (Val-d’Oise). La petite histoire rapporte que le président Georges Pompidou aurait demandé sa sauvegarde en survolant la zone du futur aéroport de Roissy. Il était depuis bien connu de toutes les personnes s’approchant de l’aéroport ou empruntant l’autoroute A1. Cependant devenu malade, il a été abattu en juin 2019.
- Deux cèdres du Liban (hauts de 33 et 29 mètres) plantés en 1810 forment le véritable portail d’entrée du l’arboretum d’Harcourt (Eure).
- Un des plus beaux cèdres du Liban de France est incontestablement celui du musée des Beaux Arts de Tours (Indre-et-Loire). Il a été planté en 1804.
- Agé de plus de 200 ans, le cèdre du Liban du château de Selles-sur-Cher (Loir-et-Cher) a été labellisé « Arbre remarquable de France » en 2016 par l’association nationale A.R.B.R.E.S..