poirier du Père Callery à port compact

Egalement nommé poirier de Chine, je suis un poirier d’ornement appartenant à la famille des rosacées. En qualité de poirier du Père Callery, je détiens mes noms scientifique et vernaculaire d’un missionnaire et sinologue français nommé Joseph-Marie Callery (1810-1862) qui ramena ce poirier de Chine en 1858. Je mesure jusqu’à 15 mètres de haut. Je suis un cultivar du poirier du Père Callery type, dit ‘Chanticleer’, caractérisé par un port plus compact. Je suis également moins fructifère. Ma forme conique très érigée, s’élargit un peu avec l’âge. Mon houppier est assez dense avec des branches s’entrecroisant. Je bénéficie d’une bonne résistance à la pollution atmosphérique, c’est pourquoi il n’est pas rare de me rencontrer très souvent dans les villes et divers aménagements publics.

Mon espèce est originaire de Corée et du Japon. Quant à moi, je suis une obtention américaine de la pépinière E. H. Scanlon à Olmsted falls (Ohio, Etats-Unis d’Amérique), datant de 1956.

Mon écorce est grise, rugueuse et fissurée. Mes rameaux sont glabres, brunâtres et inermes. Très homogène et compact, mon bois est recherché pour l’ébénisterie, la gravure et la sculpture. Il est aussi un excellent bois de chauffage.

Mes feuilles caduques sont vert foncé et luisantes. Elles sont alternes, ovoïdes à arrondies. Elles mesurent de 8 à 12 centimètres de long et jusqu’à 8 centimètres de large. Leur coloration automnale est jaune à écarlate et pourpre en passant par l’orange.

Mes fleurs sont blanches, mesurant jusqu’à 2 centimètres de diamètre, formant de très nombreuses ombelles. Je vous invite à emprunter la rue des Lilas d’Espagne en mars-avril pour profiter de ce spectacle printanier.

Mes poires sont assez rares par rapport au Pyrus calleryana, c’est pour cela que je suis préféré pour les alignements car présentant moins de risques de fruits écrasés au sol. Ils sont alors généralement petits, ronds et de couleur brun foncé. Ces petites poires sont attrayantes pour les oiseaux et la faune locale.

• A New York (Etats-Unis d’Amérique), au pied de la nouvelle tour One World Trade Center, prend place le mémorial inauguré en 2011 rendant hommage aux 2 977 victimes des attentats du 11 septembre 2001. Il est organisé autour du musée national du 11 septembre 2001 avec deux grands bassins installés en lieu et place des fondations des anciennes tours jumelles du World Trade Center. Parmi les arbres couvrant l’esplanade, au centre d’une petite barrière circulaire, se remarque le « Survivor tree » ou « arbre survivant ». Il s’agit d’un arbre ayant survécu à ces attentats, un Pyrus calleryana retrouvé sous les décombres des tours jumelles.
• Une controverse entre botanistes porte sur l’orthographe du poirier. Il est communément nommé « Pyrus » (avec un y comme « pyr », désignant le feu en grec), mais il semblerait plus juste d’écrire « Pirus » avec un i (en référence au radical « pis » ayant donné « apios » en grec, désignant le poirier). Le débat demeure toujours !
• Les fleurs blanches du poirier de Chine symbolisent la pureté et la magnificence.
• Dans le yoga, le breakdance, l’acrobatie et la gymnastique, la figure du poirier consiste à rester en équilibre sur les mains et éventuellement la tête, sans s’appuyer dessus, avec les jambes tendues, droites ou grandes ouvertes et avec l’aide de ses bras. Pour désigner cette figure, il est moins connu qu’il est aussi dit « faire l’arbre droit » ou faire « l’arbre fourchu ».
• Labellisé « arbre remarquable », le fameux poirier plus que bicentenaire (planté en 1756) de l’abbaye de Valloires à Argoules (Somme) est mort en 2024. Témoin silencieux, cet arbre de la variété ‘Cuisse Madame’ est toujours visible sur la façade de l’abbaye car il reste en place, mais désormais, sans feuilles, sans fleurs ni poires.

Je suis situé dans le double alignement de poiriers du côté pair de la partie nord rue des Lilas d’Espagne, côté façades, au niveau de l’Ecole primaire Les Fauvelles et face à la promenade des Pins. Je suis particulièrement apprécié lors de ma floraison blanche qui transforme complétement la partie nord de la rue des Lilas d’Espagne (entre l’avenue Puvis de Chavannes et le parc Millénaire - Charles Deprez ). De l’autre côté de ce parc, la partie sud de la rue est, quant à elle, plantée d’arbres de Judée (Cercis siliquastrum). A titre d’anecdote, la rue des Lilas d’Espagne ne fait pas référence à des arbres, mais se rapporte à des plantes vivaces. En effet, le lilas d’Espagne est la valériane des jardins (Centranthus ruber), une plante par ailleurs souvent visible dans les joints des murs ou dans certains jardins publics de la ville comme les squares Raspail et Regnault et, plus proche de moi, dans la promenade des Pins ou dans le terre-plein central de la rue Berthelot, par exemple.

• A Courbevoie, un alignement de poiriers du Père Callery à port compact végétalise le côté est de la rue du Clos Lucé, face à la commune de Nanterre.
• A Courbevoie encore, un autre alignement de poiriers du Père Callery à port compact est à remarquer dans la rue Emile Deschanel, au niveau de l’entrée du square Deschanel et d’autres encore rue des Etudiants, rue des Fauvelles (devant le collège Georges Seurat), rue de Strasbourg et avenue Séverine. Quelques autres ornent le trottoir à l’angle du boulevard Saint-Denis avec la rue Léon Boursier, au niveau de l’arrêt de bus « Pont Bineau » (lignes 175 et 277).
• Dans les jardins courbevoisiens, il y a aussi quelques poiriers du Père Callery à port compact, à l’instar des quatre du jardin du Val Caron.
• Toujours à Courbevoie, dans la partie ouest du cimetière des Fauvelles, il y a plusieurs poiriers du Père Callery à port compact, en particulier de part et d’autre de l’allée du Couchant.
• A Ville-d’Avray (Hauts-de-Seine), un alignement de poiriers du Père Callery à port compact marque le début du mail du Docteur Bosvieux au niveau de la rue de la Ronce.
• A Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), trois poiriers du Père Callery ornent le séparateur entre les rues de la République, de Pontoise et de la Paroisse.