- Nom commun palmier de ChineNom latinTrachycarpus fortuneiSiteJardin Adélaïde
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Situé, comme un second, à l’entrée du jardin Adélaïde, ce palmier apporte de l’exotisme dans le quartier de Bécon. Tous deux témoignent de la création de ce jardin en 2016, dans le cadre d’un chantier participatif.
- Généralités
Faisant partie de la famille des acéracées, je suis le palmier de Chine, également appelé palmier à chanvre, palmier de Chusan, chanvre de Shangaï ou palmier-chanvre. Ce nom de palmier-chanvre me vient de mon stipe, tige des végétaux arborescents tels les fougères arborescentes ou les palmiers. Apparenté à un tronc, il est recouvert de fibres brunes, lui donnant cet aspect « rugueux » et « fibreux », facilement reconnaissable et rappelant le chanvre. Grâce à ma bonne rusticité, je suis l’un des rares palmiers pouvant se cultiver dans les régions de climat tempéré et pluvieux, comme le nord de la France et donc l’Ile-de-France où je suis souvent planté. Ce succès est aussi dû à ma croissance relativement rapide. Je peux atteindre une hauteur de 5 à 8 mètres. A vrai dire, je ne suis pas vraiment un arbre. D’un point de vue botanique, nous, les palmiers, sommes des monocotylédones (plantes dont la plantule issue de la germination d’une graine, ne présente tout d’abord qu’une seule feuille) et ne sommes donc pas des arbres (dicotylédones), mais plutôt des « herbes géantes ». Nous ne possédons en effet pas de véritable bois, au sens botanique. L’épaississement de mon stipe résulte de l’emboîtement des gaines des anciennes feuilles. Il est ainsi très coriace et aussi robuste qu’un tronc. Mon introduction en Europe remonte à 1830 et est due au médecin et naturaliste bavarois Philipp Franz von Siebold (1796-1866). L’acclimatation des palmiers en France a commencé vers 1850 dans le jardin du botaniste Gustave Thuret (1817-1875) à Antibes (Alpes-Maritimes) ayant donné les graines à l’origine des individus de la Riviera française. Si en qualité de palmier, je ne suis pas considéré comme un arbre en France, ce n’est pas le cas dans les autres pays du monde. Pour ces raisons, je suis souvent considéré comme tel par le public et donc mérite bien ma place au sein du patrimoine arboré courbevoisien et donc un flashcode.
- Chorologie
Comme le laisse supposer mon nom, je suis originaire du centre et de l’est de la Chine.
- Ecorce
N’étant pas un arbre, je ne dispose pas d’écorce mais du tissu séché restant après la chute des frondes. Communément appelée une pseudoécorce, elle est de couleur brun foncé.
- Feuilles
Persistantes, mes feuilles sont disposées en larges palmes en éventails, de 60 à 75 centimètres de diamètre et de couleur vert profond.
- Fleurs
Mes fleurs sont constituées d’inflorescences en panicules de grappes jaune vif apparaissant à la base des feuilles, généralement en été. Riches de milliers de fleurs, ces grappes peuvent mesurer jusqu’à 1 mètre de longueur.
- Fruits
Mes fruits sont de petites baies noires en grappes. Bien que comestibles, ces drupes sont cependant peu appréciées en raison de leur amertume.
- Anecdotes
- Le cultivar Trachycarpus fortunei ‘Elegans’ est, grâce à son tronc dénudé par tronçons, une plante très décorative et notamment couramment employée par les jardiniers de la ville pour des décorations éphémères, à l’instar du jardin éphémère « Le rêve » pour l’édition du Festival Atmosphères (2018) ou pour le jardin éphémère du CNVVF lors du salon « Jardins jardin » dans le parc de la villa Windsor à Paris (2024).
- Hyères-les-Palmiers (Var) doit son nom à l’histoire de la culture du palmier dans cette ville, effective aux alentours de 1867. Hyères devient rapidement le centre européen du palmier. Dans les années 1920-1925, plus de 1,2 million de palmiers y sont cultivés chaque année. Dix espèces portent aujourd’hui le qualificatif général de « palmiers d’Hyères ».
- La « Palme d’or » est la plus haute récompense décernée par le jury du festival de Cannes, créé en 1946. Elle est accordée au meilleur film de la sélection officielle. Cette appellation date de 1955, en reprenant pour symbole la palme tirée des armes de la Ville de Cannes. Cette palme d’argent du blason de la ville est une référence à la légende de Saint-Honorat chassant un serpent avec une palme issue du palmier sur lequel monta ce même saint, pour permettre à la mer de nettoyer les îles.
- C’est à partir des fibres des feuilles d’un de mes cousins, le palmier à raphia (Raphia farinifera), qu’est produit le raphia utilisé en jardinage comme lien pour attacher les plantes.
- Toutes les civilisations de la Méditerranée nous ont vénérés. Nous symbolisons l’« arbre de vie », la fécondité et le succès.
- Originaire d’Argentine, le papillon palmivore (Paysandisia archon), également connu sous les noms de sphinx et bombyx du palmier, s’attaque à la plupart des espèces de palmiers. Il a été observé pour la première fois en Europe en 1990 et dans le sud-est de la France en 2001. Dans ces conditions, les importations de palmiers sont surveillées de près.
- Dans l’imaginaire collectif, je suffis à évoquer l’évasion, les déserts chauds, les côtes, les paysages tropicaux et les îles paradisiaques.
- Le premier couplet de la chanson de Michel Jonasz « La FM qui s’est spécialisée funky » (1985) commence par « Tu sors d’un night-club un peu beurré, monte dans une Plymouth bleu métallisé, dernier modèle, tu longes la mer, tu longes les palmiers, assise à tes côtés, un top model ».
- « Le dattier » (espèce de palmier) est le nom d’un restaurant oriental situé à l’angle de l’avenue de la République et de la rue Jean-Pierre Timbaud à Courbevoie. Il est à noter que six enseignes lumineuses en néon de deux couleurs avec des motifs adoptant la silhouette de palmiers dattiers ornent les trois façades de cet établissement.
- Inscrite au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco, la palmeraie d’Elche (Espagne) est une oasis artificielle (144 hectares). Elle est la palmeraie située le plus au nord du monde et l’unique exemple de forêt de palmiers en Europe.
- Créée en 1989, l’association des Fous de palmiers établit un lien entre les amateurs de palmiers, afin qu’ils puissent partager leurs connaissances, leurs expériences de cultures, leurs graines, leurs plants et leurs adresses de pépinières.
- Les cœurs de palmier sont en fait la partie centrale du stipe des palmiers. Ils comportent surtout les ébauches de feuilles (palmes) non encore émergées entourant le méristème terminal. Tendres et de couleur blanchâtre, ils sont comestibles et devenus des ingrédients classiques en salades mixtes. Le premier producteur mondial est le Brésil, qui avec l’Equateur et le Costa Rica représentent, à eux trois, 90 % de la production mondiale.
- Les palmiers sont des viennoiseries composées d’une double roulade de pâte feuilletée dont la forme évoque le feuillage des palmiers.
- Cet arbre en particulier
Je suis situé à l’entrée du jardin Adélaïde dans la bande plantée derrière la clôture noire, soulignée par une bande plantée au niveau du trottoir comme c’est le cas pour la plupart des jardins de Courbevoie. A mon pied, poussent des millepertuis arbustifs et des hellébores, protégés des piétinements au moyen de lices basses type « Ville de Courbevoie » de couleur noire. Avec mon frère, je forme un duo cadrant le portail d’entrée de ce jardin. Nous avons été plantés en 2016 à la création de celui-ci. Elle s’est déroulée dans le cadre d’un projet participatif sur un terrain en friche lors d’un week-end fin juin 2016 par les différents acteurs du développement de l’écologie urbaine, à savoir dans une collaboration entre les agents de la ville et les habitants, afin de contribuer efficacement à la valorisation paysagère de Courbevoie. Sur les murs blancs du jardin, des dessins orange retracent ce chantier, notamment ma plantation puisque l’un d’entre eux me représente dans une brouette sur le mur proche de moi ! Pour ma part, j’ai été transplanté puisqu’avant j’étais planté au début du boulevard Saint-Denis, devant le bar restaurant « Niagara café ». J'ai dû quitter cet espace dans le cadre du réaménagement de 2014 à 2017 de l’ensemble de la place Hérold, du parvis de l’Appel du 1er février 1954 et de la rue Massenet. Ce projet a permis de faire inverser la proportion entre le végétal et le minéral, passant ainsi de 40 % à 60 % de surface plantée. Cet aménagement a été récompensé par une Victoire du Paysage 2018 de bronze dans la catégorie « Espace public urbain ». Quant au second palmier, il a été planté en même temps que moi.
- A Courbevoie et en France
- A Courbevoie, dans le parc de Bécon, huit palmiers de Chine sont implantés aux différents niveaux du théâtre de verdure.
- Encore à Courbevoie, l’entrée de l’hôtel de ville est marquée de part et d’autre par deux palmiers de Chine.
- Toujours à Courbevoie, rue de l’Alma, deux restaurants ont marqué leurs entrées par des palmiers de Chine en bacs d’orangerie.
- À Courbevoie, dans le quartier d’affaires de la Défense, rue François Rabelais, au pied de la tour Egée (1999), sont plantés dans 12 grandes jardinières carrées recouvertes de dalles en granit gris des oliviers (Oléa europaea), des goyaviers du Brésil (Feijoa sellowiana), des pistachiers lentisques (Pistacia lentiscus) et des palmiers de Chine au tronc dénudé (Trachycarpus fortunei ‘Elegans’).
- Enfin, un massif courbevoisien situé au niveau du numéro 39 de l’avenue de l’Arche, en contrebas du pôle Léonard de Vinci, comprend une base de bambous sacrés, camérisiers, consoudes à grandes fleurs bleues, fougères, fragons, fusains, hellébores lierres et, pour la strate arborée, des pins sylvestres, un cerisier et plusieurs palmiers de Chine.
- À la Défense, des palmiers de Chine dans des jardinières en bois ponctuent la place de la Coupole - Jean Millier.
- Situé à l’angle des rues du 8 Mai 1945 et Voltaire à Puteaux, le jardin du Sud est d’inspiration marocaine, avec notamment une fontaine en forme d’étoile aux carreaux bleus et blancs et, bien sûr, des palmiers.
- A Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), à la sortie du musée Albert Kahn vers les jardins, en limite du jardin anglais et du village japonais, près d’un puits et d’une lanterne japonaise, est à apprécier un groupe de cinq palmiers de Chine.
- Dans le jardin botanique de Vauville à Beaumont-Hague (Manche), labellisé « jardin remarquable », sont à apprécier des palmeraies de Trachycarpus fortunei de Chine.
- La palmeraie du Sarthou à Bétous (Gers), labellisée « jardin remarquable », est un jardin s’étendant sur 8 hectares dont 2,5 hectares de palmeraie pure.
- Imaginé par Philippe Thébaud, le concepteur du jardin des Tournelles, le jardin Emmanuel Lopez, anciennement « jardin du Palmier », s’étend sur près d’un hectare sur l’île de Porquerolles à Hyères-les-Palmiers (Var) et est riche de 26 espèces de palmier venant des quatre coins de la planète.
- Le parc des Palmiers de Dassy à Tampon (Réunion) est un espace botanique et écologique de référence devant réunir à terme sur 20 hectares une collection de quelque 1 000 espèces différentes de palmiers du monde entier.
palmier de Chine
