magnolia à grandes feuilles

Parfois appelé magnolier, je suis assez peu répandu. Je ne suis pas à confondre avec le Magnolia grandiflora, à l’instar de celui de l’angle des rues Pierre Brossolette et d’Estienne d’Orves identifiable par flashcode. Comme lui, je fais partie de la famille des magnoliacées. Dénommé magnolia à grandes feuilles, je peux atteindre une hauteur de 10 mètres, mais je suis de croissance lente. Mon port est étalé. Ce qui demeure particulièrement spectaculaire, c’est la taille de mes feuilles ovales, me rendant le plus impressionnant magnolia du genre. Il a souvent été dit que j’ai été la première plante à avoir fleuri car je remonte à 95 millions d’années, mais il semblerait désormais que les plantes à fleurs remontent à plus de 160 millions d’années. Je demeure tout de même l’une des plus anciennes plantes de notre flore

Je suis originaire du sud-est des Etats-Unis d’Amérique.

Mon écorce est gris-jaune. Mon bois est utilisé pour fabriquer des meubles (chaises, tables et armoires), des panneaux décoratifs, des lambris et des placages, des moulures et comme matériau pour la sculpture sur bois et le tournage sur bois.

Comme l’indique mon nom, je suis doté de grandes feuilles, qui sont caduques et oblongues. Elles apparaissent en même temps que mes fleurs à l’extrémité de mes rameaux. Elles sont de couleur vert clair à revers pubescent. Légèrement gondolées, elles mesurent de 50 centimètres à 1 mètre et sont d’une largeur allant de 15 à 30 centimètres. En automne, elles se teintent de jaune d’or.

Apparaissant au bout de mes rameaux, de mai à juillet, mes grosses fleurs sont dotées de longs pétales de couleur blanc crème, marqués de rouge à la base. Elles mesurent 35 centimètres de diamètre. Hélas mes fleurs ne sont pas parfumées.

De 6 centimètres de long, mes gros fruits rouges à graines suspendues orange lumineux sont non comestibles mais décoratifs.

• En 1703, Charles Plumier crée le genre Magnolia en l’honneur du botaniste montpellierain Pierre Magnol (1638-1715).
• Parmi les dessins originaux de Pierre-Joseph Redouté (1759-1840) conservés au Muséum National d’Histoire naturelle et ayant servi à illustrer « L’histoire des arbres forestiers de l’Amérique septentrionale, en trois volumes » de François-André Michaux, paru entre 1810 et 1813, figure la planche « Magnolia macrophylla, dessin préparatoire pour François-André Michaux ».
• La fleur de magnolia est utilisée comme symbole tout au long du film « Magnolia » (1999) de Paul Thomas Anderson. Le concept de la fleur en fleurs a été utilisé comme analogie pour la structure et le déroulement du film dont la conclusion est « Même si nous en avons fini avec le passé, le passé lui, n’en a pas fini avec nous ».
• La ville de Nantes (Loire-Atlantique) abrite une collection nationale de magnolias, introduits en 1711, et devenus les arbres emblématiques de la ville.
• La fleur du magnolia est considérée en Louisiane comme la « reine des fleurs ». Le magnolia y est d’ailleurs l’emblème de cet Etat d’Amérique depuis 1900.
• Dans le domaine artistique, une toile d’Henri Matisse s’intitule « Odalisque couchée aux magnolias » (1923).

Planté dans la partie haute du parc Diderot, je suis planté dans le « jardin acide ». Je prends place dans un massif planté de terre de bruyère surplombant le haut de la grande cascade. J’y côtoie plusieurs autres magnolias, comme un magnolia de Soulange (Magnolia x soulangeana), un autre à grosses fleurs en tulipe jaune crème (Magnolia ‘Elizabeth’) ou encore un à fleurs de lis pourpres (Magnolia liliifora ‘O’Neill’). Je semble regarder les tours de bureaux du quartier d’affaires de la Défense et notamment la fameuse tour D2. Ce parc dû au paysagiste Allain Provost est emblématique de la ville et est encore trop insoupçonné dans le quartier d’affaires de la Défense. La grande cascade dévalant la pente suivant l’axe central du parc est remarquable. Pins et chênes et magnolias sont les arbres les plus présents dans ce parc. De la couleur est aussi apportée par les acajous de Chine à jeunes feuilles rose vif virant au crème, puis vert brillant. Géré par Paris La Défense, ce parc est labellisé « EcoJardin ».

• A Courbevoie, les magnolias à grandes feuilles de ce parc sont les seuls plantés dans l’espace public.
• Cette espèce de magnolia peu répandue est visible dans assez peu de jardins français.
• D’autres magnolias marquent cependant le paysage de Courbevoie, comme en limite nord de l’esplanade du Général de Gaulle à la Défense, dans une jardinière au niveau du bâtiment « Vision 80 », un alignement de magnolias étoilés (Magnolia stellata) illuminant de sa floraison cet axe emblématique.