• Nom commun
    cyprès de Provence
    Nom latin
    Cupressus sempervirens
    Site
    Parc Nelson Mandela
  • Ce cyprès de Provence, avec les autres exemplaires du parc Nelson Mandela, rythment en alignement son allée principale. Ils lui apportent un petit air méditerranéen à quelques pas de la Grande Arche de la Défense.

  • Généralités

    J’ai plusieurs noms comme cyprès d’Italie, cyprès toujours vert, cyprès vert, cyprès de Florence et arbre de bienvenue. Je suis attaché à mon nom de cyprès de Provence, affirmant mon adaptation au climat français et mes liens avec la région méditerranéenne. Je suis caractérisé par ma forme colonnaire, étroite aux branches dressées très près du tronc. Je suis un conifère faisant partie de la famille des cupressacées. Je suis une plante graphique très intéressante pour marquer une entrée, ponctuer le paysage... Je peux atteindre jusqu’à 30 mètres de hauteur. Connu pour ma grande longévité, je peux vivre jusqu’à 2 000 ans. En raison de mon feuillage toujours vert, je symbolise la vie éternelle, tandis que mon bois imputrescible représentant la permanence de la mémoire, je suis associé à la mort et au deuil depuis une éternité. C’est pourquoi dans le monde méditerranéen, je suis traditionnellement planté dans les cimetières.

  • Chorologie

    Je suis originaire d’Asie Mineure. J’ai été acclimaté dans tout l’hémisphère nord, et plus particulièrement autour du bassin méditerranéen.

  • Ecorce

    Mon écorce est couleur gris-brun. Elle est fine et crevassée. Mon bois parfumé (odeur d’encens), très dense et imputrescible, est à aubier jaune-brun et mon duramen plus foncé. Il est très prisé en ébénisterie, en grandes constructions, notamment les constructions navales, et en sculpture. Les Egyptiens l’utilisaient pour les sarcophages. Une décoction de mon bois se révèle idéale en bain de pieds pour pallier les transpirations.

  • Feuilles

    Mon feuillage persistant de couleur vert opaque sombre est constitué d’aiguilles squamiformes de 1 millimètre. Ces aiguilles aromatiques aplaties sont légèrement imbriquées.

  • Fleurs

    Apparaissant en mars-avril, mes petites fleurs vertes son souvent considérées comme insignifiantes.

  • Fruits

    Après pollinisation de mes fleurs par le vent, mes cônes apparaissent, appelés galbules ou noix de cyprès. Riches en pollen, mes cônes mâles formés d’écailles fertiles sont solitaires. Mes cônes femelles sont globuleux et comportent 8 à 14 écailles coriaces, polyédriques et mucronés. Ces cônes vert brillant prennent une teinte gris jaunâtre à maturité.

  • Anecdotes
    • Le nom « Cupressus » serait dérivé de « Cyparisse », un jeune homme de la mythologie grecque aimé d’Apollon, transformé en cyprès par le dieu pour lui permettre de pleurer toujours son cerf qu’il avait tué par mégarde, et qu’ainsi ses larmes coulent éternellement.
    • Une des hypothèses au sujet de l’étymologie de Chypre affirme que le nom grec de cette île, « Cyprus », serait lié à l’abondance du cyprès commun y poussant.
    • Dans le calendrier celtique, les natifs du 26 juillet au 4 août et du 25 janvier au 3 février ont pour arbre tutélaire le cyprès. Ils supporteraient avec courage les coups du destin et parviendraient à maintenir le cap entre philosophie positive et pensée négative.
    • Le Cupressus sempervirens ‘Stricta’ est une variante naturelle du cyprès commun ayant été sélectionnée et cultivée depuis longtemps en raison de sa silhouette étroite et élancée, d’une grande valeur architecturale.
    • Dans le domaine artistique, est à signaler un vitrail conservé dans les collections du musée du Louvre intitulé « Vitrail au cyprès ceint d’une branche fleurie » (1800 -1900) provenant du Caire (Egypte). En plâtre moulé et verre coloré, celui-ci a été présenté dernièrement dans l’exposition « Jardins et palais d’orient » qui s’est tenue à Draguignan (Var) de décembre 2024 à avril 2025.
    • Toujours dans le domaine artistique, une toile de Vincent Van Gogh s’intitule « Les cyprès » (1889).
  • Cet arbre en particulier

    J’ai été planté en 2014 avec cinq de mes frères. Deux de ces cyprès de Provence ont été remplacés en 2022 par des sujets plus récents. Nous sommes situés de part et d’autre de l’allée principale du parc Nelson Mandela. Nous axons la perspective jusqu’à la Grande Arche de l’architecte danois Johan Otto von Spreckelsen (1929-1987), en venant du chemin Pierre de Ronsard, longeant le gymnase Jacques Chaban Delmas. Multiforme, le revêtement de cette allée est constitué de sols originaux comme des dalles en forme de pièces de puzzle à mon pied, des calades ou encore des bandes de pierre. Pour revenir à moi, mon port colonnaire se perdant au fil des années ou après les intempéries, mes branches charpentières s’écartent parfois. Heureusement, les jardiniers de la ville s’attachent à restituer mon port élancé, soit en taillant ces branches, soit en les rattachant, pour remédier à cet aspect « ébouriffé ».

  • A Courbevoie et en France
    • A Courbevoie, trois cyprès de Provence sont plantés dans le petit espace vert situé à l’angle des rues Pierre Brossolette et d’Estienne d’Orves, à proximité du magnolia à grandes fleurs, lui aussi identifiable par flashcode.
    • Encore à Courbevoie, près du gymnase Armand Silvestre, dans la rue éponyme, trois cyprès de Provence sont plantés contre la façade de cet équipement sportif.
    • A Courbevoie toujours, au niveau de l’accès courbevoisien de la station de métro « Esplanade de la Défense » (ligne 1), six cyprès de Provence tenaient compagnie à six personnages en bronze se tenant debout, réunis sur un espace marbré. Installé en 1995, ce groupe sculpté intitulé « Les Hommes de la cité » (1950) est dû à France et Hugues Siptrott. Depuis avril 2025, trois de ces cyprès ont été remplacés par trois ifs d’Irlande (Taxus baccata ‘Fastigiata’).
    • Des cyprès de Provence sont à voir dans le jardin de la bibliothèque Paul Marmottan à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), depuis la grille de la rue Salomon Reinach. En qualité de grand connaisseur de l’Italie et plus particulièrement du Grand-duché de Toscane, Paul Marmottan (1856-1932) a voué une véritable passion historique à Elisa Bacciochi (1777-1820), sœur de Napoléon Ier. Il a imaginé ce lieu dans cet état d’esprit. Plus tard, la ville de Boulogne-Billancourt a renforcé cette référence italienne dans ce jardin en y plantant un olivier et huit cyprès de Provence.
    • Le jardin de l’Athénée (Petit théâtre de Rueil) à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) est marqué par la présence d’une dizaine de cyprès de Provence rythmant l’axe central.
    • Elus « Jardin de l’année » en 2008 par l’AJJH (Association des Journalistes du Jardin et de l’Horticulture) et labellisés « jardin remarquable » depuis 2005, les jardins du château Val Joanis à Pertuis (Vaucluse) comportent un double alignement de cyprès de Provence dans des parterres de lavande et rythmant l’allée centrale.
    • Le groupe de cyprès de Provence de la chapelle Saint-Roch à Montolieu (Aude) adopte un port étalé (Cupressus sempervirens var. horizontalis). Agés de 400 à 600 ans, ces conifères sont labellisés « Arbre remarquable » depuis 2014.
Photo d'un cyprès de Provence à Courbevoie