cornouiller des pagodes à feuilles marginées de blanc

En raison des rameaux étagés horizontalement me valant le nom de cornouiller des pagodes, je suis l’un des cornouillers les plus reconnaissables. Je suis aussi nommé cornouiller discuté ou cornouiller tabulaire. Je fais partie de la famille des cornacées. Je peux atteindre une hauteur d’environ 7 à 8 mètres avec un diamètre de 6 mètres. Je me dresse comme une flèche avec des branches horizontales sur plusieurs étages.

Je suis originaire de l’Asie de l’Est, notamment des régions montagneuses du Japon à la Chine, en passant par la Corée, l’Inde, le Népal, le Bhoutan et Taïwan. Mon habitat naturel, ce sont les forêts mixtes de feuillus et de conifères.

Mon écorce lisse prend en vieillissant une couleur grisâtre, mais mes jeunes rameaux sont rouge vif, à apprécier en hiver, après la chute de mes feuilles. Mon bois sert à réaliser des métiers à tisser, des manches d’outil ou des cannes.

Mes feuilles caduques sont elliptiques, ovales, alternes et se terminent en pointe. Elles mesurent 10 centimètres de long. Elles sont vertes marginées de blanc. A l’automne, elles se parent de teintes rouges à violacées, dévoilant l’hiver venu, ma ramure à l’architecture me caractérisant.

Mes fleurs s’épanouissent de juin à juillet. Elles sont de couleur blanche et crème, assemblées en bouquets aplatis de 10 à 15 centimètres de diamètre. En bonus, un léger parfum est à apprécier.

Après ma floraison, mes baies noir bleuté brillantes apparaissent à partir d’août. Ces nombreuses cornouilles mesurent environ 1 centimètre de diamètre.

• Connus depuis l’Antiquité, les cornouillers étaient utilisés pour leur bois dur afin de fabriquer armes, outils et meubles. La résistance de ce bois à la pourriture le rendait idéal pour les applications extérieures.
• En France, le cornouiller était associé à la fertilité et à la protection des enfants.
• En Chine, le cornouiller était considéré comme un symbole de longévité et de sagesse.
• Une pagode est un bâtiment abritant une ou plusieurs reliques bouddhiques. C’est un lieu de culte et de pèlerinage pour les bouddhistes. Il s’agit d’une tour de plusieurs étages, circulaire, octogonale ou carrée à toit évasé ou en épi.

J’ai été planté dans le square de l’Etendard lors de son réaménagement en 2012-2013. Nous sommes trois arbres à pousser parmi les massifs de vivaces de la partie du square dénommée le « jardin de la pensée » : un cerisier, un bouleau et moi-même. Nos massifs sont plantés d’anémones du Japon, euphorbes, fleurs des elfes, gauras, giroflées, hostas, laîches, liriopes, myosotis du Caucase, sceaux de Salomon… D’où je suis placé, je peux voir chaque printemps la magnifique floraison jaune vif d’un mimosa planté dans la propriété voisine, mais dont la frondaison apporte de l’ombre aux abords de l’aire de jeux du square. Un arbre particulier est aussi à signaler dans ce square, une cépée de févier d’Amérique à feuillage doré (Gleditsia triacanthos ‘Inermis Sunburst’) plantée le 8 décembre 2012 en mémoire de l’ancien maire-adjoint Stéphane Vagner (1956-2011). Ce square est apprécié pour sa riche diversité végétale et connu pour son banc sinueux d’une vingtaine de mètres de long en tubes, de couleur vert amande, réputé comme étant le plus long banc de ce type en France !

• A Courbevoie, le jardin de la bibliothèque principale, communiquant avec le jardin des Tournelles, est notamment planté d’un très bel exemplaire de cornouiller des pagodes (Cornus controversa), reconnaissable à son port caractéristique dû à ses rameaux horizontaux disposés en étages, mais celui-ci arbore un feuillage vert sans aucune marge blanche.
• A Courbevoie encore, plusieurs cornouillers des pagodes à feuilles marginées de blanc trouvent dans le parc Jacques Cartier un très bel écrin.
• Cousin éloigné du cornouiller des pagodes, un rare cornouiller de Hong Kong (Cornus hongkongensis) est aussi à découvrir dans le square Volta, toujours à Courbevoie.
• Un magnifique cornouiller des pagodes à feuilles marginées de blanc est à apprécier près de la pelouse aux damiers de galets et d’herbe du jardin des Quatre carrés dans les jardins de Kerdalo à Trédarzec (Côtes d’Armor).
• Un autre cornouiller des pagodes à feuilles marginées de blanc trouve sa place idéale dans le jardin du Soleil levant du parc floral de Haute-Bretagne au Châtellier (Ille-et-Vilaine), labellisé « jardin remarquable ». Dans ce jardin japonais, il est particulièrement mis en valeur par la proximité du pont japonais de couleur rouge, contrastant avec la couleur claire de son feuillage.
• Dans le parc du manoir de la Javelière à Montbarrois (Loiret), labellisé « jardin remarquable », il y a aussi un beau cornouiller des pagodes à feuilles marginées de blanc.