Sous la supervision de Jacques Kossowski, maire de Courbevoie, la Ville a franchi une étape majeure en adoptant son tout premier budget climat.

Ce nouvel outil, approuvé le 15 octobre, précède l’adoption du budget général de la ville, apportant ainsi des orientations stratégiques cruciales pour mieux intégrer les enjeux climatiques dans les choix budgétaires futurs.

« J’ai toujours eu la conviction que les villes ont une responsabilité et un rôle éminent à jouer pour répondre aux enjeux environnementaux. Ce premier budget climat est un outil de pilotage indispensable pour accélérer la réduction de nos émissions de gaz à effet de serre. L'urgence nous oblige, la puissance publique doit donner l'exemple ! » Jacques Kossowski

Un an de travail pour un budget climat novateur

L’adoption de ce budget climat marque la fin d’une année de travail intense des services municipaux, qui ont analysé en détail 400 lignes budgétaires portant sur 289,4 millions d’euros de dépenses. L’objectif ? Mesurer l’impact de chaque dépense sur les émissions de gaz à effet de serre (GES), en s'appuyant sur une méthode de calcul, développée par l’Institut de l’économie pour le climat (I4CE).

Si la loi exige désormais des collectivités de plus de 3 500 habitants qu’elles établissent un budget climat pour les dépenses d’investissement, Courbevoie va plus loin en intégrant également les dépenses de fonctionnement. Une démarche exemplaire pour une ville de cette taille. 

« C’est une décision essentielle pour avoir une vision globale et cohérente de notre impact environnemental » Stéphanie Soares, conseillère municipale déléguée à la transition énergétique.

Un levier de pilotage dans un contexte budgétaire en berne

Ce budget climat a pour vocation de guider les choix municipaux à un moment où les collectivités locales sont confrontées à des contraintes financières importantes liées au désengagement de l’État.

L’analyse climatique du budget révèle que 64 % des dépenses de la ville sont neutres en termes d’impact climatique, tandis que 22 % sont jugées favorables ou très favorables à la transition énergétique. Seuls 4 % des dépenses sont identifiées comme défavorables. Parmi les actions positives figurent notamment l’acquisition d’énergies renouvelables pour le réseau de chaleur de la ville, ainsi que l’utilisation de matériaux écologiques dans les projets de rénovation.

À l’inverse, certains postes, comme l’achat de véhicules thermiques ou l'approvisionnement en gaz sans garantie d’origine renouvelable, offrent des pistes de progression en matière de réduction des émissions.

Ce budget climat comporte donc un volet pédagogique, mais également stratégique. Il représente en effet un outil précieux permettant d’identifier et de planifier les actions à mener dans les années à venir, dans le but de répondre aux deux enjeux majeurs de notre époque : le climat et les finances.
Stéphanie Soares