Suite à la publication du Collectif Loire Vienne Zéro Nucléaire, le Syndicat de la Presqu'Île de Gennevilliers tient à assurer que l'eau distribuée sur l'ensemble du territoire est conforme à la réglementation en vigueur.
De nombreux médias ont relayé depuis deux jours les données extraites du « Bilan de suivi de la radioactivité dans les cours d'eau et les eaux de consommation » publié par le Collectif Loire Vienne Zéro Nucléaire.
En réaction, le Syndicat de la Presqu'Île de Gennevilliers rappelle que l'eau distribuée sur l'ensemble du territoire est conforme à la réglementation en vigueur.
Selon l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), les niveaux de tritium « habituellement observés » dans les eaux de surface sont (en dehors de toute source d’émission de tritium) de 1 Bq/L à quelques Bq/L. L’IRSN indique que « le code de la santé publique fixe une référence de qualité de 100 Bq/L pour le tritium, ce qui ne représente pas une limite sanitaire mais un seuil qui, lorsqu'il est dépassé, entraîne une investigation complémentaire pour caractériser la radioactivité de l’eau ».
A propos de ces mesures, l’Autorité de sureté nucléaire (ASN) indique qu’elle mènera des investigations pour trouver l'origine de ce taux et qu'elle réexaminera les registres mensuels des rejets des centrales de la région concernée. L’ASN estime cependant « qu’il n'y a pas de risque pour l'environnement ni pour le public ».
Notons que l’Organisation Mondiale de la Santé recommande, pour sa part, « une valeur guide de 10 000 Bq/L pour le tritium dans l’eau de boisson, à considérer en cas de consommation permanente de l’eau ».
Le Centre d’information sur l’eau (Cieau) explique que le tritium est un isotope radioactif de l'hydrogène qui émet un rayonnement bêta de très faible énergie. Son parcours dans la matière se limite donc à quelques microns seulement. Sa période biologique n'est que d'environ 10 jours et il est rare qu'un noyau de tritium se désintègre durant son parcours dans l’organisme. La radiotoxicité du tritium reste très faible. Pour être exposé à des radiations équivalentes à une radio du thorax, il faudrait boire plusieurs dizaines de litres d’eau du robinet à 300 Bq/L de tritium par jour pendant un an.
Le Cieau rappelle plus largement que la radioactivité est un paramètre réglementé dans l’eau du robinet, encadrée par plusieurs références de qualité.
Dose Totale Indicative : 0,10 mSv/ an, Tritium : 100 Bq/l, Activité alpha globale, Activité bêta globale résiduelle.
L’eau potable mise en distribution sur le périmètre du Syndicat des Eaux de la Presqu’île de Gennevilliers est principalement produite par l’usine du Mont Valérien à partir de la Seine. L’Agence Régionale de la Santé (ARS) assure le suivi régulier du niveau de tritium lors de la mise en distribution de l’eau. Sur la période de 2009 à 2019, l’ARS a réalisé 120 mesures dont les valeurs sont comprises entre 0 Bq/L et 24 Bq/L avec une moyenne de 3,83 Bq/L, très inférieure à la référence de qualité de 100 Bq/L fixée par le code de la santé publique.
L’eau distribuée sur le périmètre du SEPG est garantie conforme à la réglementation tout au long de l’année grâce à une surveillance permanente et au contrôle sanitaire officiel de l’ARS.
Sources : Cieau, IRSN, ASN, analyses ARS sur le périmètre du SEPG
Plus d'informations: https://www.sepg.fr/