• Nom commun
    tilleul d’Henry
    Nom latin
    Tilia henryana
    Site
    Parc des Pléiades
  • Situé dans le parc des Pléiades à proximité de l’aire de jeux des tout-petits, ce tilleul d’Henry est facilement reconnaissable grâce à ses feuilles, bordées de longues dents effilées.

  • Généralités

    Faisant partie de la famille des tiliacées, je suis une variété de tilleul intéressante, car bien mieux adaptée aux dimensions de nos jardins que les espèces classiques grâce à mon développement moyen 8 à 10 mètres (plus de 20 mètres dans mon milieu naturel). Ma croissance est aussi plus lente que celle des tilleuls courants. Ma silhouette est arrondie et régulière, avec un houppier bien ramifié. Je résiste bien au vent, mais n’aime guère les courants d’air froid. Les pucerons me dédaignent contrairement aux autres tilleuls, car ils n’aiment pas mes feuilles velues. Inadapté aux embruns, j’accepte bien les pollutions urbaines classiques.

  • Chorologie

    Je suis une espèce botanique chinoise. Je viens du nord-est de la Chine en altitude jusqu’à 1 200 mètres. Mon espèce est dédiée à Augustine Henry (1857-1930), mon découvreur, un médecin et sinologue irlandais, passionné d’horticulture, qui traversa la Chine et Formose.

  • Ecorce

    Mon écorce de couleur gris pâle est lisse dans les premières années puis fissurée avec la maturité.

    Mon bois dont la densité varie aux alentours de 0,5 est peu résistant. Cependant, son travail est très aisé car c'est un bois tendre et peu nerveux. Il est utilisé pour des moulures ou des sculptures. Il peut également être employé en tournage. Autrefois, il était même utilisé pour fabriquer du charbon de bois employé pour le fumage dans les industries pharmaceutique et alimentaire.

  • Feuilles

    Mon feuillage est spectaculaire. Mes feuilles de couleur rose orangé à cuivré au printemps, prennent en été une teinte verte et luisante sur le dessus, montrant un revers duveteux roussâtre et argenté. En automne, elles virent au jaune d’or puis au rouge foncé et restent longtemps attachées sur la ramure. Mes feuilles entières, alternes, de 8 à 12 centimètres de longueur, sont en forme de cœur à la base, et bordées de longs et fins cils arqués faisant penser aux feuilles de la dionée attrape-mouches.

  • Fleurs

    Ma floraison apparaît en fin d’été. Elle se compose de 15 à 50 petites fleurs blanches hermaphrodites groupées sur une bractée allongée, très parfumées (rappelant la senteur du jasmin), nectarifères et mellifères, réunies en corymbes pendantes. Je suis très apprécié des apiculteurs, pour ma floraison mellifère très tardive, en août-septembre, bien après les autres tilleuls.

  • Fruits

    Mes fruits apparaissent en automne. Ce sont des fruits globuleux groupés sur les bractées, verts puis gris à maturité.

  • Anecdotes
    • Le tilleul est un arbre plutôt féminin, symbole de protection, d’amitié, de tendresse et de fidélité.
    • Celui qui portait un sachet contenant son écorce broyée était à l’abri des chutes, blessures, insolations, intoxications et en général de tous dangers corporels.
    • En Grèce ancienne, Philémon et Baucis, en remerciement de leur sens de l’hospitalité, furent récompensés par les dieux qui acceptèrent leur prière : mourir au même instant. Philémon fut changé en chêne et Baucis en tilleul, ces deux arbres ombragent le sanctuaire de Zeus.
    • D’après Hérodote, en Syrie, les Enarées furent punis par l’Aphrodite céleste dont ils avaient pillé le temple à Ascalon. Ils perdirent leur virilité mais le châtiment étant particulièrement sévère, ils reçurent en compensation le pouvoir de prédire l’avenir. Ils utilisaient pour cela des lanières d’écorce de tilleul qu’ils enroulaient et déroulaient autour de leurs doigts.
    • Ses inflorescences sont utilisées dans les pharmacopées occidentales, en homéopathie, en phytothérapie et dans l’industrie pharmaceutique, pour leurs vertus calmantes, antitussives et sédatives.
    • Son ombre serait très bénéfique aux épileptiques.
  • Cet arbre en particulier

    Choisi lors d’un marquage d’arbres en pépinières pour le caractère original de ses feuilles et sa forme harmonieuse en cépée, il a été planté dans le parc des Pléiades en 2015 à côté de l’aire de jeux des tout-petits, en isolé sur une pelouse afin de permettre son développement de manière harmonieuse. Ce parc est adossé à l’hôtel de ville et à l’ancienne mairie et sert de liaison paysagère entre la rue de l’Hôtel de ville et la rue Auguste Beau, permettant via la place des Pléiades de rejoindre à pied La Défense au centre-ville de Courbevoie, en passant par le parc Diderot.

    Plutôt linéaire, il longe le solarium de la piscine municipale. Bénéficiant de grands arbres, il propose une ambiance boisée propice aux plantes d’ombre comme les hortensias ou camélias. Dans sa partie « à découvert », proche de la mairie, sa grande esplanade minérale et son parterre engazonné accueillent ponctuellement différentes animations au cours de l’année et notamment le « Festival des mots libres » (juin). Outre des aires de jeux, il comprend une cascade, un pigeonnier et un amphithéâtre face à la salle Marius Guerre de la mairie. Dans ce même parc, six autres arbres sont également identifiables par flashcode : un chêne chevelu de Bourgogne, un chêne vert, un pin pleureur de l’Himalaya, un platane commun, un séquoia toujours vert et un tulipier de Virginie.

  • A Courbevoie et en France
    • Il n’y a pas d’autre tilleul d’Henry que celui-ci dans les jardins et l’espace public de Courbevoie.
    • A Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), dans les jardins de l’Hôtel de ville, deux tilleuls d’Henry sont plantés dans l’allée reliant la rue Gallieni à l’entrée arrière de la mairie.
    • A Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), un alignement de tilleuls d’Henry est à apprécier dans les rues Gustave Caillebotte et Maurice Utrillo.
    • La palette végétale des jardins de Kerdalo à Trédarzec (Côtes-d’Armor) comprend notamment un tilleul d’Henry.
    • Les jardins de Coursiana à La Romieu (Gers) détiennent une belle collection de tilleuls reconnue « collection agréée » par le Conservatoire des Collections Végétales Spécialisées (CCVS). Parmi celle-ci, figure un tilleul d’Henry.
    • Une très belle cépée de tilleul d’Henry est à découvrir dans l’arboretum des Barres (Loiret) dans la collection « Classifica ».
    • Deux tilleuls d’Henry sont aussi visibles dans le jardin botanique Jean-Marie Pelt à Villers-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle).
    • Un tilleul d’Henry anime la terrasse du célèbre restaurant le Buerehiesel, au cœur du parc de l’Orangerie à Strasbourg (Haut-Rhin).