• Nom commun
    saule blanc
    Nom latin
    Salix alba
    Site
    Square Raspail
  • Situé square Raspail, aux abords immédiats du cours d’eau artificiel, trois cépées évoquent les saules poussant spontanément dans les ripisylves.

  • Généralités

    Appartenant à la famille des salicacées, je suis un arbre à croissance rapide. Je suis le saule blanc, mais suis aussi connu sous les noms de saule commun, saule argenté, aubier, osier blanc ou encore saule vivier. En vieillissant, je m’élargis et mes branches s’inclinent. Bien que pouvant atteindre la taille respectable de 30 mètres de haut, je suis souvent plus petit car cultivé en forme de « têtard » pour la production d’osier. Un têtard (« tête disproportionnée ») désigne un arbre sur lequel a été réalisé un recépage, à un niveau plus ou moins élevé du tronc ou des branches maîtresses, dans le but de provoquer le développement de rejets. Mes branches sont alors généralement taillées en haut du tronc, tous les 3 ou 4 ans. Je suis particulièrement décoratif en hiver lorsque mes jeunes rameaux, verts ou jaunes arborent mes gros bourgeons pelucheux.

  • Chorologie

    Je suis distribué en Europe, en Asie tempérée et Afrique du Nord. En France, je suis présent dans les milieux humides et souvent calcaires, au sein des ripisylves (formations végétales bordant un cours d’eau), ou en espèces pionnières des milieux perturbés.

  • Ecorce

    Mon écorce luisante est colorée. En effet, mes rameaux gris rosé à brun sont dressés, flexibles et pubescents comme mes jeunes feuilles. Mon bois est apprécié des boulangers pour son rapide « un coup de feu » donné lorsqu’il brûle. Ce bois était utilisé autrefois en menuiserie, emballage, allumettes, etc. Il est toujours employé pour la sculpture sur bois. Mais surtout, c’est pour mon osier (jeunes pousses de saules souples) que je suis utilisé en vannerie.

  • Feuilles

    Finement lancéolées, mes feuilles sont alternes, lancéolées et effilées, longues de plus de 5 centimètres. Aisément reconnaissables, elles sont de couleur vert argenté dessus et duveteuse au revers. Comme mon écorce, elles contiennent des substances actives médicinales (salicine et dérivés).

  • Fleurs

    En avril-mai, apparaissent mes chatons pédonculés et feuillés. Les mâles sont jaunâtres et mesurent de 3 à 5 centimètres de long, sont grêles et étalés-arqués avec 2 étamines libres à anthères jaunes. Mes fleurs femelles mesurent de 2 à 3 centimètres et sont denses, de couleur verte. Si je suis bien une plante mellifère, je rencontre des problèmes en ville en raison du nombre de personnes allergiques à mon pollen.

  • Fruits

    Mes fruits sont des capsules allongées et glabres, contenant de nombreuses graines portant des poils soyeux.

  • Anecdotes
    • La salicyline (principe actif de l’aspirine) est extraite de mon écorce.
    • Mon hybride, le fameux Salix alba ‘Tristis’, est mieux connu sous le nom de « saule pleureur ». Cet arbre a notamment été mis à l’honneur à travers plusieurs toiles de Claude Monet (1840-1926) en raison de ceux plantés dans son jardin de Giverny (Eure).
    • Les saules font partie des plants ligneux les plus consommés par le castor.
    • Dans le film "L’arbre, le maire et la médiathèque" (1993) d’Eric Rohmer, l’arbre faisant obstacle à la construction de la médiathèque imaginée par le maire est un saule blanc. 
  • Cet arbre en particulier

    Cette cépée de saule blanc et les deux autres ont été plantées en 2015 dans le square Raspail. Situé au cœur d’un espace résidentiel, cette promenade traversante permet de rejoindre la rue Kilford depuis la rue Raspail à travers un cadre privilégié. Imaginé par le paysagiste Philippe Hamelin, cette traversée suit le cours d’un petit canal en passant devant une ombrière et un petit salon engazonné ceinturé de méridiennes installées dans un talus végétalisé, pour profiter de manière différente de l’ensoleillement du site.

    Les enfants y apprécient les jeux d’eau, la salamandre géante en bois sculpté, le labyrinthe, les jeux… Les murs des anciens bâtiments industriels ont été préservés et réhabilités afin de garder la mémoire de l’histoire du lieu. Ils sont également végétalisés grâce à des treillages couverts de jasmin étoilé. Les cépées de saules blancs sont situées aux abords du petit canal (deux côté rue Kilford et une côté rue Raspail). Elles rappellent ainsi leurs conditions naturelles de croissance, en bordure des cours d’eau. Elles sont plantées sur des massifs composés de vivaces (gauras de Lindheimer) et de graminées (stipes barbues et herbes aux écouvillons).

  • A Courbevoie et en France
    • D’autres saules blancs sont appréciables dans d’autres jardins de Courbevoie comme le parc des Berges de Seine.
    • Un bel exemplaire est visible dans le jardin Lecoq à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme).
    • Un autre saule blanc, considéré remarquable, est visible dans les Jards à Châlons-en-Champagne (Marne).