cèdre de l’Atlas

Conifère de la famille des pinacées, je suis appelé aussi « cèdre bleu » ou « cèdre argenté ». Mon allure imposante peut atteindre jusqu’à 40 mètres de haut et 20 mètres de large. D’aspect conique lorsque je suis jeune, mon développement est plagiotrope, rendant ma cime aplatie. Je me différencie des autres cèdres par mes rameaux dressés et mes aiguilles courtes. Je peux vivre jusqu’à 1 000 ans.

Arbre formant des forêts dans l’Atlas algérien et marocain, je proviens des montagnes d’Afrique du Nord entre 1 500 et 2 000 mètres d’altitude. Introduit en France vers 1841, je suis principalement installé dans les parcs ou grands jardins. Cependant, selon certains botanistes, dans un passé très lointain, je vivais également en Europe à l’état naturel, mais je conserve encore ce secret pour moi.

Mon écorce grise et sombre est marquée par des sillons formant des plaques telles des écailles.

Mon bois est un excellent répulsif pour certains insectes dont les mites. De plus, mes qualités de finesse de grain, de légèreté et de durabilité, me rendent indispensable en bois de charpente, menuiserie et ébénisterie.

De couleur gris bleuté, mes aiguilles persistantes mesurent jusqu’à 2,5 centimètres. Groupées en rosettes sur les rameaux courts, elles sont solitaires réparties sur de longs rameaux.

Très discrètes, les fleurs femelles et mâles sont produites en septembre-octobre. Les fleurs mâles jaune clair mesurent 4 centimètres alors que les fleurs femelles vert-rouge sont quasiment insignifiantes.

Mes fruits sont contenus dans des cônes femelles vert-jaune à pourpre à maturité, et mesurent de 4 à 7 centimètres de long et 4 centimètres de large. Les cônes mâles en forme de jeunes chatons sont jaune-orange. Une fois secs, mes cônes peuvent faire penser à de petites et délicates roses en bois, tant leur aspect est décoratif.

• L’huile essentielle de cèdre de l’Atlas s’utilise pour lutter contre la rétention d’eau et la chute des cheveux. Elle possède des propriétés antiseptique, astringente, dépurative et antiséborrhéique.
• Sa résine odorante était très utilisée dans l’embaumement des momies et pour éloigner les insectes.
• Au Maroc, le cèdre de l’Atlas est considéré comme un « trésor national » (atout touristique, gagne-pain des bergers, bois très prisé des ébénistes…).

Ce cèdre de l’Atlas est situé dans le square de l’Hôtel de ville, aux abords immédiats de la rue de l’Hôtel de ville. Ce jardin a été réaménagé en 2015 (suppression du terrain de basket) puis en 2017. Situé au pied du Centre culturel de la ville, ce square mérite d’être visité car il constitue une sorte d’oasis face à l’ancienne mairie. Il faut prendre le temps de sillonner ses allées afin de se rendre compte, en observant au loin les tours de La Défense, de l’importance de la nature dans la ville de Courbevoie à un kilomètre seulement de distance du quartier d’affaires. En outre, ce square est un lieu de mémoire car en son sein sont érigés le cercle des Anciens combattants et plusieurs stèles commémoratives regroupées permettant la tenue régulière de cérémonies.

Dans ce même square, six autres arbres sont également identifiables par flashcode : un bouleau blanc de l’Himalaya, un cèdre du Liban, un chêne pédonculé, un marronnier d’Inde, un peuplier blanc de Hollande et un pin noir. C’est depuis la coursive du centre administratif Les Pléiades (en traversant la rue de l’Hôtel de ville) qu’il est le plus facile d’apprécier sa plagiotropie, terme désignant la direction oblique, proche de l’horizontale, prise par une plante durant sa croissance. Mesurant environ 18 mètres, ce cèdre est devenu, à son âge, environ 40 ans, plus large que haut et est reconnaissable à sa cime aplatie caractéristique. Pour apprécier au mieux ce cèdre, il est aussi recommandé de se placer à son pied et de lever la tête pour bénéficier du caractère majestueux de son port et de la disposition de ses branches.

• Dans ce même square de l’Hôtel de ville, un cultivar à la forme pleureuse est à apprécier. Il s’agit d’un Cedrus atlantica ‘Pendula’ bien visible depuis la rue de l’Hôtel de ville. Le plus célèbre de tous les cèdres bleus pleureurs de l’Atlas est celui de l’arboretum de la Vallée aux Loups à Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine), élu « Arbre de l’année 2015 ». Couvrant une superficie de plus de 600 m², il est impressionnant, notamment en raison des sculptures en résine du sculpteur Francis Ballu, permettant de soutenir ses branches.
• Dans le cimetière des Fauvelles, 37 cèdres de l’Atlas ont été plantés lors de son réaménagement en 2005. Ils marquent désormais le paysage de ce cimetière courbevoisien.
• A Courbevoie encore, un cèdre bleu de l’Atlas (hauteur : 17 mètres et envergure : 16 mètres) est labellisé « remarquable » dans le jardin du Centre Hospitalier Rives de Seine (30, rue Kilford).
• Toujours à Courbevoie, sur le gazon central du square Villebois Mareuil, un beau cèdre de l’Atlas procure à ce site toute son élégance.
• Encore à Courbevoie, dans le parc Charras, est également visible un cèdre de l’Atlas.
• Toujours à Courbevoie, un autre cèdre de l’Atlas est à apprécier dans le parc des Couronnes.
• A Courbevoie, sont aussi à apprécier deux cultivars de forme fastigiée (Cedrus atlantica ‘Glauca Fastigiata’) dans le jardin des Tournelles, également identifiables par flashcode.
• A Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), un beau cèdre bleu de l’Atlas (Cedrus atlantica ‘Glauca’) marque l’entrée du square Rhin et Danube.
• A Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), un beau cèdre bleu de l’Atlas (Cedrus atlantica ‘Glauca’) est à apprécier dans le square Jean Mermoz, à l’arrière de la mairie.
• D’une hauteur de 22 mètres, et d’une envergure d’une vingtaine de mètres, un cèdre de l’Atlas situé sur la terrasse du parc de Brimborion à Sèvres (Hauts-de-Seine) a été classé « remarquable » par le département des Hauts-de-Seine.
• Un cèdre de l’Atlas majestueux de plus de 150 ans est visible dans le square Saint-Hilaire à Poitiers (Vienne).