• Nom commun
    cornouiller du Japon
    Nom latin
    Cornus kousa
    Site
    Jardin des Tournelles
  • Situé en plusieurs endroits dans le jardin des Tournelles, cet arbrisseau est particulièrement attrayant en raison de sa floraison de longue durée, de ses fruits décoratifs et de son feuillage automnal flamboyant.

  • Généralités

    Arbrisseau de la famille des cornacées, parfois considéré comme arbre, je peux mesurer de 3 à 7 mètres, tout en pouvant m’étaler sur 4 mètres de large. Mon allure élégante est assurée par mon port évasé et un beau feuillage nervuré de vert sombre et une exceptionnelle floraison blanche virant au rose. J’apporte ainsi une note orientale dans tout site où je suis planté.

  • Chorologie

    Originaire du Japon, de la Corée et de Chine, c’est en 1875 que je suis introduit en Europe.

  • Ecorce

    Mon écorce brun-rouge s’exfolie en plaques irrégulières. Mon bois est dur. D’ailleurs, le nom latin « Cornus » fait référence à sa dureté, comparée à celle de la corne. Pour cette raison, il a souvent été utilisé pour fabriquer des manches d’outils, mais aussi des flèches.

  • Feuilles

    Longues de 5 à 9 centimètres, mes feuilles opposées sont caduques, ovales-elliptiques, et se terminent en pointe avec un bord ondulé. Elles sont de couleur vert foncé à nervures velues de brun au-dessus et plus glauques au revers. Leur coloration automnale rouge soutenu à pourpre me met à l’honneur dans ce jardin à cette saison. En coupant ma feuille, il est amusant d’observer des filaments de sève retenant les deux parties entre elles.

  • Fleurs

    Dès le mois de juin, mes fleurs de couleur crème puis blanche pour enfin se teinter de rose apparaissent. En réalité, mes fleurs, proprement dites, sont des sortes de discrets glomérules entourés de 4 grandes bractées ovales aiguës de 3 à 5 centimètres se colorant de blanc puis de rose. Elles prennent l’aspect de grandes corolles semblant comme délicatement posées sur mon feuillage.

  • Fruits

    D’une longueur de 2 centimètres, mes fruits rose-rouge allongés sont portés par un pédoncule. Ces drupes charnues, appelées cornouilles, ressemblant à des fraises, valent à cet arbrisseau le surnom d’« arbre à fraises ».

  • Anecdotes
    • Selon la tradition, Romulus aurait marqué les limites de la première Rome avec une lance en cornouiller. Elle aurait pris racine et, 700 ans plus tard, ce cornouiller devenu énorme aurait encore été présent sur le mont Palatin.
    • Il est prétendu que le cheval de Troie ait été fabriqué par les Grecs avec du bois de cornouiller mâle (Cornus mas).
    • Dans ce même contexte, ce serait aussi avec du bois de cornouiller mâle (Cornus mas) que l’arc d’Ulysse aurait été fabriqué.
  • Cet arbre en particulier

     

    Ce cornouiller du Japon ainsi qu’un autre ont été plantés dans les années 2000 dans le jardin des Tournelles dans lequel trois autres arbres sont également identifiables par flashcode : un cèdre bleu de l’Atlas fastigié, un savonnier et un troène de Californie. Celui-ci a été imaginé par l’agence paysagiste de Philippe Thébaud (TUP), également intervenu pour la conception du square Nokovitch et désormais intégrée dans l’agence Land’Act, lauréate du concours en 2018 pour la réhabilitation du parc de Bécon. Ce jardin traversant a été imaginé sur un

    terrain libéré par les usines Thomson en 1999. Il est organisé suivant deux allées principales se croisant en une place ronde marquée en son centre par trois sculptures du sculpteur Ivan

    Theimer, les colonnes « à déchiffrer » (2002).

     

    Succession d’espaces de jeux et de repos, ce jardin est marqué par des pots géants plantés d’ifs taillés en boules, des portiques avec treillages, des chambres végétalisées et une palette végétale recherchée comprenant notamment de très beaux paviers blancs (Aesculus parviflora). Ce jardin est raccordé à celui de la bibliothèque principale. Avec leurs formes évasées, ces cornouillers assurent une véritable présence dans le cadre paysager de ce jardin au fil des saisons, notamment en hiver grâce à leurs troncs graphiques, en été avec leur floraison et en automne pour la couleur de leur feuillage.

  • A Courbevoie et en France
    • A part ceux de ce jardin et les trois plantés début 2019 dans le square Brunettes Krüger le long de l’école Sainte-Geneviève, il n’y a pas d’autres cornouillers du Japon au sein des jardins de Courbevoie.
    • Communiquant avec le jardin des Tournelles, le jardin de la bibliothèque principale est notamment planté d’un très bel exemplaire de cornouiller des pagodes (Cornus controversa), reconnaissable à son port caractéristique dû à ses rameaux horizontaux disposés en étages.
    • A Courbevoie, plusieurs cornouillers arbustifs font partie de la palette végétale de la ville. En raison de leur écorce décorative, ils sont même des plantes complétement intégrées dans le plan de colorisation par le végétal initié depuis 2017, à l’instar des variétés Cornus alba ‘Kesselringii’ et Cornus stolonifera ‘Flaviramea© ’ aux bois respectivement pourpre foncé et jaune-vert vif, sans oublier des cépées de cornouiller mâle (Cornus mas) dans le cadre de l’aménagement de la place de la gare de Bécon.
    • Plusieurs cornouillers du Japon sont visibles dans des jardins réputés de France, à l’instar des collections du jardin botanique de l’université de Strasbourg (Bas-Rhin), de l’arboretum du Chêne vert (Charente) ou de l’arboretum des Grandes bruyères (Loiret).