Une éducation 12 étoiles à l’école européenne Paris-La Défense

Vivre à Courbevoie

Une éducation 12 étoiles à l’école européenne Paris-La Défense

Publiée le vendredi 23 août 2019
Connectée au premier quartier d’affaires d’Europe, forte d’un vaste panel de cultures et résolument orientée vers le multilinguisme, Courbevoie a acquis, au fil des années, une dimension internationale incontestée. Grâce à ses atouts, la commune a été désignée pour intégrer la première école européenne d’Île-de-France. Un établissement qui contribuera à son tour au rayonnement et à l’attractivité de notre territoire.

Onze ans après son aînée strasbourgeoise, l’école européenne de Courbevoie, annoncée le 11 juillet 2018 par le Premier ministre, ouvre ses portes à la rentrée 2019, tout comme son homologue de Marcq-en-Barœul, dans la métropole lilloise. Fruit d’un projet piloté conjointement par l’académie de Versailles et les trois collectivités territoriales concernées (Ville de Courbevoie, Département des Hauts-de-Seine et Région Île-de-France), elle a pour vocation principale d’assurer une continuité éducative et linguistique aux enfants des fonctionnaires européens expatriés de Londres à la suite du Brexit.

"Avec cette école européenne, l’académie de Versailles se mobilise, au sein de la région académique d’Île-de-France, pour renforcer l’attractivité de la région, tout en assurant l’ouverture de dispositifs d’offre scolaire internationale à tous les Franciliens."
Charline Avenel, rectrice de l’académie de Versailles

Des élèves d’horizons divers

Placé sous l’égide du Bureau du secrétaire général des écoles européennes, représentant le Conseil supérieur des écoles européennes *, et agréé par l’Éducation nationale, cet établissement public local d’enseignement entend ainsi répondre avant tout aux besoins des enfants des 200 employés de l’Agence bancaire européenne, transférée en juin dernier dans la tour Europlaza de La Défense, et autres instances communautaires et diplomatiques sises dans la capitale. Aux côtés de ces ayants droit, l’école est également accessible gratuitement à d’autres profils – prioritairement courbevoisiens –, sous réserve d’une motivation particulière (bilinguisme, projet familial international…), de l’adhésion à une démarche pédagogique et, éventuellement, de la réussite à des tests. Aussi les inscrits courbevoisiens représentent-ils d’ores et déjà 32 % des effectifs totaux (42 % en primaire).

 

Une école, deux adresses

Dans l’attente de son implantation définitive, l’école européenne sera provisoirement hébergée dans des bâtiments distincts. Dévolu au primaire, le site Caron, inauguré en 2013, a fait l’objet de travaux d’adaptation à sa nouvelle fonction, pris en charge par la Ville. Les locaux ont été décloisonnés pour accueillir cinq salles de classe, une salle polyvalente, une salle d’activités périscolaires, des bureaux administratifs, une bibliothèque, un dortoir et une infirmerie. La restauration scolaire, l’office et trois salles de classe supplémentaires trouveront place dans des modules extérieurs, aménagés ad hoc. La cour de récréation créée à cette occasion devrait être ouverte au public le week-end, tandis que les activités périscolaires et jeunesse ont été délocalisées dans des structures municipales proches. Les élèves du secondaire profiteront quant à eux des locaux flambant neufs du lycée Lucie-Aubrac

 

Un programme européen

Dirigée par Valérie Ficara, également proviseur du lycée Lucie-Aubrac, assistée de Nathalie Nidelet pour le premier degré et de Cédric Zumerle pour le second degré, l’école dispensera un enseignement européen multilingue de la maternelle à la terminale, sanctionné par un baccalauréat européen. Reconnu dans toute l’Union, ce dernier offre à ses lauréats de larges perspectives en matière de mobilité universitaire et professionnelle. Le cursus se divise en trois cycles : maternel (deux années), élémentaire (cinq années) et secondaire (sept années), sans distinction entre collège et lycée. Bien que les cours soient essentiellement donnés dans la langue maternelle de l’enfant (français ou anglais), la place des langues étrangères y est déterminante, dès l’équivalent du CP. À mesure de la progression scolaire, différentes matières sont enseignées en langue étrangère. Centrée sur la culture européenne, la pédagogie se veut largement interdisciplinaire. Recrutés par l’Éducation nationale et le chef d’établissement, les enseignants sont au moins bilingues (natifs pour les professeurs de langue). À terme, 300 à 400 élèves y effectueront l’ensemble de leur scolarité. 

Synonyme d’ancrage local pour les jeunes expatriés et d’ouverture culturelle pour les nouvelles générations courbevoisiennes, cet établissement "polyglottep œuvrera assurément à leur enrichissement mutuel et à l’édification d’une authentique identité européenne.  

* Instance suprême des écoles européennes, le Conseil supérieur est composé des ministres de l'Éducation de chaque État membre de l'Union européenne.

Le saviez-vous ?

La première école européenne a été fondée au Luxembourg en 1953, sur l’initiative d’un groupe de fonctionnaires de la Haute Autorité de la CECA, avant d’être officialisée en 1957. À ce jour, il existe vingt écoles européennes agréées intégrées au système éducatif national, dont quatre en France (Strasbourg, Manosque, Courbevoie et Lille).

Interview

Trois questions à Valérie Ficara, directrice de l’école européenne Paris-La Défense et proviseur du lycée Lucie-Aubrac

Comment s’est opérée la sélection de Courbevoie en tant que ville d’accueil de cette nouvelle école européenne ? 

Valérie Ficara : Le choix du gouvernement et de la Région Île-de-France s’est tout d’abord porté sur l’académie de Versailles. Courbevoie a ensuite été retenue, parmi les communes candidates, en raison de sa proximité avec Paris et La Défense. Son niveau d’équipement, sa sociologie internationale et la primauté qu’elle accorde à l’apprentissage des langues étrangères – via ses sections internationales notamment – ont également joué en sa faveur. 

Comment s’organise sa première rentrée ? 

V. F. : Avant que l’école européenne n’emménage dans un bâtiment unique, comme le réclament ses statuts, les élèves seront provisoirement répartis entre le site Caron et le lycée Lucie-Aubrac. L’ouverture des niveaux sera progressive. Cette année, nous disposerons de trois classes anglophones et deux classes francophones en primaire (soit 100 à 110 écoliers) et de trois classes anglophones dans le secondaire (soit une soixantaine d’élèves). 

Quelles retombées en attendre pour les jeunes Courbevoisiens en général ? 

V. F. : Loin de fonctionner en vase clos, l’école européenne, qui travaillera en réseau avec celles de Strasbourg et de Marcq-en-Barœul, sera ouverte sur la ville, et nous comptons développer des partenariats pédagogiques avec d’autres établissements scolaires, à commencer par l’école Alexandre-Dumas, limitrophe du site Caron. À Lucie-Aubrac, les élèves de l’école européenne évolueront dans le même espace que leurs camarades lycéens et échangeront quotidiennement avec eux, dans un climat multilinguistique stimulant et porteur de valeurs européennes. 

Do you speak Emile ?

À la faveur de l’implantation de l’école européenne à Courbevoie, l’école élémentaire Alexandre-Dumas bénéficiera, dès la rentrée, du dispositif Emile (enseignement d’une matière intégrée à une langue étrangère). Orchestré par l’Éducation nationale, celui-ci consiste à enseigner au moins une matière du programme en langue étrangère, en l’occurrence l’anglais. À cette fin, les professeurs de l’établissement seront accompagnés par des formateurs bilingues. Ainsi, les écoliers courbevoisiens pourront acquérir de solides bases linguistiques avant leur entrée au collège.

Vos contacts

École européenne Paris-La Défense 
 
  • Primaire : site Caron, 80, rue Eugène-Caron
  • Secondaire : lycée Lucie-Aubrac, 13, rue de l’Industrie
 
  
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