• Nom commun
    catalpa de Caroline
    Nom latin
    Catalpa bignonioides
    Site
    Square des Boudoux
  • Situé à droite de l’entrée du square des Boudoux, cet arbre attire l’attention en raison de la taille de ses feuilles géantes vert tendre.

  • Généralités

    Appartenant à la famille des bignoniacées, je suis le catalpa de Caroline, également connu sous les noms d’« arbre aux haricots » ou d’« arbre aux cigares » en raison de la forme de mes fruits. Mon nom m’a été donné en raison de la ressemblance de mes fruits avec des haricots appelés « catalpa » dans la langue d’une tribu indienne de la Caroline, celle des Cherokees. J’atteins une hauteur de 15 à 20 mètres et mon port s’étale avec le temps. Aujourd’hui, je suis utilisé comme arbre décoratif des jardins en raison de mon ombrage apprécié tout au long de la période estivale.

  • Chorologie

    Comme le laisse supposer mon nom, je suis originaire d’Amérique du Nord, mais aussi d’Asie de l’Est. J’ai été introduit en Europe en 1726.

  • Ecorce

    Mon écorce écailleuse de couleur brun pâle est rugueuse au toucher et se détache par plaques. Mon bois est durable et résistant à l’humidité et pour ces qualités est utilisé pour la fabrication de meubles de salles de bains ou de mobiliers externes (balançoires, bancs…). Il est aussi utilisé comme bois de chauffage.

  • Feuilles

    Mes immenses feuilles caduques (20 à 30 centimètres de long) ont une forme de cœur d’un beau vert tendre. Elles sont très parfumées, mais dégagent surtout une odeur assez désagréable lorsqu’elles sont froissées.

  • Fleurs

    Apparaissant en juillet, mes fleurs disposées en panicules dressées sont blanches avec des stries jaunes et des taches rouge-grenat. Elles atteignent facilement les 40 centimètres. Elles ressemblent à celles de la bignone (plante grimpante visible notamment sur la clôture du square Brunettes Krüger), me valant le nom latin de mon espèce, « bignonioides ».

  • Fruits

    Longs de 30 centimètres, mes fruits épousent la forme d’une gousse verte virant au brun à l’automne, d’où mon nom d’« arbre aux haricots ».

  • Anecdotes
    • Selon la légende, lorsque le souffle du vent effleure les branches du catalpa, ses feuilles murmurent alors en araméen.
    • Souvent confondu avec le paulownia impérial (dont un très bel exemplaire est visible au niveau du 13, avenue Puvis de Chavannes), le catalpa est cependant différent. Si les feuilles de ces arbres sont aussi grandes, elles diffèrent ; celles du catalpa étant verticillées (insérées au même niveau par trois) tandis que celles du paulownia sont opposées (par 2). Les fleurs du catalpa sont blanches disposées en panicules, celles du paulownia sont mauves en forme de doigts. Les fruits du catalpa sont pendants en forme de gousse tandis que ceux du paulownia sont des capsules ovoïdes. Un très bon moyen mnémotechnique pour les distinguer est de se rappeler que ses feuilles sont groupées par 3 (il y a 3 A dans cAtAlpA), à la différence du paulownia qui sont groupées par 2 (il y a 2 A dans pAulowniA).
  • Cet arbre en particulier

    Planté dans les années 1980 dans le square des Boudoux, il est situé à droite en entrant dans ce jardin. Il surplombe un massif planté de graminées, de lysimaques, de sauges, d’hortensias, de lauriers d’Alexandrie... Deux arbres fruitiers aux très belles écorces, un cerisier et un figuier, sont également plantés dans ce même massif. Situé au nord du parvis de l’Abbé Pierre, ce square longiforme a été réaménagé de 2011 à 2012 afin de renouveler ses aires de jeux et son offre ludique. Il est riche de 19 variétés de plantes, parmi lesquelles deux autres arbres sont également identifiables par flashcode : un érable à feuilles de frêne panachées et un sureau noir. Sa palette végétale est déclinée à travers l’ensemble des massifs de la place Hérold. Cet arbre avec ses larges feuilles et sa floraison blanche apporte de la lumière à ce jardin dont l’entrée est un peu sombre en raison de l’ombrage procuré par les tilleuls et hêtres de l’entrée. Un autre catalpa est à apprécier un peu plus loin au fond du square.

  • A Courbevoie et en France
    • A Courbevoie, dans le square des Boudoux, il y a un autre exemplaire de catalpa de Caroline, mais d’autres sont aussi à découvrir comme celui au tronc tortueux du square Nokovitch ou encore une douzaine dans le square du Capricorne.
    • Plusieurs catalpas de Caroline courbevoisiens composent la palette végétale du parc des Pléiades et notamment un aux abords du pigeonnier et un autre planté dans la parcelle de la piscine mais dont la frondaison surplombe la cascade du parc.
    • Encore à Courbevoie, un catalpa de Caroline est à remarquer dans le square Jean Mermoz. Sa frondaison dépasse de la clôture, côté avenue du 11 Novembre.
    • Toujours à Courbevoie, deux catalpas de Caroline encadrent par symétrie la scène du très beau théâtre de verdure du parc de Bécon, réalisé par les frères André Vera (1881-1971) et Paul Vera (1882-1957), respectivement théoricien, architecte-paysagiste et aquarelliste, sculpteur, illustrateur.
    • L’un des plus beaux catalpas du département est incontestablement celui du parc de la Vallée aux Loups à Châtenay-Malabry, planté par l’écrivain François René de Chateaubriand en personne. A son propos, celui-ci, épris de botanique, précise « Qui ne connait le catalpa qui reproduit la fleur de l’oranger… » (dans « Voyage en Amérique », 1827). La particularité de cet exemplaire est son développement horizontal. En effet, couché à terre, il continue d’étendre ses branches au ras du sol à la façon de tentacules. Il est à noter qu’à l’occasion des 250 ans de la naissance de Chateaubriand (1768-1848), un catalpa en provenance de ce même domaine départemental de la Vallée-aux-Loups a été planté le 18 décembre 2018 au domaine départemental de Méréville (Essonne).