• Nom commun
    sophora du Japon
    Nom latin
    Styphnolobium japonicum
    Site
    Bibliothèque principale (rue de Colombes)
  • Ce sophora du Japon est situé à l’entrée de la bibliothèque de Courbevoie (41, rue de Colombes).

  • Généralités

    Egalement appelé « arbre à miel » ou « arbre aux pagodes », en raison de mon installation traditionnelle à proximité des pagodes, je suis une espèce d’arbres de la famille des fabacées. J’ai été introduit en Europe en 1747 par le Père d’Incarville. Je suis un arbre au port majestueux, large et arrondi. De croissance rapide, robuste et vigoureux, je peux mesurer jusqu’à 25 mètres de hauteur. Mon enracinement est superficiel et traçant. Supportant bien la pollution atmosphérique, je suis très utilisé dans les pays tempérés comme arbre d’alignement ou d’ornement. Je fais partie des arbres d’alignement les plus communs dans les rues de Paris par exemple. Je suis un arbre mellifère de première importance car mes fleurs apparaissent dans une période creuse pour les floraisons d'arbres. Ma fleur est odorante et fournit du nectar en quantité. Les Chinois se servaient de mes boutons floraux pour teindre la soie en jaune et employaient également mes fleurs dans des produits cosmétiques ou pour les manger en beignets. Mon nom officiel est depuis 2010 Styphnolobium japonicum, cependant mon ancienne appellation de Sophora japonica est encore très utilisée.

  • Chorologie

    Contrairement à ce que laisse supposer mon nom, je suis originaire des plaines arides de Chine.

  • Ecorce

    Mon écorce est gris-brun, lisse puis fissurée en larges crêtes épaisses qui s’entrecroisent.

    Le sophora produit un très bon bois, solide, flexible et durable, que les Japonais utilisaient traditionnellement pour des usages variés : chariots, bateaux, ustensiles divers comme bois de charpente.

  • Feuilles

    Mes feuilles vert foncé sont pennées et mesurent 10 à 25 centimètres de long, pouvant compter une grosse quinzaine de folioles lancéolées luisantes devenant dorées à l’automne. Les feuilles du sophora étaient autrefois utilisées comme colorant jaune.

  • Fleurs

    Mes fleurs blanches sont nectarifères et apparaissent en milieu d’été. Elles sont papilionacées et parfumées, réunies en panicules terminales de 10 à 30 centimètres de long. Toutefois, il faut être patient pour les voir fleurir car la floraison intervient souvent au bout de plusieurs années, voire une vingtaine d’années.

  • Fruits

    En début d’automne, mes fruits apparaissent sous forme de longues gousses de 6 à 8 centimètres. Elles sont moniliformes, c’est-à-dire qu’elles épousent la forme des graines. Mes graines sont toxiques.

  • Anecdotes
    • Un jésuite naturaliste qui résidait en Chine envoya à Bernard de Jussieu des graines portant la mention « arbre chinois inconnu ». Ce fut le premier exemplaire de sophora du Japon en France. Il fut planté en 1747 dans le jardin du Roi (Paris). Aujourd’hui, l’arboretum de Jussieu à Versailles (Yvelines) a succédé au jardin du Roi.
    • Le sophora est une plante médicinale.
    • Souvent confondu avec le robinier (faux-acacia), le sophora se distingue de celui-ci facilement car le robinier a des épines et il fleurit au mois de mai. Quant au sophora, ses petites feuilles sont plus pointues.
  • Cet arbre en particulier

    Situé à droite du portail d’entrée du jardin de la bibliothèque principale, à l’angle de la rue de Colombes et de celle du président Krüger, ce sophora d’une hauteur de 12 mètres et planté dans les années 1960 forme avec le houppier du marronnier positionné de l’autre côté une voute végétale accueillante pour les usagers de la bibliothèque. Ce site communique directement avec le jardin des Tournelles voisin dans lequel quatre arbres sont également identifiables par flashcode : un cèdre bleu de l’Atlas fastigié, un cornouiller du Japon, un savonnier et un troène de Californie. Le parvis de la bibliothèque est marqué en son centre par un monument de l’artiste Kasper (2007) représentant Victor Hugo avec un livre ouvert sur la tête. C’est évidemment lors de sa floraison que ce sophora se remarque et notamment depuis le trottoir opposé de la rue de Colombes, à l’entrée de l’écollectif Briand.

  • A Courbevoie et en France
    • A Courbevoie, plusieurs sophoras du Japon composent la palette végétale du parc des Pléiades.
    • A Courbevoie toujours, un sophora du Japon a été planté en 2018 dans l’espace réservé aux chiens à l’angle des rues Jean-Baptiste Charcot et Carpeaux. Il s’agit d’un arbre transplanté depuis le square de la Balance jusqu’ici, en raison du chantier de construction de la Halle Charras.
    • Encore à Courbevoie, des sophoras du Japon sont visibles dans le square du Capricorne.
    • Toujours à Courbevoie, un alignement de sophoras du Japon est planté sur le trottoir sud de la rue des Fauvelles.
    • Un autre alignement de sophoras du Japon courbevoisien est planté sur le trottoir est de la rue Carnot.
    • A Courbevoie encore, au niveau de la coulée Gambetta, quelques sophoras du Japon sont plantés au pied des tours Europlaza et Eqho.
    • Un double alignement de sophoras du Japon marque avec élégance l’avenue Gallieni à Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis).
    • Un très beau sophora du Japon est à voir dans le jardin des Plantes (Paris) à proximité de la galerie de Minéralogie et de géologie.
    • Faisant partie de la promenade du boulevard Richard-Lenoir (Paris), le jardin May-Picqueray est bordé par un alignement de sophoras du Japon.
    • A proximité du Petit Trianon à Versailles (Yvelines), un exceptionnel sophora du Japon, dit « sophora de Marie-Antoinette » a été planté en 1774. Il a été le premier planté dans ce jardin sur ordre de la reine.
    • Dans le parc Ducastel à Juvisy-sur-Orge (Essonne), un sophora du Japon d’environ 250 années est labellisé depuis 2000 « Arbre remarquable de France » par l’association nationale A.R.B.R.E.S.
    • Sur la section de l’autoroute A77 reliant Dordives (Loiret) à Cosne-Cours-sur-Loire (Nièvre), connue sous le nom d’« autoroute de l’Arbre », l’aire de repos dite « du Sophora » (sens Province-Paris) est dédiée à cet arbre.
    • A Belfort (Territoire de Belfort), plus de 40 sophoras du Japon rythment les quais de la Savoureuse.