peuplier blanc de Hollande

Je suis un arbre de haute futaie de la famille des salicacées, poussant en sol profond et humide. En France, je suis présent sur le pourtour méditerranéen, souvent au bord des cours d’eau. Mon tronc est droit ou sinueux et je suis caractérisé par une large couronne. Je mesure de 20 à 35 mètres de haut.

Je suis originaire du Sud de l’Europe, d’Afrique du Nord et du Caucase au Moyen Orient. La variété ‘Nivea’ daterait de 1789.

Mon écorce lisse est gris-blanc. Avec la maturité, elle devient épaisse et rugueuse, de couleur grise à noirâtre à la base. Elle finit par se crevasser et former des lenticelles en forme de losanges voire de bouches à grosses lèvres. Mon bois est peu dense et se travaille facilement. Il est utilisé en menuiserie, en bois de charpente et pour faire de la pâte à papier, des allumettes, des emballages ou du contreplaqué.

Mes feuilles caduques à long pétiole sont simples, profondément lobées, couvertes d’un feutre blanc sur la face inférieure, me valant mon aspect argenté encore plus notoire en qualité de cultivar ‘Nivea’. Sous l’effet du vent, je semble même scintiller. Mes feuilles prennent ensuite une belle coloration automnale jaune doré.

Comme je suis dioïque, mes fleurs mâles et fleurs femelles sont sur deux arbres différents. Elles apparaissent entre mars et avril, sous la forme de chatons pendants. Mes fleurs mâles sont grises aux étamines rouge foncé, tandis que les fleurs femelles, plus rigides, sont vert-jaune à vert-gris.

Mes fruits en capsules sont entourés d’un duvet blanc cotonneux pouvant se révéler gênant pour les personnes allergiques.

• Le peuplier blanc est l’un des hôtes du papillon grand sylvain (Limenitis populi), aujourd’hui en forte régression.
• L’hypothèse la plus courante sur l’étymologie du mot « peuplier » se rapporte au mot Populus, signifiant « peuple » en latin, car les peupliers étaient plantés par les Romains sur les lieux publics !
• Pour les Grecs anciens, le peuplier était l’arbre symbole des équivoques.

Il a été planté dans les années 1970 dans le square de l’Hôtel de ville, aux abords du cercle des Anciens combattants. Ce jardin a été réaménagé en 2015 (suppression du terrain de basket) puis en 2017. Situé au pied du Centre culturel de la ville, ce square mérite d’être visité car il constitue une sorte d’oasis face à l’ancienne mairie. Il faut prendre le temps de sillonner ses allées afin de se rendre compte, en observant au loin les tours de La Défense, de l’importance de la nature dans la ville de Courbevoie à un kilomètre seulement de distance du quartier d’affaires. En outre, ce square est un lieu de mémoire car en son sein sont érigés le cercle des Anciens combattants et surtout plusieurs stèles commémoratives regroupées permettant la tenue régulière de cérémonies. Dans ce même square, six autres arbres sont également identifiables par flashcode : un bouleau blanc de l’Himalaya, un cèdre de l’Atlas, un cèdre du Liban, un chêne pédonculé, un marronnier d’Inde et un pin noir. Ce peuplier est intéressant pour son tronc bien droit. Situé à proximité de l’école Sonia Delaunay, il surplombe le bac à sable du square. Il est situé dans un massif planté de fatsias du Japon, de cornouillers et de pittospores à petites feuilles panachées… Face à lui, un second peuplier à port oblique est planté dans une jardinière plantée d’escallonias, au pied de l’escalier de l’ancienne fontaine.

• A Courbevoie, plusieurs peupliers blancs de Hollande sont plantés en alignement dans le parc des Berges de Seine.
• A Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), dans le parc Henri Barbusse, se remarque à l’entrée basse (place du 8 Mai 1945), un beau peuplier blanc de Hollande poussant obliquement.
• Un sujet est classé « remarquable » par le conseil départemental dans le parc des Glacières à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).