bouleau blanc de l’Himalaya

Appartenant à la famille des bétulacées, je suis un arbre de moyen développement, atteignant une hauteur à maturité d’une vingtaine de mètres. Mon houppier est lâche, beaucoup plus haut que large. Mon feuillage caduc produit une ombre légère. Ma croissance est plus lente que celle des autres bouleaux. Ayant tendance à assécher le sol, je peux rendre difficile l’installation de plantes vivaces ou d’arbustes à proximité de mon pied.

Je suis originaire d’Asie, depuis l’Afghanistan jusqu’en Chine occidentale.

Mon écorce lisse se desquame et devient très blanche au bout de 4 à 6 ans, parfois jusque sur mes branches. Ma variété (Jacquemontii) est beaucoup plus esthétique que les autres formes de Betula utilis. En effet, avec la remarquable blancheur de mon écorce, je suis sans doute le plus blanc de tous les bouleaux. Mon tronc présente des lenticelles très étroites et horizontales, qui forment des rugosités régulières. Mes branches portent des rameaux grêles, souvent pendants.

Mon bois est homogène, mi-dur. Des balais sont fabriqués avec mes rameaux.

Mes feuilles sont caduques. Elles sont d’un vert soutenu, luisantes au-dessus et d’un ton plus pâle au revers. Elles sont de forme ovale à triangulaire, simples, alternées, pétiolées et très finement dentelées, de 5 à 10 centimètres de longueur. Mes feuilles prennent une jolie teinte dorée à l’automne.

Ma floraison intervient au mois de mai, relativement insignifiante, sauf pour la production de pollen pouvant incommoder les personnes allergiques aux bouleaux. Mes inflorescences monoïques apparaissent au printemps, en chatons à écailles, les mâles à 2 étamines divisées au sommet, les femelles à 3 ovaires, styles à 2 branches. Les chatons femelles peuvent atteindre jusqu’à 12 centimètres de long.

Mes fruits pendants sont des strobiles de 2,5 à 3,5 centimètres de long. De couleur verdâtre, ils se désarticulent ensuite pour libérer les graines ailées (samares) enserrées entre leurs écailles.

• Victor Jacquemont (1801-1832), à qui cet arbre est dédié, était un botaniste, explorateur, médecin et géologue. Cet aventurier et explorateur était passionné par les plantes et les sciences naturelles. Lui sont attribués ce bouleau blanc de l’Himalaya (Betula utilis var. Jacquemontii) ainsi qu’un chat, un papillon et plusieurs autres espèces de plantes. Il a participé à une première exploration en Amérique du Nord sur recommandations du marquis de Lafayette, puis il est parti en Inde. Il était proche de Stendhal, a croisé Alexandre Dumas et Prosper Mérimée. Il décède à l’âge de 31 ans à Bombay (Inde), mais il avait dans ses valises de très nombreuses pièces d’herbier répertoriées ainsi que des descriptions d’animaux et d’insectes.
• Dans l’Himalaya, l’écorce du bouleau blanc servait pour confectionner du papier et les toits pour les habitations.

Ce bouleau blanc de l’Himalaya a été planté au début des années 2000 dans le square de l’Hôtel de ville, sur la pelouse en contrebas du cercle des Anciens combattants, proche du petit bac à sable. Ce jardin a été réaménagé en 2015 (suppression du terrain de basket) puis en 2017. Situé au pied du Centre culturel de la ville, ce square mérite d’être visité car il constitue une sorte d’oasis face à l’ancienne mairie. Il faut prendre le temps de sillonner ses allées afin de se rendre compte, en observant au loin les tours de La Défense, de l’importance de la nature dans la ville de Courbevoie à un kilomètre seulement de distance du quartier d’affaires. En outre, ce square est un lieu de mémoire car en son sein sont érigés le cercle des Anciens combattants et plusieurs stèles commémoratives regroupées permettant la tenue régulière de cérémonies. Dans ce même square, six autres arbres sont également identifiables par flashcode : un cèdre de l’Atlas, un cèdre du Liban, un chêne pédonculé, un marronnier d’Inde, un peuplier blanc de Hollande et un pin noir. En raison de la blancheur de son écorce, ce bouleau blanc de l’Himalaya est remarquable quelle que soit la saison.

• A Courbevoie, deux bouleaux blancs de l’Himalaya sont à apprécier dans le parc Charras.
• Toujours à Courbevoie, un bouleau blanc de l’Himalaya est situé au centre du square des Fauvelles.
• Encore à Courbevoie, un alignement de cépées de bouleaux de l’Himalaya est à remarquer sur le côté ouest de l’école élémentaire Armand Silvestre, soulignant le square Watteau (voie privée).
• A Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), dans le jardin de Médiation, plusieurs cépées de bouleaux blancs de l’Himalaya animent ce jardin méconnu situé au cœur du cimetière de Billancourt.
• Un alignement de cépées de bouleaux blancs de l’Himalaya ponctue le mail du Marivel à Chaville (Hauts-de-Seine).
• Un beau bouleau blanc de l’Himalaya est également visible au Pré Catelan (Paris).
• Dans le jardin du Bois Marquis à Vernioz (Isère), se remarquent des groupes de bouleaux à écorces remarquables dont des bouleaux blancs de l’Himalaya.