• Nom commun
    arbre de Judée
    Nom latin
    Cercis siliquastrum
    Site
    Parc De Lattre de Tassigny
  • Situé dans le parc De Lattre de Tassigny, à proximité immédiate de l’escalier d’accès au parc des Berges de Seine, cet arbre est particulièrement attrayant au printemps par sa floraison rose.

  • Généralités

    Arbre de Judée ou arbre de Judas, je me fais remarquer dès le printemps par ma caractéristique floraison rose à même le tronc. Mon port irrégulier et mes grandes dimensions transforment le paysage de ce parc et ne manquent pas d’attirer l’attention des piétons. Connu aussi sous le nom de gainier, je suis à apprécier pour mes fleurs caractéristiques, mes fruits, mais aussi mon tronc se métamorphosant au fil du temps. Je suis un petit arbre à port irrégulier appartenant à la famille des fabacées et, en général, je ne dépasse pas 10 mètres de hauteur.

  • Chorologie

    Comme le laisse supposer mon nom, je suis originaire de la Judée, mais mon aire de répartition s’étend du sud de l’Europe à l’ouest de l’Asie.

  • Ecorce

    Mon écorce est noirâtre, se craquelant en petites plaques rectangulaires au fil de ma vie, alors que mes jeunes pousses sont pourpre foncé. Toujours avec l’âge, mon tronc a tendance à se pencher, voire à adopter un aspect tortueux. Mon bois est veiné de brun or. Il peut être travaillé comme bois de tournage permettant ainsi d’acquérir un beau poli.

  • Feuilles

    Caduques et de couleur vert bleuté, mes feuilles sont réniformes et échancrées à la base. Plutôt que cette forme de rein, certains préfèrent y voir une forme de cœur, me valant d’être souvent retenu pour des plantations symboliques. Alternes, mes feuilles mesurent de 7 à 12 centimètres.

  • Fleurs

    Groupées, parfumées et mellifères, ses fleurs rose vif à pourpre apparaissent au printemps directement sur mes troncs (phénomène appelé la cauliflorie).

  • Fruits

    Mes fruits sont visibles en été sous la forme de gousses pendantes et plates de couleur verte puis rouge vif avant de passer au brun, restant sur l’arbre même après la chute de mes feuilles. Cette caractéristique est à l’origine de ma dénomination. En effet, mon nom botanique vient du grec kerkis, désignant la navette utilisée par le tisserand, en allusion à la forme de cette gousse. Quant à siliquastrum, cela vient du latin pour désigner silique, gousse, cosse, voire piment, autre allusion à la forme de mon fruit. Mon autre nom, gainier, est aussi une référence à la forme en étui de mes gousses plates.

  • Anecdotes
    • Selon la légende, parfois contestée, c’était à un Cercis siliquastrum que Judas se serait pendu après avoir trahi Jésus. Ses fleurs symboliseraient dans cette tradition les larmes du Christ, et leur couleur pourpre, la honte du traître en particulier, mais aussi la honte en général. C’est pourquoi l’arbre de Judée est aussi connu sous le nom d’« arbre de Judas ».
    • Les bourgeons de mes feuilles sont utilisés en pharmacopée pour leurs vertus anti-thrombotiques. Quant à mon écorce et mes racines, elles étaient utilisées en décoction par les indiens d’Amérique pour traiter nausées, vomissements, états fébriles, coqueluche…
  • Cet arbre en particulier

    Offrant de l’ombre à un banc, cet arbre de Judée avec ses voisins (en tout, deux arbres tiges au nord et deux cépées au sud) composent, dans le parc De Lattre de Tassigny, à l’intersection avec la promenade Paul Doumer, une symétrie au cheminement piéton de l’allée Molière. Ils auraient été plantés dans les années 1990. Ce parc a été réaménagé dans sa partie basse de 2011 à 2012, notamment avec un renouvellement de la palette végétale et avec la création de murets en gabions (pierres enserrées dans des paniers grillagés). Ce parc est un peu comme un sous-bois urbain enchâssé parmi les immeubles.

    S’il est de ce fait assez ombragé, sa topographie, ses murets en gabions, ses encochements et la floraison des hortensias composent un environnement particulier. Il est prolongé à l’est en partie haute par la promenade Paul Doumer, davantage ensoleillée, longeant la Seine et au sud par la rue Molière le raccordant à la rue Sainte-Marie et à l’hôtel de ville. Cette allée permet dans le sens contraire de rejoindre via la passerelle de la roseraie le parc des Berges de Seine au sein duquel un autre arbre est également identifiable par flashcode : un orme à feuillage vert clair jaunissant à l’automne. Ces arbres de Judée constituent au moment de leur floraison un point d’intérêt particulier pour les piétons remontant la rue Molière et les découvrant juste avant de bénéficier du paysage sur la vallée de la Seine.

    En forme de demi-lune, le massif dans lequel s’inscrivent ces arbres de Judée est encore dénommé « la roseraie ». Adossé à un petit muret de briques côté Seine, il est structuré par des haies d’ifs taillées et par trois magnolias à grandes fleurs. Il est aujourd’hui planté, au sud de rosiers à fleurs roses et d’une prairie fleurie et au nord de différentes vivaces (gauras, plantes curry et lavandes), dont les couleurs se marient harmonieusement avec les touffes blondes de graminées, les cheveux d’ange (Stipa tenuifolia). Dans ce même parc, un troisième arbre est aussi identifiable par flashcode : un hêtre pourpre.

  • A Courbevoie et en France
    • Un très bel arbre de Judée, peut-être le plus beau de l’espace public de Courbevoie, est à apprécier à l’angle de la rue Armand Silvestre et du boulevard Georges Clemenceau.
    • A Courbevoie, un arbre de Judée (hauteur : 6 mètres et envergure : 7 mètres) est labellisé « remarquable » dans un jardin privé (rue Parmentier).
    • Est aussi à signaler un très bel alignement courbevoisien de cépées d’arbres de Judée reliant la passerelle de l’Iris jusqu’à la bouche de métro de la station « Esplanade de La Défense » en longeant sur deux de ses côtés la tour CB21 (ex tour Gan).
    • Un autre alignement est à apprécier à Courbevoie, à l’entrée de la rue Rouget de Lisle, dans une grande jardinière en briques, côté rue Jean-Pierre Timbaud.
    • Plusieurs arbres de Judée sont aussi à remarquer parmi les arbres du cimetière des Fauvelles à Courbevoie.
    • Toujours à Courbevoie, deux belles cépées sont aussi à apprécier dans le parc Jacques Cartier, mais surtout un double alignement le long de l’escalier de la Renaissance et dans la rue des Lilas d’Espagne, proposant un cadre fleuri pour rejoindre La Défense depuis le parc du Millénaire.
    • Dans l’escalier reliant la place de la Coupole - Jean Miller à l’esplanade de La Défense (au niveau de « L’araignée rouge » [1976], le grand stabile rouge de Calder) depuis lequel s'aperçoivent des Fragments du mur de Berlin, la strate arborée est composée de part et d’autre d’un mélange de cépées d’arbres de Judée et de cépées d’amélanchiers.
    • Un bosquet d’arbres de Judée sur un tapis d’impatiens est à apprécier dans le square de la Tour Saint-Jacques (Paris), près de la façade ouest de ladite tour.
    • Au-delà de notre ville, l’un des plus beaux arbres de Judée de France est situé à l’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne) dans le square Elmelik, face à la mairie. Il montre combien cet arbre peut pencher et surtout son tronc se torsader au fil du temps.