• Nom commun
    magnolia à grandes fleurs
    Nom latin
    Magnolia grandiflora
    Site
    angle des rues Pierre Brossolette et d'Estienne d'Orves
  • Situé à l’angle des rues Pierre Brossolette et d’Estienne d’Orves, cet arbre à feuillage persistant est particulièrement attrayant lors de l’apparition de ses grandes fleurs.

  • Généralités

    Faisant partie de la famille des magnoliacées, je suis un arbre courant dans les aménagements urbains. Mon arrivée en France remonte à 1711 quand, en provenance du Nouveau monde, je suis offert par le gouverneur de Louisiane dans le port de Nantes (Loire-Atlantique). Je suis ensuite planté pour la première fois à la Maillardière près de Rezé en 1731. Je suis alors appelé « laurier tulipier » en raison de la forme de ma fleur.

    Je prends, grâce au frère Charles Plumier (1646-1704) ou, pour certains, au naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778), le nom de Magnolia en hommage au directeur du jardin botanique de Montpellier (Hérault), médecin et botaniste français, Pierre Magnol (1638-1715). Aujourd’hui, grâce à mon port largement conique ou arrondi et à la persistance de mon feuillage, je suis même utilisé comme arbre d’alignement. Je peux atteindre une taille allant jusqu’à 18 mètres de haut.

  • Chorologie

    Je suis originaire du sud des Etats Unis.

  • Ecorce

    Mon écorce est lisse et de couleur brun grisâtre.

  • Feuilles

    Mes grandes feuilles (de 15 à 20 centimètres) vert foncé persistantes sont coriaces. Elles sont vernissées dessus et au revers de couleur rouille et pubescent.

  • Fleurs

    De juin à septembre, mes fleurs imposantes, ressemblant à des grandes tulipes, de couleur blanc pur à blanc-crème sont délicatement parfumées. Leurs dimensions allant jusqu’à 25 centimètres de diamètre me valent mon qualificatif de « grandiflora ».

  • Fruits

    Très caractéristiques, mes fruits, dits polyfollicules, mesurent de 8 à 12 centimètres et sont de forme ovoïde, semblable à la fois à un cône de conifère et à une crête de coq. D'abord vert jaunâtre, ils rougissent progressivement jusqu’à ce que leurs follicules s'entrouvrent pour dégager des graines de couleur rouge vif.

  • Anecdotes
    • Pour la petite histoire, le premier magnolia français (celui de La Maillardière) a été très endommagé à la Révolution, et ne survécut pas à ses blessures. Il a finalement disparu en 1849, après avoir assuré sa descendance dont nous bénéficions toujours.
    • Dans le langage des fleurs, le magnolia est symbole de fidélité, affirmant « je n’aime et n’aimerai que toi ».
  • Cet arbre en particulier

    Issu des abords du centre commercial Charras, il a été transplanté vers 2010 dans un petit espace vert situé à l’angle des rues Pierre Brossolette et d’Estienne d’Orves. Ce dernier est vert toute l’année en raison d’une palette végétale persistante. Ainsi, la strate arborée est composée, en plus de ce magnolia, de cyprès de Provence. Quant à la strate arbustive, elle est pour la plupart traitée en haies ou en boules (troènes à feuilles marginées de jaune) ou taillée en cubes (ifs). Sont aussi visibles des bambous, un rosier à fleurs blanches, un chalef, une vigne vierge sur le mur du fond. Des floraisons jaunes sont assurées par des corètes du Japon à fleurs doubles et un millepertuis arbustif.

    De l’autre côté de la rue d’Estienne d’Orves, un second petit espace vert est résolument plus coloré avec des plantes comme des bambous sacrés, des géraniums vivaces, des heuchères à feuillage caramel, des noisetiers, des noisetiers à feuillage pourpre, des orangers du Mexique, des photinias, des sauges, des sauges de Jérusalem, des spirées… Pour revenir à ce magnolia, conduit en tige, il prend place sur un gazon surélevé par rapport aux circulations et offre de grandes fleurs dès le mois de juin.

  • A Courbevoie et en France
    • A Courbevoie, un très beau magnolia à grandes fleurs aux branches basses arquées parfois malmenées par les enfants est visible aux abords de l’aire de jeux du parc des Pléiades.
    • Un autre beau sujet courbevoisien est celui du square de l’Hôtel de ville, situé à proximité immédiate du cercle des Anciens combattants.
    • Encore à Courbevoie, un magnolia à grandes fleurs situé dans le glacis est du parc de Bécon est facilement identifiable grâce à une plaque en lave émaillée apposée à son pied.
    • Un alignement de magnolias à grandes fleurs est à apprécier à Courbevoie, à l’entrée de la rue Pierre Lhomme, dans une grande jardinière en briques, côté rue Jean-Pierre Timbaud.
    • Toujours à Courbevoie, dans le parc du Vieux cimetière, labellisé refuge LPO de la Ligue pour la Protection des Oiseaux, se transformant au fil des années en un arboretum, sont dénombrés plusieurs magnolias de belles proportions.
    • Considéré comme le doyen du jardin des plantes de Nantes (Loire-Atlantique), le dénommé « magnolia d’Hectot » n’est plus celui d’origine. En effet, son prédécesseur aurait été acquis en 1807 par Jean-Alexandre Hectot, directeur de ce jardin des plantes de 1803 à 1820, et proviendrait d’une marcotte prélevée sur celui de la Maillardière. En tous cas, celui-ci est manifestement plus que centenaire car planté après 1880 et il demeure le plus gros magnolia à grandes fleurs de la région.