• Nom commun
    charme commun fastigié
    Nom latin
    Carpinus betulus 'Fastigiata'
    Site
    Rue Jean-Pierre Timbaud (devant l’école Lamartine)
  • Situé rue Jean-Pierre Timbaud, entre les entrées des écoles Alphonse de Lamartine et Molière, cet arbre est particulièrement attrayant par sa forme fastigiée et ses dimensions.

  • Généralités

    Appartenant à la famille des bétulacées, je suis un arbre forestier très rustique, à cime ronde ou ovoïde. A Courbevoie, un bel exemplaire de charme commun est visible au sein du parc du Vieux cimetière également identifiable par flashcode. Je suis une forme à port fastigié, d’ailleurs je suis aussi appelé « charme pyramidal ». Comme le charme commun, je peux vivre jusqu’à 150 ans. Je mesure jusqu’à 15 mètres de haut, mais je suis moins large que l’espèce type.

  • Chorologie

    Le charme commun dont je suis issu est originaire des régions tempérées de l’hémisphère nord, principalement d’Extrême-Orient et de Chine. Quant à ma sélection, elle remonte à 1883.

  • Ecorce

    Mon écorce est grise et lisse, mais parcourue de cannelures hélicoïdales, me rendant facilement reconnaissable. Mon bois est parmi les plus durs qui soient et très lourd. Je fournis donc un bon bois de chauffage grâce à son fort pouvoir calorifique. Il est aussi utilisé en tournerie, ébénisterie et pour la pâte à papier.

  • Feuilles

    Mes feuilles caduques ovales vert moyen lavé de pourpre possèdent un bord en dents de scie et présentent un aspect gaufré grâce à 10 ou 15 paires de nervures fortement marquées. Elles deviennent jaune orangé en automne. Je suis marcescent, c’est-à-dire que mes feuilles une fois séchées restent encore accrochées à mes branches jusqu’à la fin de l’hiver.

  • Fleurs

    Mes fleurs mellifères sont des chatons verts et jaune pendants apparaissant d’avril à juin. Je suis monoïque et mes fleurs mâles sont réduites au nombre de 10 à 20 étamines. En revanche, mes fleurs femelles en grappes lâches petites et vertes produisent une bractée en forme de feuille trilobée.

  • Fruits

    Mes fruits sont des akènes ligneux aplatis au creux d’une bractée membraneuse toujours en forme de feuille trilobée verte devenant brun jaunâtre.

  • Anecdotes
    • Le charme fastigié supporte les sécheresses passagères et les inondations de courte durée, il est donc bien adapté au contexte urbain.
    • Plusieurs personnes ont du mal à différencier le charme du hêtre. Un moyen mnémotechnique est de retenir cette phrase « Le charme d’Adam c’est d’être à poil », permettant de se rappeler que les feuilles du charme ont des dents tandis que celles du hêtre ont des poils.
    • A propos du rapport aux arbres d’Alphonse de Lamartine (1790-1869) à qui est dédié l’école voisine, il est à noter que cet écrivain de renom a écrit un poème intitulé « Le chêne » (1830) dont les premiers vers sont « Voilà ce chêne solitaire, Dont le rocher s'est couronné, Parlez à ce tronc séculaire, Demandez comment il est né. ».
    • Pour ne pas faire de jaloux, Molière (1622-1673) à qui est dédié la seconde école voisine, précise dans « Le malade imaginaire » (1673) : « Les arbres tardifs sont ceux qui portent les meilleurs fruits. ».
  • Cet arbre en particulier

    Il a été planté au début des années 2000 à l’entrée de l’école élémentaire Alphonse de Lamartine. En le dissimulant un peu, il pousse à proximité immédiate d’un bas-relief dans le style des années 1930 représentant un groupe de jeunes enfants. Ce charme commun fastigié constitue un véritable signal végétal pour les entrées des deux écoles Molière et Alphonse de Lamartine. Cet arbre marque l’extrémité sud-est d’un long massif d’espace vert soulignant depuis la rue Jean-Pierre Timbaud les deux établissements scolaires. Ce massif rejoint au nord-ouest l’avenue de Château du Loir, constituant un corridor écologique avec les plantations spontanées poussant sur le talus de la voie SNCF et la prairie fleurie longeant la voie aux joints enherbés. Il est à noter qu’au pied du pont traversant la rue Jean-Pierre Timbaud se trouve le collecteur de biodéchets du quartier.

  • A Courbevoie et en France
    • Le plus bel ensemble de charmes fastigiés à Courbevoie est situé dans le cimetière des Fauvelles. Formant un cercle, cet alignement entoure la place circulaire au centre de laquelle est érigé le monument aux morts.
    • A Courbevoie, quatre charmes fastigiés forment également un bel alignement dans le parc des Bruyères le long de la clôture côté boulevard de la Paix.
    • Toujours à Courbevoie, dans le parc des Pléiades, à proximité du bac à sable, côté rue Auguste Beau, un bosquet de charmes fastigiés est traversé par la clôture séparant le parc de la piscine municipale.
    • Dans le boulevard Garibaldi à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), des alignements de charmes fastigiés soulignent de part et d’autre les Arches d’Issy (viaduc de la ligne C du RER).
    • A Nantes (Loire-Atlantique), est aussi à signaler l’avenue du Parc de Procé soulignée de chaque côté par un alignement de charmes fastigiés.
    • Toujours à Nantes (Loire-Atlantique), est encore à remarquer un autre très beau double alignement de charmes fastigiés boulevard de Launay, mais dans ce cas, ils sont taillés en cubes depuis plusieurs années.
    • En effet, grâce à leur capacité à supporter la taille et à l’effet graphique ainsi produit, les alignements de charmes fastigiés sont souvent utilisés pour rythmer une perspective à l’instar de ceux taillés en ogives de l’îlot central de l’avenue Jean Moulin à La Celle-Saint-Cloud (Yvelines) ou de celui du boulevard Henry Vasnier à Reims (Marne).