• Nom commun
    métaséquoia de Chine
    Nom latin
    Metasequoia glyptostroboides
    Site
    Square Nokovitch
  • Situé dans le square Nokovitch, ce conifère à feuillage caduc est remarquable par la beauté de son écorce et son feuillage vert tendre au printemps, prenant des couleurs rouille à l’automne.

  • Généralités

    Parmi l’un des rares conifères caducs, je fais partie de la famille des cupressacées. Je suis un arbre à port conique régulier à croissance rapide pouvant atteindre 40 mètres de hauteur et 10 mètres d’étalement. Mes branches sont ascendantes. Il était cru que j’avais définitivement disparu sur terre depuis l’ère tertiaire, mais je défraie la chronique lors de ma découverte en 1941, en pleine révolution chinoise. Pour cette raison, je suis présent dans les rues et jardins européens depuis seulement le XXe siècle, car introduit seulement en 1948. Mon nom provient du grec meta (« au-delà ») et de séquoia, en référence à une ressemblance avec cet arbre selon les botanistes.

    Quant à mon nom d’espèce « glyptostroboides », il se réfère à mes fruits en forme de cônes sphériques, dits « strobiles », ressemblant à ceux du cyprès. D’ailleurs la couleur de mon écorce et celle de mon feuillage me valent d’être parfois confondu avec le cyprès chauve, mais contrairement à lui, je ne produis pas de pneumatophores (racines aériennes sous forme d’excroissances verticales émergeant indépendamment de l’eau ou du sol) et mes ramilles sont opposées (disposées en spirales pour le cyprès chauve).

  • Chorologie

    Je suis originaire du centre de la Chine (ouest de la province du Sichuan), où je pousse à une altitude d’environ 1 000 mètres. Je suis donc également appelé métaséquoia du Sichuan ou encore sapin d’eau.

  • Ecorce

    En regardant de plus près mon tronc côtelé à la base, il est facile d’apprécier mon écorce crevassée, fibreuse et rougeâtre. De fines lanières s’en détachent parfois. Au bout de quelques années, mon tronc prend des formes tourmentées. Mon bois est utilisé comme bois de sciage.

  • Feuilles

    De 2 à 4 centimètres environ, mes feuilles caduques opposées sont fines, linéaires, souples et plutôt agréables au toucher. Elles composent des ramilles également opposées. Elles repoussent même sur le vieux bois. Elles sont d’un joli vert tendre au printemps, avant d’adopter à l’automne des couleurs rouge cuivré à rouille.

  • Fleurs

    Au mois de mai, apparaissent mes fleurs femelles, longues de 5 à 6 centimètres, sphériques de couleur vert clair et jaune, solitaires et dressées, tandis que mes fleurs mâles, d’une longueur de 5 à 10 centimètres, sont brun-jaune, pendantes et groupées comme des chatons.

  • Fruits

    Mes fruits sont des strobiles de 1,50 à 2 centimètres de diamètre, verts puis brun foncé au bout d’une année. Ils possèdent 16 à 30 écailles disposées en paires opposées sur quatre rangs.

  • Anecdotes
    • Je figure sur la liste rouge UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature et de ses ressources) des arbres en danger d’extinction.
    • Les paysans chinois utilisaient mes branches comme fourrage pour les bêtes.
  • Cet arbre en particulier

    Offert par le « Lions club La Défense Paris », il a été planté le 19 janvier 2013 dans le square Nokovitch dans le cadre de l’opération « Plantons un million d’arbres », comme l’atteste la plaque à son pied. Ce square a été agrandi en 2011-2012 et imaginé par l’agence paysagiste de Philippe Thébaud (TUP) désormais intégrée dans l’agence Land’Act, lauréate du concours en 2018 pour la réhabilitation du parc de Bécon. Son aménagement concilie les espaces de repos et une aire de jeux. Comme souvent dans les jardins courbevoisiens, les plantations gagnent le trottoir en dépassant la clôture. Une pergola circulaire et d’amusants sièges ressemblant à des coussins de pierre de couleur anthracite assurent l’identité du square. Sur la pelouse devant l’aire de jeux, le métaséquoia de Chine prend des airs majestueux en raison de sa taille et de sa forme élancée. Que ce soit au printemps, lorsque ses aiguilles sont vert tendre ou à l’automne lorsqu’elle sont rousses, cet arbre marque profondément par sa présence l’espace du square.

  • A Courbevoie et en France
    • Plusieurs métaséquoias ont été plantés dans le jardin des Tournelles qui, comme le square Nokovitch, a été imaginé par l’agence paysagiste de Philippe Thébaud (TUP).
    • La Grand’Place de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) a été imaginée par l’urbaniste-paysagiste-architecte Alexandre Chemetoff avec un double alignement de métaséquoias. Cet arbre figure d’ailleurs parmi sa palette végétale de référence puisqu’il est aussi utilisé en alignement pour composer la « ligne verte » séparant les deux voies de la plate-forme du boulevard Général de Gaulle à Nantes (Loire-Atlantique) ou encore sur la place Napoléon à La Roche-sur-Yon (Vendée).
    • A Bougival (Yvelines), à proximité des bâtiments de l’ancienne machine de Marly, sur le quai Rennequin Sualem, une promenade est à apprécier côté Seine, plantée de 32 métaséquoias.
    • L’un des plus beaux exemplaires de France est visible dans le jardin alpin du jardin des Plantes (Paris). Considéré comme un arbre historique, il est surtout le premier planté en France (1948), avec un second dans l’école de Botanique de ce même jardin des Plantes, mais celui du jardin alpin s’est davantage développé à la faveur d’un environnement plus avantageux pour sa croissance.