Nathalie Bredemestre
Le confinement, Nathalie Bredemestre, agente du service des aînés, l’a passé au téléphone. Des journées entières à appeler les seniors courbevoisiens inscrits sur le fichier des personnes vulnérables, à leur prodiguer des conseils, à renseigner, à rassurer. "Finalement, la crise n’a pas tellement changé mes habitudes, car cela fait partie de mon travail quotidien de téléphoner à nos aînés. C’est juste que nous ne faisions plus que ça, les autres missions, moins urgentes, sont passées au second plan."
Pour certains, il s’agissait d’organiser le portage de repas à domicile, pour d’autres, de donner la liste des commerces proposant la livraison. Mais pour beaucoup, ces appels quotidiens représentent le seul contact extérieur de la journée.
"Je me suis rendue compte que certains n’attendaient que cet appel, qu’ils avaient juste envie de parler et besoin d’une oreille attentive. Il m’est arrivé de rester une heure au téléphone. On prenait le temps." De cette période, Nathalie retient un sentiment d’utilité gratifiant, mais aussi des liens resserrés avec ses collègues : "Comme nous étions peu nombreux à nous retrouver dans cette ambiance particulière, on se souciait davantage les uns des autres, nous avons appris à mieux nous connaître."