• Nom commun
    chêne rouge d’Amérique
    Nom latin
    Quercus rubra
    Site
    Devant l’hôtel de ville
  • Situés juste devant l’hôtel de ville, cet arbre et son voisin avec leurs dimensions démontrent l’importance accordée au patrimoine arboré par la ville de Courbevoie.

  • Généralités

    Comme tous les chênes, je fais partie de la famille des fagacées. Parfois encore appelé chêne boréal (Quercus borealis), je suis un arbre ornemental de plus en plus fréquent dans les reboisements (mais je deviens envahissant en Europe) et les aménagements urbains. Je suis choisi pour ma croissance rapide mais surtout pour ma coloration automnale d’un rouge vif. Je reste tributaire du degré d’ensoleillement, de la température et de son sol. Je peux atteindre une hauteur de 25 à 30 mètres.

  • Chorologie

    Comme le laisse supposer mon appellation vernaculaire, je suis originaire de l’est de l’Amérique du Nord, mais aussi du sud du Canada. J’ai été introduit en Europe dès 1724 et en France en 1732.

  • Ecorce

    Mon écorce lisse et grisâtre devient peu profondément gerçurée avec ma maturité. Mes rameaux et bourgeons sont glabres. De couleur rosée, mon bois de bonne qualité et moyennement riche en tanins a longtemps servi au tannage des cuirs. Il est utilisé pour les charpentes, en tonnellerie (denrées sèches), en menuiserie et en ébénisterie.

  • Feuilles

    Mes feuilles caduques sont plutôt grandes (jusqu’à 30 centimètres). Ses lobes irréguliers sont aigus, rendant mes feuilles facilement reconnaissables. Elles sont ternes dessus et presque glabres dessous. Leur principal intérêt est leur coloration rouge vif à l’automne, responsable d’une partie de mon nom vernaculaire. Comme beaucoup de chênes, je suis marcescent, signifiant que mes feuilles se maintiennent sur mes branches une grande partie de l’hiver.

  • Fleurs

     

    En mai, mes fleurs mâles prennent la forme de longs chatons pendants de couleur jaunâtre.

    Groupées par deux, mes petites fleurs femelles sont ovoïdes de couleur rouge rubis.

     

  • Fruits

    Mes glands ovoïdes, mesurant jusqu’à 3 centimètres sont brun-rouge et mûrissent au cours de la seconde année. Ils sont appréciés des porcs et animaux domestiques.

  • Anecdotes
    • Le chêne rouge d’Amérique est l’arbre symbole de l’état du New Jersey (Etats-Unis).
    • Le premier chêne rouge d’Amérique à être planté en France (1732) se trouve dans les jardins du Petit Trianon à Versailles (Yvelines).
    • Deux autres chênes sont parfois confondus en raison de la forme de leurs feuilles avec le chêne rouge d’Amérique, il s’agit du chêne des marais (Quercus palustris), mais ses feuilles sont deux fois plus petites, et du chêne écarlate (Quercus coccinea) dont les feuilles sont brillantes sur les deux faces.
    • Dans l’ancienne mairie située à proximité, le thème iconographique de la salle des mariages, « Les quatre saisons », est dû à Alexandre Séon (1855-1917).
  • Cet arbre en particulier

    Il a été planté avec son pendant de part et d’autre de l’entrée principale de l’hôtel de ville au début de l’année 2015, en remplacement de deux platanes attaqués par le phellin tacheté (champignon) et a fait les premières années l’objet d’un suivi minutieux de son arrosage grâce à l’utilisation de sondes tensiométriques permettant de maîtriser finement les quantités d’eau à apporter. Ces deux chênes rouges d’Amérique cadrent l’entrée plain-pied de l’actuel hôtel de ville, d’architecture contemporaine.

    Celui-ci est accolé à l’ancienne mairie de Pierre-Eugène Lequeux (1806-1873), dont la salle des mariages est classée « Monument historique », mais dont l’accès nécessitait de monter plusieurs marches. A l’arrière de ces chênes, des massifs plantés avec goût par les jardiniers mettent en valeur l’écusson de la ville au pied de trois mâts porte-drapeaux, dont la disposition inclinée pourrait évoquer une cépée, ces arbres à plusieurs troncs caractérisant les jardins courbevoisiens.

  • A Courbevoie et en France
    • D’autres chênes rouges d’Amérique sont appréciables à Courbevoie comme arbres d’alignement dans les rues Jules Ferry, Armand Silvestre et du Cayla.
    • Toujours à Courbevoie, la place des Vosges est plantée de chênes rouges d’Amérique.
    • Plusieurs chênes rouges d’Amérique sont plantés dans la partie haute du parc Diderot, géré par Paris La Défense.
    • Dans les Hauts-de-Seine, est à signaler dans le parc des Glacières à Boulogne-Billancourt un chêne rouge d’Amérique symbolique, planté le 13 novembre 1979 pour son centenaire, par l’historien et docteur Albert Jules Bezançon (1879-1983), conseiller municipal (1947-1971) et conservateur du musée de la ville (1954-1983).