Une densification inquiétante pour le cadre de vie des Courbevoisiens

Une densification inquiétante pour le cadre de vie des Courbevoisiens

Septième ville la plus dense de France. Dans chaque quartier de la ville, des projets de densification poussent à Courbevoie.

Les quartiers pavillonnaires ne sont pas suffisamment protégés, ainsi que les hauteurs des immeubles. 
Rue Barbès ou au Faubourg-de-l'Arche, les projets comme Gefco et Fauvelles vont densifier. Ce quartier est pourtant l'une des zones les plus denses de France, avec 16 000 habitants pour 38 ha. Des immeubles de R +9 et R+ 10 sont prévus.
À Bécon, c’est la double peine pour les habitants du quartier parc des Bruyères, Franklin, Louvain. Les travaux de la ligne 15 et l’installation de 371 logements étudiants avenue Dubonnet risquent de perturber la tranquillité du quartier.
Pour les habitants du quartier Saisons – Reflets – Iris – Manhattan Park, le réaménagement du quartier Diderot – Audran reste la grande inconnue. Ce quartier, depuis plus de 20 ans, manque de verdure, d’espaces de jeux pour enfants, de sécurité. Ce projet de réaménagement est une belle opportunité, dont les habitants doivent se saisir. Encore faut-il que les Courbevoisiens y soient associés !
C’est une opportunité pour rendre ce quartier plus vert, plus accessible, plus sécurisant avec des équipements sportifs et scolaires de qualité. Les aménagements de la rue LouisBlanc et de l’allée Mozart ne doivent pas être oubliés dans ce projet.
Le manque de communication et d’information suscite de l’inquiétude auprès des habitants du quartier, il est temps que la ville organise une réunion publique.
Enfin, une politique d’attractivité doit être mise en place pour attirer des commerces de proximité.
Un décret paru en 2016 permet d'intervenir pour éviter que des commerces soient repris par des enseignes de restauration rapide, des agences bancaires ou immobilières avec une offre plus en adéquation avec les demandes des habitants (habillement, décoration, outillage, jouets, etc.).
Les zones commerciales comme la rue de Bezons ne sont pas assez protégées. Le local commercial du 49, rue de Bezons est vide depuis plus de deux ans. La ville a dépensé plus de 400 000€ pour racheter le droit au bail. Un total de 210 000€ depuis juin 2019 aux frais du contribuable courbevoisien !
Des solutions existent pourtant. Il est possible d’installer des boutiques éphémères, d’y implanter de la culture ou de l’ouvrir aux associations. Car quitte à payer des loyers dans le vide, autant que cela serve à quelque chose !

Aurélie Taquillain, conseillère régionale d’Île-de-France, conseillère municipale de Courbevoie