• Nom commun
    ailante
    Nom latin
    Ailanthus altissima
    Site
    Rue Massenet
  • Situé rue Massenet en haut de talus, cet arbre prend une allure majestueuse au-devant de l’immeuble des résidences d’Artagnan, Porthos, Athos et Aramis.

  • Généralités

    Je suis dénommé ailante ou encore faux vernis du Japon, en référence au « vrai » vernis du Japon (Toxicodendron vernicifluum) auquel je ressemble. Historiquement, j’étais cultivé intensivement en Chine et à l’étranger comme plante-hôte pour le bombyx de l’ailante, papillon de nuit utilisé pour la production de soie. Mon introduction en Europe est due à Chéron d’Incarville (1751) ayant fait parvenir par caravane mes premières graines depuis la région de Pékin jusqu’à Londres et Paris pour « enchinoiser » les jardins. Je suis un arbre dioïque (pieds mâles et pieds femelles) pouvant atteindre 20 mètres. Mon nom vient de l’expression chinoise « ailanto » signifiant « arbre du paradis ». Ma vie est cependant désormais moins paradisiaque dans la mesure où je suis aujourd’hui considéré comme invasif. En effet, je forme beaucoup de drageons et j’ai tendance à envahir un jardin. En outre, mes racines peuvent casser des canalisations. Mes drageons sont difficiles à supprimer et mon bois est cassant. Je suis cependant un arbre dont la présence se remarque grâce à mes dimensions et à mon feuillage composé.

  • Chorologie

    Je suis originaire des régions du sud de la Chine.

  • Ecorce

    Mon écorce est lisse et grisâtre. Mon bois blanc-jaune est peu utilisé, un peu en ébénisterie, mais constitue un bon combustible.

  • Feuilles

    Composées d’un grand nombre de folioles disposées par paires, mes feuilles sont très grandes (plus de 50 centimètres de long). Sur la face inférieure des dents de mes folioles, de petites glandes sécrètent une huile nauséabonde. C’est pourquoi, lorsque mes feuilles sont froissées, une odeur désagréable s’en dégage, m’ayant valu le sobriquet de « Chouchun », à savoir le « printemps puant ».

  • Fleurs

    Mes inflorescences se mettent en place à l’aisselle des feuilles. Mes très petites fleurs blanc jaunâtre (5 millimètres) avec 5 pétales et 5 sépales sont groupées en grappes pendantes et apparaissant à la fin du printemps. Cependant, bien que mellifères, les fleurs mâles dégagent une odeur peu agréable, faisant songer à celle de l’urine de chat. Pour cette raison, il a souvent été planté plutôt des pieds femelles. Mes nombreuses graines produites (300 000 graines par arbre et par an) se ressèment très facilement dans le sol.

  • Fruits

    Mes fruits constituent des bouquets de petites samares (4 centimètres) ressemblant à des bouquets de fleurs roses en septembre.

  • Anecdotes
    • En freinant la régénération naturelle, l’ailante nuit aux activités liées à la sylviculture.
    • Si les ailantes sont davantage contrôlables en ville qu’en pleine nature, les jardiniers doivent néanmoins porter un regard attentif sur leur prolifération en éliminant les rejets et semis dans les massifs de la ville.
  • Cet arbre en particulier

    Il est issu d’un semis naturel estimé au courant des années 1990 et, en raison de son emplacement, cet arbre fait partie de l’aménagement global de la place Hérold et du parvis de l’abbé Pierre récompensé par l’obtention d’une Victoire du paysage 2018 de bronze dans la catégorie « Espace public urbain ». Offrant de l’ombrage, sa frondaison passe au-dessus de la montée piétonne de la rue Massenet conduisant aux résidences d’Artagnan, Porthos, Athos et Aramis (40 à 50, rue de l’Alma).

  • A Courbevoie et en France
    • A Courbevoie, un ailante (hauteur : 15 mètres et envergure : 13 mètres) est classé « remarquable » dans un jardin privé (boulevard Saint-Denis).
    • Toujours à Courbevoie, un bel ailante est aussi visible sur la place Jean Mermoz, au niveau de l’entrée de l’accès parking de l’immeuble du 291, boulevard Saint-Denis.
    • Un autre ailante courbevoisien est à remarquer en bordure du boulevard circulaire, à l’entrée du passage Segoffin.
    • Encore un bel ailante est à remarquer à Courbevoie à l’entrée de l’allée Mozart, au niveau de la rue Louis Blanc.
    • D’autres ailantes, moins majestueux mais plus nombreux, sont également appréciables à Courbevoie, comme sur les talus de chemins de fer, notamment visibles depuis la rue Sébastopol ou depuis l’avenue de Château du Loir, face au collège Georges Pompidou.
    • Un ailante aux dimensions exceptionnelles, classé « remarquable », est à découvrir dans le mail du Maréchal Juin à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).