Lutte contre le moustique tigre à Courbevoie

La ville est très vigilante sur les zones d’eau stagnante de l’espace public et expérimente en parallèle l’utilisation de deux bornes de capture de moustiques Votre mairie

Lutte contre le moustique tigre à Courbevoie

Publiée le mardi 05 septembre 2023
Le moustique tigre est présent à Courbevoie, tout comme dans les 35 autres communes des Hauts-de-Seine. Voici nos conseils et recommandations pour limiter leur prolifération.

Agile et de petite taille, il s’est parfaitement adapté à nos villes depuis son arrivée en France métropolitaine en 2004 et en Ile-de-France en 2014. Fort heureusement, les cas de transmission de maladie sont encore rares à l’échelle de la population (le moustique tigre peut transmettre trois principales maladies s’il vient de piquer une personne porteuse). Pour autant, ce moustique constitue une réelle gêne depuis plusieurs mois. Vous êtes nombreux à signaler sa présence et ses piqûres.

La ville est très vigilante sur les zones d’eau stagnante de l’espace public et expérimente en parallèle l’utilisation de deux bornes de capture de moustiques. A ce stade néanmoins, leur efficacité n’est pas encore avérée.

Le moustique tigre ne se déplace que dans un rayon de 150 m maximum : celui qui vous pique est donc né chez vous ou dans votre proche environnement. Dans 90 % des cas, il provient des propriétés privées.

Les alternances de soleil et de pluies depuis quelques semaines ont favorisé la constitution de petites zones d’eau stagnante sur l’ensemble de notre territoire. Chaque nouvelle pluie ou chaque arrosage remplit d’eau les gites larvaires en présence et fait éclore les œufs en 24 heures, c’est pourquoi il est demandé à chacun la plus grande vigilance pour l’application des gestes de prévention suivants :

  • Remplissez de sable les coupelles sous les pots de fleurs ou videz-les très fréquemment
  • Couvrez les réservoirs d’eau de façon hermétique ou avec une moustiquaire
  • Rangez les jouets, outils de jardinage, ou autre objet stocké à l’extérieur qui peut contenir de l’eau s’il pleut
  • Curez les rigoles et les gouttières
  • Protégez-vous : porter des vêtements longs, amples et clairs
  • Utilisez des répulsifs (bien lire la notice et les précautions d’emploi)
  • Placez des moustiquaires sur vos fenêtres, au-dessus de votre lit, sur la poussette de votre enfant
  • Si vous avez une terrasse sur plots, vous pouvez nettoyer l’eau stagnante stockée sous les plots ou injecter un film silicone spécifique (en vente dans les magasins de bricolage) à l’aide d’une pipette dans les interstices (celui-ci va étouffer les larves de moustique)
  • Les moustiques adultes aiment se protéger de la chaleur et des prédateurs dans la végétation. Veillez à bien entretenir vos végétaux. Les endroits humides les attirent (attention à l’arrosage).

Vous vous êtes absentés pour partir en vacances et n’avez pas pu appliquer ces gestes de prévention juillet ou en aout ? De retour, c’est le moment de faire le tour de votre jardin/balcon et de les mettre en application.

Pourquoi la ville n’organise pas de pulvérisation d’insecticide dans l’espace public ?

Seule l’Agence Régionale de Santé (ARS) peut intervenir contre les moustiques adultes exclusivement autour des cas humains signalés de dengue, zyka et chikungunya par des interventions ciblées dans un rayon de 150 mètres (environ 7 hectares) dans le but d’éviter toute transmission autochtone.

Ces démoustications chimiques (pulvérisation d’insecticides) ne sont pas efficaces dans le temps (la population de moustiques adultes diminue seulement au moment de l’intervention). Par ailleurs, au-delà de leur coût relativement élevé, elles n’ont aucun effet sur les œufs, ni sur les larves de moustiques. Elles sont non sélectives (elles éliminent l’ensemble des insectes présents sur la zone traitée, sans aucune distinction) et entraînent au fil du temps une résistance du moustique au traitement, situation déjà observée dans le sud de la France. Cette résistance anéantirait tout traitement nécessaire en cas d’épidémie. Après une telle intervention, une nouvelle population de moustiques tigres (sains) apparaît donc naturellement dans les jours qui suivent l’opération.

Lutter contre la présence d’eau est le meilleur geste de prévention, tant sur le domaine public que dans les espaces privés. Nous sommes tous concernés.

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