Mars 2015 - La défense des intérêts de Courbevoie
Nous publions ici les textes fournis pour le Courbevoie magazine.
49-3 : symbole de l’impuissance socialiste
Que l'on soit de gauche ou de droite, on ne peut que regretter qu'un gouvernement ait recours à l'article 49-3 de la Constitution pour « mater » sa majorité et faire passer en force la loi Macron.
Regrets d'abord de voir la démocratie ainsi bafouée. En privant le Parlement de sa capacité à voter sur un texte considéré comme majeur, le gouvernement finit d'achever ce qui lui restait de légitimité et donc de capacité d'action. Comment prétendre être en mesure de gouverner, lorsque l'on craint de demander l'avis des élus de son propre parti ? Comment continuer de parler de « majorité » lorsque l'on anticipe une défaite à quelques voix d'écart ? Comment, tout simplement, se dire en phase avec les Français lorsque l'on ignore ainsi nos représentants nationaux ? Aujourd'hui, plus que jamais, l'utilisation du 49-3 incarne l'impuissance des gouvernants.
Regrets ensuite de constater les comportements égoïstes de cette partie des socialistes que l'on appelle « frondeurs ». Car, derrière les déclarations idéologiques contre le travail le dimanche, il faut savoir décrypter les calculs de politique interne au sein du parti socialiste. Les frondeurs n'ont en réalité qu'un seul objectif : celui d'engranger un maximum de voix pour leur motion au prochain congrès de la Rochelle en juin ! Tout cela, en évitant de prendre de véritables risques. Car, si ces députés rebelles avaient réellement voulu marquer leur opposition, ils auraient voté la motion de censure déposée par l'UMP et l'UDI, prenant par la même occasion le risque d'une dissolution de l'Assemblée Nationale et donc d'une défaite socialiste. Chacun a pu constater qu'il n'en a rien été.
La loi Macron aura donc été la victime d'une surenchère électorale socialiste, à l'extrême opposé des préoccupations des Français. Une attitude qui ne fait qu'aggraver la crise de la représentation qui sévit au sein de nos démocraties et qui révèle surtout l'impossibilité pour le gouvernement de réformer durant les prochaines années du quinquennat.
La majorité municipale