Ermelinda Vincent & Catherine Roger
Ermelinda Vincent est gardienne de l’école Molière ; elle ouvre les portes le matin, les ferme le soir et, entre temps, accueille toutes les personnes qui s’y présentent. Chaque jour, c’est à 270 enfants qu’elle dit bonjour. Mais, pendant le confinement, l’école a brutalement changé de rythme. Elle ne recevait plus qu’une vingtaine d’enfants, ceux du personnel soignant et des pompiers.
Ermelinda n’a pas forcément ressenti de grandes transformations dans son quotidien, rythmé par les mêmes questions qui demandent une bonne organisation "Qui mange à la cantine ? Qui ressort de l’école ? À quelle heure ?" (car certains partaient à 11h30, d’autres à 13h30 selon l’emploi du temps des parents).
Il y a eu cependant quelques adaptations à faire et sur lesquelles elle était vigilante "c’était une équipe d’enseignants le matin, une autre l’après-midi ; toujours veiller à ce que les professeurs ne prennent pas toutes les classes." Étant la seule gardienne de l’école, elle était là quant à elle une grande partie de la journée, de 7h à midi et de 16h à 18h45, dans la continuité de ses missions : accueil, bienveillance et sécurité. Et quand on lui demande comment s’est passée la rentrée du 11 mai, Ermelinda de répondre "sans aucun soucis !".
Depuis 35 ans, Catherine Roger officie en tant que gardienne à l’école élémentaire Alphonse-de-Lamartine. Inutile de préciser qu’elle connaît parfaitement l’établissement et qu’elle a accompagné des générations d’élèves. Pendant le confinement, l’école élémentaire a accueilli, sept jours sur sept, des enfants de parents indispensables à la gestion de la crise sanitaire (personnels soignants, policiers, pompier…).
Au cours de cette période inédite, les missions habituelles de Catherine Roger ont été maintenues, avec en sus le ménage et une désinfection plus complète de certains espaces, tous les jours de la semaine, quand elle n’a pas été remplacée. Ce qui a surtout changé, c’est de côtoyer de nouveaux collègues. "Tout s’est vraiment bien passé avec l’équipe enseignante et l’équipe du Val qui se relayaient, avec qui nous n’avions pas l’habitude de travailler, témoigne-t-elle. C’était intéressant et sympa de découvrir de nouveaux visages, même si je m’entends très bien avec mon équipe !"
Du côté des parents, "ils nous ont remerciés d’être là, se sont montrés reconnaissants. Nous ne les connaissions pas, car leurs enfants ne faisaient pas partie de nos élèves habituels. Nous avons remarqué qu’ils ont pris rapidement leurs marques. Ils s’entendaient bien entre eux, et une maman nous a même raconté que son enfant souhaitait changer d’école et venir à Lamartine !" Catherine Roger retiendra de cette période difficile la réelle capacité d’adaptation de tous, du personnel de l’école aux élèves, et l’ambiance agréable.