• Nom commun
    charme commun
    Nom latin
    Carpinus betulus
    Site
    Parc du Vieux cimetière
  • Situé au milieu du parc du Vieux cimetière, côté est, cet arbre est particulièrement attrayant par sa forme ovoïde et son feuillage marcescent.

  • Généralités

    Appartenant à la famille des bétulacées, je suis un arbre forestier très rustique, à cime ronde ou ovoïde. Je supporte bien la taille, je suis ainsi idéal pour être traité en haies taillées, mais aussi en topiaire (végétal sculpté en formes géométriques, animalières, humaines…). En raison de cette disposition et de la faible durée du temps durant lequel mon bois reste nu, je suis devenu un arbre emblématique des parcs classiques comme ceux de Vaux-le-Vicomte (Seine-et-Marne), Versailles (Yvelines) ou Saint-Cloud (Hauts-de-Seine). Je mesure de 1 à 10 mètres de haut. Je peux vivre jusqu’à 150 ans. Il existe des formes pyramidales comme le charme commun fastigié situé rue Jean-Pierre Timbaud également identifiable par flashcode.

  • Chorologie

    Je suis originaire des régions tempérées de l’hémisphère nord, principalement d’Extrême-Orient et de Chine. Je suis aujourd’hui établi en Europe centrale et sud-orientale. Je suis même très commun dans le nord et l’est de la France.

  • Ecorce

    Mon écorce est grise et lisse, mais parcourue de cannelures hélicoïdales, me rendant facilement reconnaissable. Mon bois est parmi les plus durs qui soient et très lourd. Je fournis donc un bon bois de chauffage grâce à son fort pouvoir calorifique. Il est aussi utilisé en tournerie, ébénisterie et pour la pâte à papier.

  • Feuilles

    Mes feuilles caduques ovales vert moyen lavé de pourpre possèdent un bord en dents de scie et présentent un aspect gaufré grâce à 10 ou 15 paires de nervures fortement marquées. Elles deviennent jaune orangé en automne. Je suis marcescent, c’est-à-dire que mes feuilles, une fois séchées, restent encore accrochées à mes branches jusqu’à la fin de l’hiver.

  • Fleurs

    Mes fleurs mellifères sont des chatons verts et jaunes pendants apparaissant d’avril à juin. Je suis monoïque et mes fleurs mâles sont réduites au nombre de 10 à 20 étamines. En revanche, mes fleurs femelles en grappes lâches petites et vertes produisent une bractée en forme de feuille trilobée.

  • Fruits

    Mes fruits sont des akènes ligneux aplatis au creux d’une bractée membraneuse toujours en forme de feuille trilobée verte devenant brun jaunâtre.

  • Anecdotes
    • Apparu en 1669, le mot « charmille » désigne une pépinière de charmes. C’est vers 1730 qu’il évolue pour s’appliquer à une allée ou une haie de charmes. Aujourd’hui, ce terme se rapporte à une haie dense taillée pour former un rideau de verdure impénétrable, avec ou sans charme.
    • Dans le calendrier celtique, le charme est associé au bon goût et se rapporte aux personnes nées entre le 4 et le 13 juin, mais aussi entre le 2 et le 11 décembre.
    • Plusieurs personnes ont du mal à différencier le charme du hêtre. Un moyen mnémotechnique est de retenir cette phrase « Le charme d’Adam c’est d’être à poil », permettant de se rappeler que les feuilles du charme ont des dents tandis que celles du hêtre ont des poils.
    • Plus encore qu’avec celles du hêtre, c’est plutôt avec celles du charme-houblon que la confusion est possible. En effet, les feuilles de l’Ostrya carpinifolia s’apparentent à celles du charme commun. Cependant, ses très élégants fruits ressemblent vraiment à ceux du houblon, d’où son nom. Un bel exemplaire est à remarquer dans le jardin du souvenir du cimetière des Fauvelles, ainsi qu’une belle cépée rue de l’Alma dans le massif situé devant la banque installée à l’angle de la rue de Colombes. Un autre encore (hauteur : 9 mètres et envergure : 8 mètres) est même classé « remarquable » dans le parc de Bécon.
  • Cet arbre en particulier

    Il a dû être planté au cours des années 1950 dans le parc du Vieux cimetière, labellisé refuge LPO par la Ligue pour la Protection des Oiseaux. Créé en 1783, ce cimetière est caractérisé par un aspect romantique. La Ville de Courbevoie a engagé sa réhabilitation de 2009 à 2012 afin de le conserver en qualité de lieu de repos et de recueillement. S’il n’y a plus d’inhumations, il est bien un lieu de passage apprécié entre la rue Lambrechts et le boulevard Saint-Denis, dans lequel les sépultures contribuent pleinement au cadre paysager.

    Ce parc se transforme au fil des années en un arboretum au sein duquel cinq autres arbres sont identifiables par flashcode : arbre à liège de l’Amour, chitalpa de Tachkent, frêne du Caucase à feuillage automnal pourpre, margousier et séquoia pleureur. La direction des espaces verts et de l’environnement l’entretient dans une démarche de gestion différenciée respectueuse de la biodiversité (fauche tardive, plantation de vivaces…). Poussant à proximité d’une pierre tombale, ce charme est remarquable en raison de sa forme naturelle (branches partant du bas). Le charme est aussi utilisé sous forme de haie dans ce parc pour souligner ses deux allées principales et agrémenter des arceaux.

  • A Courbevoie et en France
    • D’autres charmes sont visibles dans les jardins de Courbevoie comme dans les parcs des Pléiades, de Bécon, des Couronnes et des Bruyères, mais aussi en alignement comme dans le bas de la rue de l’Hôtel de ville, côté centre administratif Les Pléiades.
    • Dans les Hauts-de-Seine, est à signaler le charme du jardin japonais du parc de Boulogne - Edmond de Rothschild, classé « remarquable ».
    • Un autre exemple intéressant demeure l’emploi du charme pour constituer des labyrinthes, à l’instar de celui des jardins du château d’Auvers-sur-Oise (Val-d’Oise).
    • L’une des plus belles utilisations du charme dans un jardin classique est sans doute l’allée des Charmes des jardins du manoir d’Eyrignac (Dordogne). Longue de 100 mètres, cette perspective constitue la véritable « colonne vertébrale » du jardin grâce à 20 paires de charmes la structurant et taillés en formes géométriques ceinturant des ifs taillés en cylindres.