Juin 2019 - Courbevoie Bleu Marine
Drogue à Courbevoie
Notre département demeure l’un des territoires les plus touchés par la consommation et le trafic de stupéfiants qui trouvent ici une clientèle aisée. Ce trafic croissant entraîne d’inévitables nuisances locales.
En 2018, les saisies de stupéfiants en France ont atteint un niveau historique avec 115 tonnes de cannabis et 1115 kilos d’héroïne interceptés, reflétant une importation en hausse des stupéfiants sur notre territoire. Saisies record habilement médiatisées, comme celle de 2015 avec 7 tonnes de cannabis. Il est inutile de s’en réjouir, car elles ne concerneraient pas plus de 1 % du trafic global de stupéfiants et révèlent un accroissement des demandes et donc de la dépendance des consommateurs, en raison de la meilleure pureté des drogues actuelles.
À Courbevoie, les cités Gaultier et Louis-Blanc connaissent régulièrement des descentes de police pour leurs trafics de drogue permanents. Les riverains subissent un climat d’insécurité généré par ces trafiquants qui ont leurs guetteurs et leurs planques dans les immeubles. À Louis-Blanc, "ils cachent leur drogue partout, squattent les appartements vides, menacent les locataires" (Le Parisien, 7/05/2019). Quant au Mozart du trafic de drogue, interpellé en avril 2019, il habitait un bel appartement à Courbevoie d’où il dirigeait son trafic de cocaïne.
Mais les armes circulent aussi en ville ! Ainsi, le 7 mai dernier, à la cité Louis-Blanc, un homme a été blessé de deux balles. En 2009, dans cette même cité, une perquisition saisissait de la drogue et un pistolet-mitrailleur ! En 2016, lors d’une tentative de meurtre, ce sont des tirs de kalachnikov qui retentissaient dans la cité Gaultier !
En tant que citoyens, nous pouvons signaler les endroits propices aux trafiquants de drogue. Des allées et venues à des heures indues, des clôtures abîmées, des odeurs douteuses sont autant de signes de trafic à signaler à la police.
Rappelons que la consommation de n’importe quelle drogue est sanctionnée par la loi d’un an d’emprisonnement et de 3750 € d’amende. Cependant, la nouvelle amende forfaitaire délictuelle de 200 € permet aux consommateurs de stupéfiants d’éviter un procès et une peine d’un an de prison. Cette sanction ne gênera pas ceux qui ont les moyens de s’acquitter d’une telle amende. Cet assouplissement de la loi aura des effets catastrophiques sur la santé publique et la sécurité, le nombre de jeunes consommateurs, souvent mineurs, ne cessant d’augmenter.
La lutte antidrogue est une priorité absolue pour la sécurité de tous.
Floriane Deniau, conseillère municipale
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