Mars 2019 - Courbevoie Bleu Marine
Retour injustifié
Dès 2014, selon le gouvernement français, environ 1700 personnes ont quitté notre territoire pour rejoindre les zones djihadistes irako-syriennes. Actuellement se pose le problème du retour de ces terroristes, envisagé sur notre sol afin d’éviter leur évasion après le retrait des Américains.
En affirmant que "ce sont des Français avant d’être des djihadistes" et "lorsque le juge l’estimera, il faudra les mettre en prison", le ministre de l’Intérieur a une attitude irresponsable, car il ajoute ces terroristes aux 450 individus radicalisés connus et bientôt relâchés en 2019. Le retour de ces 150 djihadistes supplémentaires crée un réel danger pour notre sécurité nationale, d’autant plus que nous ne pourrons pas les maintenir longtemps en prison ni les juger correctement, faute d’éléments sur leurs délits commis à l’étranger. Les déchoir de la nationalité française sera impossible, sauf s’ils sont binationaux.
En autorisant le retour de ces djihadistes, le gouvernement ne tient compte ni de notre sécurité ni de l’opinion des Français. Ainsi, plusieurs parents de victimes d’attentats perpétrés en France se sentent déjà insultés, trahis et humiliés par cette décision criminelle et suicidaire.
Ôtons toute naïveté envers ces engagés de l’État islamique (EI) qui ont décidé de rompre avec la France et réclament désormais une protection aux frais du contribuable. N’oublions pas que 20 % des combattants djihadistes continuaient à percevoir des allocations sociales françaises ! Selon le politologue Gilles Kepel : "Les contribuables n’ont pas particulièrement vocation à faire en sorte que des djihadistes qui voulaient les tuer soient nourris, logés, blanchis et au chaud" !
Ces individus sont plus déçus que repentis, et il sera impossible de s’assurer de leur sincérité. Après avoir prêté allégeance au califat autoproclamé de l’EI, commis des crimes contre l’humanité et participé à des attentats endeuillant notre pays, ils ont trahi la France. Parmi eux se trouvent des femmes et des mineurs formés au maniement des armes : laissons-les être jugés par les gouvernements irakien et syrien et purger sur place leurs peines pour les atrocités commises là-bas.
Aujourd’hui, le meilleur choix est d’empêcher le retour de ces djihadistes en France, femmes et enfants compris. Le principe de précaution est ici totalement justifié et doit s’appliquer pour la sécurité de tous. Le compassionnel n’a aucune place dans cette affaire de terroristes islamistes.
Floriane Deniau, conseillère municipale
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