Résidence d’artiste
Depuis 2012, la ville de Courbevoie s’est engagé à faire revivre le Pavillon des Indes, monument historique classé, vestige de l’Exposition universelle de 1878. Souhaitant valoriser ce patrimoine rare et original, la ville a mis en œuvre un projet culturel et artistique ambitieux qui comprend une galerie historique et un atelier pouvant accueillir un artiste.
Courbevoie renoue ainsi avec la vocation originelle du lieu qui accueillait déjà en 1905 un atelier d’artiste, celui de la peintre George Achille-Fould, élève du peintre Ferdinand Roybet.
Nouvel artiste en résidence au Pavillon des Indes
Né en 1991, Florian Mermin est diplômé de l’École nationale supérieure des Beaux-arts avec les félicitations du jury et de l’Otis College of Arts & Design de Los Angeles. Il a reçu plusieurs distinctions dont le prix Sculpture / Installation des Beaux-arts de Paris en 2016 et le prix Kristal du salon de Montrouge en 2017. Son travail a été montré dans de nombreuses institutions, notamment à la Fondation Vuitton, à la Cité Internationale des arts et au Musée de la chasse et de la nature à Paris, à Mains d'Œuvres à Saint-Ouen, mais également à l'étranger comme au Castello di Lajone près de Turin, à Londres, à Los Angeles et à Séoul, entre 2013 et 2017. En 2019, il reçoit le soutien du Centre national des arts plastiques pour réaliser sa première exposition personnelle à la galerie Backslash à Paris.
Dans l’univers créé par Florian Mermin, les pattes des araignées se terminent par des ongles pointus, les bancs sont hérissés d’épines et les troncs d’arbre couverts de poils. Bref, rien n’échappe à la transformation. Plats, paravents, patères, pots de fleurs et rideaux forment un décor à la fois intérieur et naturel, qui tient de l’aménagement aussi bien que du cinéma et l’on pense à bien des films en les découvrant ; car s’ils y ont un usage potentiel, ces objets y jouent surtout un rôle, dans un registre familier, romantique ou horrifique, apparaissant tantôt sympathiques, tantôt inquiétants, attirants ou repoussants, souvent les deux à la fois. On ne s’étonne pas non plus qu’ils soient pour certains liés à des souvenirs personnels, d’enfance pourquoi pas, ou encore à des réminiscences littéraires, poétiques bien sûr.
L’artiste revisite à sa manière toute personnelle le mobilier de jardin en le détournant, recouvre le sol de terreau et les murs de vert céladon. Ici, les humains ont disparu mais ne sont jamais loin, présents sous différentes formes via des sculptures anthropomorphes qui viennent troubler le visiteur. L’esthétique de Florian Mermin relève d’une « inquiétante étrangeté » chère à Freud, où le beau et l’informe, le domestique et l’inconnu dialoguent. Ses œuvres sont autant de masques, de totems ou de monuments aux créatures disparues.
Afin de valoriser le Pavillon des Indes, ce lieu de création et d’exposition rare et original, il souhaite, à travers l’histoire du lieu et grâce à sa proximité avec le parc de Bécon, crée un herbier imaginaire inspiré de son environnement, à l’image d’un souvenir rapporté d’un voyage ancien.




Chaque année un artiste sculpteur sera accueilli au mois de septembre pour une durée de 9 mois. La ville organise donc un concours d’entrée en résidence. Celle-ci vise à promouvoir le travail d’un jeune sculpteur en le soutenant dans son travail artistique en cours. Cet artiste proposera également un projet pour les publics courbevoisiens sous forme d’un cycle d’actions cultuelles. Sa proposition sera en lien avec sa production et technique artistiques de sculpteur et associera pleinement les habitants de la ville et autres visiteurs.