Décembre 2018 - Courbevoie Bleu Marine

Mi-novembre, pour la septième année consécutive, le salon parisien « Made in France » a réuni plus de 500 exposants qui résistent à la tentation des délocalisations et continuent à produire chez nous. S’agrandissant chaque année, ce salon est la preuve de la prise de responsabilité du citoyen qui a compris que le patriotisme économique est nécessaire car nos emplois dépendent en partie de nos achats. Lors d’une vente, l’argument de la fabrication française a un réel impact sur les consommateurs qui n’hésitent plus à privilégier la qualité en dépensant un peu plus cher. Hélas, l’indication de la provenance des produits vendus dans les pays de l’Union européenne n’est plus obligatoire. Toutefois, par souci de transparence, certaines marques continuent à indiquer sur les étiquettes l’origine de leurs produits manufacturés. Mais les consommateurs achètent à des marques françaises des produits qui ne sont pas vraiment fabriqués en France. Le code des douanes stipule que pour une indication de "fabriqué en France", il faut 45% de la valeur d’un produit, ainsi que les opérations de transformations finales, faites dans l’hexagone. Ainsi, le label "Origine France garantie" est plus exigeant que la mention "Made in".
En raison de la mondialisation de ces dernières décennies, il devient difficile de produire exclusivement français compte tenu de la désindustrialisation et des délocalisations croissantes. Le consommateur doit demeurer prudent sur ses achats de produits provenant de l’étranger qui ne sont pas forcément assujettis aux normes imposées aux producteurs français. Pour cela, il serait souhaitable qu’un étiquetage obligatoire, clair et loyal sur l’origine des produits et denrées commercialisés en France, indique aux acheteurs la vraie provenance. Cela aiderait à choisir les produits en assurant une concurrence loyale. Un «protectionnisme intelligent», qui instaurerait des barrières commerciales aiderait beaucoup nos entreprises nationales à se maintenir sur notre sol et éviterait la disparition progressive de certains métiers et des savoir-faire de l’Hexagone.
En cette période d’achats de cadeaux de Noël, pensons tout particulièrement à privilégier les entreprises françaises. Pour les denrées alimentaires, efforçons-nous d’acheter des produits régionaux : nous y gagnerons en termes de qualité, fraîcheur et maintien de notre agriculture locale.
Joyeux Noël à tous.
Floriane Deniau, conseillère municipale
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