Laxisme en matière pénale

Notre système carcéral est en grande souffrance.  Le personnel pénitentiaire enchaîne les manifestations pour alerter sur le manque de moyens et de personnel dont il dispose au sein de prisons surpeuplées, ainsi que sur l’augmentation des agressions qu’il subit. En réponse, la garde des Sceaux a instauré une prime pour les surveillants confrontés à des détenus dangereux : une “prime à l’agression” démagogique qui ne règle pas la crise que traverse l’administration pénitentiaire. Le ministère de la Justice a aussi annoncé la généralisation des téléphones fixes dans chaque cellule de prison, hors quartier disciplinaire, soit environ 50 000 téléphones dont il sera impossible de contrôler tous les appels des détenus.

Face à cette situation tendue, le président Macron lance une réforme du système des peines, afin de réserver la prison aux cas les plus graves et de réduire la surpopulation carcérale. Il souhaite favoriser les peines alternatives déjà existantes (bracelet électronique, mise à l’épreuve et travaux d’i térêt général) et promet seulement 7 000 places de prison. Quant aux détenus dits “radicalisés”, le gouvernement propose la création de 1 500 places dans des quartiers “étanches”.

Ainsi avec Macron, c’est la fin des peines de moins d’un mois tandis que celles d’un à six mois seront exécutées en dehors des prisons. L’automaticité de la prison pour les peines de moins d’un an disparaît
également. Cela signifie la libre circulation de tous ces délinquants ! Or, les Français attendent de vraies mesures rompant avec l’impunité totale des voyous et ne veulent plus être les otages de ceux-ci. Ils veulent la certitude des poursuites, des condamnations et des peines pour en finir avec ces récidivistes potentiels à peine condamnés.

Aucune annonce sur les ressortissants étrangers actuellement détenus dans nos prisons : environ 15 000 personnes, soit un cinquième des détenus. Arrêtons d’entretenir à nos frais des étrangers coupables de crimes ou de délits sur notre territoire, ce qui permettrait de désengorger partiellement nos prisons.

Ainsi en Suisse, suite à des accords bilatéraux, les étrangers condamnés sont envoyés purger leur peine dans leur pays d’origine. À défaut d’accord bilatéral, la France doit pouvoir rétablir et appliquer la “double peine” permettant l’expulsion d’un délinquant étranger dès qu’il a fini de purger sa peine. Plutôt que des mesurettes, il convient d’engager une refonte complète de la loi pénitentiaire : la sécurité de tous les Français est en jeu.

Floriane Deniau, conseillère municipale
courbevoie.2017@zemel.eu
Tél. : 06 51 73 26 85